Y'a des gens, comme ça, qui changent. Ils changent tellement qu'on ne les reconnait plus. Ils deviennent une autre personne, un inconnu qu'il faut apprendre à dompter tant bien que mal. Un inconnu qu'il faut apprendre à maitriser aussi. Lui rappeler ce qu'est la bonté. Lui rappeler les joies de la vie, les plaisirs.. La famille. Les amis. Ce genre de choses. Malheureusement pour Sookie, elle a changé. Elle est devenue une femme qu'elle aurait certainement haït avant l’Événement. C'est comme ça qu'elle appelle l'accident qu'elle a subit.

Âge : 13 ans, lieu : dans sa chambre.
Elle était assise sur sa chaise de bureau, observant depuis déjà plus d'une heure le paquet posé en face d'elle. Elle n'avait aucune idée de qui cela pouvait bien venir, mais c'était à son nom. Son nom à elle, écrit soigneusement sur le paquet suspect. Elle sentait que ce qu'il contenait était important, elle ne savait alors pas encore à quel point. Elle avait peur, elle était carrément effrayée. Elle aurait préféré être l'héroïne d'un film d'horreur.. Au moins elle aurait su ce qui l'attendait à la fin. Bien que la mort ne soit pas quelque chose de réjouissant, au moins, elle aurait su. Mais là elle ne savait pas. Elle ne savait absolument rien. Michael était entré à la volée, et avec le silence qui régnait dans les lieux depuis soixante minutes, elle avait crié. ◊ Mais ça va pas, Mike ! T'aurais pu frapper au moins.. Il n'a même pas relevé. Il savait qu'elle n'était pas réellement fâchée contre lui. Ils étaient tellement soudés, tellement proches... Ils se comprenaient tellement qu'ils n'avaient pas toujours besoin de mots, et cela ne changerai jamais. ◊ Tu as peur d'ouvrir ce colis, ein ? Maman m'a dit que tu étais restée enfermé là depuis un moment.. Je peux le faire pour toi, attends. Évidement, c'était ce qu'elle voulait. Elle sentait qu'il devait être là, qu'à deux, tout irait bien, et elle se sentait rassurée. Elle n'avait plus aussi peur de ce que pouvait contenir le paquet. Avec des gestes fébrile, Michael avait ouvert l'emballage.. Il contenait plusieurs choses : une lettre, un vieux livre, deux bagues auxquelles des mots étaient attachés, et une pierre. Ils ont alors appris qu'ils étaient des sorciers. Ils se sont un peu entrainés, autant qu'ils le pouvaient alors qu'ils étaient seuls.. Ils ont alors un peu regretté leur mère biologique. Elle leur a un peu parlé d'elle, et de leur père également. C'est comme ça qu'ils ont apprit qui ils étaient réellement et d'où ils venaient. Il n'en ont jamais parlé à leurs parents adoptifs, sans réellement savoir pourquoi. Ah ! Une dernière précision : leur vraie mère les avait mis en garde de ne pas pratiquer les sorts de magies interdites. D'après elle, si leur lignée était entachée de magie interdite, c'était de leur devoir de changer la donne. Bien sûr, rien est aussi simple.

Âge : 14 ans pile, lieu : dans la cuisine.
Un an. Un an maintenant qu'ils avaient découvert leurs pouvoirs et qu'ils rêvaient de rencontrer d'autres gens comme eux. Un an qui leur vie avait enfin prit un sens. Un an qu'ils rêvait de majorité pour pouvoir retrouver leurs parents biologiques. Le gâteau trônait au milieu de la table, fièrement. Narguant les palais groumant qui n'attendaient qu'une chose : croquer dans une part de fondant au chocolat. Mais personne n'y touchera, ce jour là. Et Sookie ne fêtera plus jamais son anniversaire. Jamais. Et puis l'Evènement à commencé. L'Evènement est en réalité un ensemble de choses qui la changerons profondément. Un ensemble de choses qui l'empêcheront de devenir comme son frère. Un tas de choses qui les rendront si différents.. L'Evènement a commencé avec un simple coup de téléphone. ◊ Oui ? ... Oh mon dieu.. Merci de nous avoir prévenu, c'est quelque chose qu'ils doivent savoir.. Merci.. Au revoir. Leur mère a alors posé le téléphone sur la table, un air abattu sur ses traits d'habitude si souriants. ◊ Mes chéris, venez là.. Je suis désolée, mais vos parents biologiques sont morts.. Mike versait des larmes dans les bras de sa mère, Sookie, non. Elle avait l'impression que son coeur implosait, que sa vie s'effondrait. Que ses rêves partaient en fumée. Elle avait l'impression de mourir rien qu'à cette annonce. Et lorsqu'on est mort, on ne pleure pas, n'est-ce pas ? Elle avait prit son sac de cours, comme par automatisme. Elle s'était dirigée vers la porte. Sa mère avait tenté de la retenir, mais Sookie s'était mise à courir, et ce jusqu'à être sûre que personne ne le suivait. Alors, dans cette petite rue dans laquelle elle se trouvait, elle finalisa l'action. Elle était morte, il fallait simplement qu'il en soit de même pour son corps. Elle a attendu qu'une voiture arrive et s'est placée sur la route au dernier moment. Des phares, des bruits de freins, mais aucun hurlement. Juste la fin..

Âge : 15 ans, lieu : chambre d'hôpital.
Elle ne savait pas exactement depuis combien de temps elle était dans cette chambre d'hôpital. Elle avait l'impression que cela faisait une éternité qu'elle entendait ces choses autour d'elle. Ces bips, des gens qui s’affairaient.. Son frère. Elle se souvenait surtout de son frère. Il passait son temps à côté d'elle, lui racontait ses journées, la suppliait de revenir. Mais elle ne pouvait pas. Elle n'était pas prête. Elle voulait juste rester dans ces ténèbres rassurant pour toujours, parce que c'était bien plus simple. Les choses avaient l'air moins réelles, avaient moins d'impact. Mais il a continué à venir, encore et encore.. Et il a réussi. Elle avait tellement envie de lui dire de la fermer, de la laisser tranquille.. Elle s'est réveillée. Elle est sortie de cette torpeur pour lui dire, mais face à son visage un peu flou, elle n'a rien dit. Elle ne pouvait pas. Elle le dirait plus tard, mais pas à ce moment là. Quelques instants plus tard, elle se retrouvait entourée de bien trop de personnes à son goût. Trop de gens qui lui tournaient autour. Elle voulait du calme, juste du calme pour s'endormir de nouveau, pour toujours. Elle voulait plus réfléchir, et c'était ce qu'on lui demandait. Elle détestait ces gens rien que pour ça. ◊ Mademoiselle, quel est votre dernier souvenir ? Elle soupira. Elle se rappelait parfaitement de son dernier souvenir. ◊ Une voiture qui me fonce dessus. Elle passe son regard sur chaque personne présente dans la pièce, tentant de se rappeler qui son ces gens. Le médecin qui lui posait ces foutues questions, une aide-soignante, son frère.. Et deux personnes, un homme et une femme. S'ils étaient là c'était parce qu'elle devait s'en souvenir, mais cela ne l'aidait pas. Elle ne savait pas qui ils pouvaient bien être. ◊ Comment vous appelez-vous ? Le noir. Elle ne savait pas. Elle connaissait son prénom, parce que son frère n'avait jamais arrêté de le prononcer.. Mais elle ne savait rien de plus. Elle s'est surprise à espérer qu'en disant son prénom à voix haute, le reste suivrait.. ◊ Sookie.. Sookie.. Tous ces regards posés sur elle, s'en était trop. Elle perdait ses moyens et détestait ça. Elle rêvait de calme.. ◊ Laissez-moi ! Foutez-moi la paix ! Je ne voulais pas me réveiller ! Elle a tourné la tête vers son frère. Elle savait qui il était, elle le sentait au plus profond d'elle-même et elle se souvenait de ses paroles. Mais tout ça c'était de sa faute, à lui. Rien qu'à lui. Alors elle a prononcé le plus gros mensonge qu'elle ai jamais dit. ◊ Je te déteste, tu aurais dû me laisser.. Elle a finit sur un murmure, regrettant déjà ses paroles, mais elle n'a pas eu l'occasion de les retirer. Il partait déjà à la suite du couple, accompagné par l'aide soignante. ◊ Il vous faut du repos.. Elle s'est mise à rire. ◊ Vous me faite chier avec vos questions de merde, vous me mettez la tête à l'envers, et vous vous cassez avec votre blouse blanche ? Vous voulez savoir de quoi je me souviens ? De rien. Juste de deux visages, ceux de mes parents, mais pas des deux qui se trouvaient dans cette foutue chambre y'a quelques secondes. Je me souviens de ce que je suis, mais pas de qui je suis. Je me souviens de ce que mon frère me disait pendant que j'étais dans le coma, mais pas de ce qui a pu m'arriver avant.. Sauf de l'accident, de la voiture qui m'a foncé dessus et que mes parents, les vrais, sont morts. Ce soir là, elle avait fini par pleurer. Pleurer ses souvenirs, pleurer ses parents, pleurer pour ce qu'elle avait dit à la personne qui tenait le plus à elle. Ce soir là, elle a pleuré pour l'avant dernière fois.

Âge : 16 ans, lieu : un abris de fortune dans les bois.
Il avait fallu qu'elle se ré-invente, qu'elle trouve qui elle pourrait être. Il avait fallu qu'elle se forge cette carapace pour survivre, pour ne pas plonger devant une autre voiture. Pour ne pas donner raison à cette garce de vie. Il avait fallu qu'elle s'enferme dans une bulle, qu'elle s'éloigne de ses parents, qu'elle s'éloigne autant qu'il était possible de son frère. Il avait fallu qu'elle devienne solitaire et même hautaine. Parce que c'était la meilleure façon de cacher qui elle était devenue. Non pas qu'elle en ai honte.. Simplement que ce qu'elle faisait était très mal vu. Elle avait trouvé la réponse à sa question, la plus importante : qui était-elle ? Et cette réponse se trouvait dans son livre des ombres. Elle était une sorcière, mais pas des plus sympathique, dirons-nous. Elle était une praticienne de la magie sauvage. Peu importait ce que sa mère biologique avait dit.. Elle avait peur, elle était effrayée.. Et elle l'est toujours, d'ailleurs. Jamais elle ne voudrait mourir par les mains d'un chasseur, et cette peur infinie l'a poussée à tout faire pour se protéger.. Comme utiliser une magie interdite. Elle n'avait pas le choix, c'était elle ou eux, et pour cela utiliser un animal pour s'assurer discrètement de la fiabilité des gens lui paraissait une très bonne idée. Ce chat, Spartacus, est devenu plus qu'une marionnette : il est devenu un confident, un compagnon, un ami même. Et puis, quoi de plus innocent qu'un pauvre chat errant ? C'était l'animal parfait pour ne pas se faire repérer, ou avoir le moins de risque possible de se faire repérer.. D'ailleurs, à ce moment là, Spartacus était allongé sur la branche d'un arbre, prêt à miauler s'il sentait quelqu'un arriver.. ◊ MIAAAOU. Aucun doute, quelqu'un approchait. Sookie s'est tenue prête, mais elle n'avait pas vraiment besoin de se défendre. Spartacus, le poil hérissé, s'est alors tout de suite calmé.. Comme par magie. ◊ Alors c'est que tu fais, sœurette ? De la magie sauvage ? Il a lancé un regard mauvais au chat, comme s'il pouvait le tuer d'un simple regard. Et puis il a baissé son regard plein de reproches sur elle. Elle a sentit son cœur se serrer, mais elle n'en a rien montré. Au fond, elle n'aimait pas vraiment être cette fille. Sûr, elle haïssait ces chasseurs humains pour ce qu'ils avaient fait et se méfiait maintenant de tous les humains qu'elle croisait.. Mais au fond, elle se sentait seule et était juste apeurée. ◊ C'est pour notre protection Mike, pour que jamais il nous arrive la même chose qu'à nos parents.. Ne te monte pas contre moi, s'il te plait.. Elle a vu un tas d'expressions sur les traits de son frère. Peur, doute, colère. Elle pensait sincèrement qu'il accepterait, elle en était sûre. C'était son frère, il ne pouvait pas être contre elle. C'était sa moitié. ◊ J'peux pas faire ça, Sookie, et toi non plus. On doit ça à nos parents. Elle a fermé les yeux quelques instants, infiniment triste. Elle a fait un geste vers les ingrédients qu'elle avait préparé pour un sort de protection, un geste englobant Spartacus. ◊ Non Michael, on doit ça à nos parents. On leur doit de ne pas mourir. Depuis ce jour, leur relation oscille entre besoins fraternels et confrontation. Il a toujours tenté de la ramener dans le droit chemin, malgré tout ce qu'il se passerait par la suite, mais la peur de Sookie n'a jamais disparu et ne lui a jamais laissé l'occasion de faire machine arrière.

Âge : 17 ans, lieu : sur la plage.
Elle avait enlevé ses chaussures, pour marcher sur le sable, parce qu'elle adorait cette sensation. Elle contemplait l'eau si sombre en ce début de nuit. L'endroit était calme, tellement calme.. On n'aurait pu se douter de ce qu'il se passerait. Le silence régnait et pourtant, quelques dizaines de mètres plus loin, c'était l'effervescence. Un feu de camp et quelques personnes autour. Un cercle très restreint. Pour prouver à Taylor qu'elle était fiable, elle avait même accepté de lui donner son sang. La sang d'un sorcier donné volontairement, qui plus est, rend le sort plus puissant. Il l'avait alors acceptée. Elle ne savait même pas quoi penser de lui.. Partagée entre doutes et admiration.. Elle était sûre de vouloir rejoindre ce coven, mais pas sûre des motivations de son futur chef. Elle n'avait pas pour autant l'intention de faire marche arrière. Elle voulait absolument faire partie d'un coven. Etre liée à d'autre sorciers qui avaient les mêmes pratiques, ou d'autres toutes aussi sombres. Pouvoir plus ou moins compter sur des gens. Pouvoir accomplir de si grandes choses, s'entraîner, avoir des gens pour couvrir ses arrières. Parce que jamais ils ne deviendraient tous amis, mais elle savait que chacun avait besoin des autres pour avancer. Alors elle avançait vers son destin, vers un point de non-retour. Chose que son frère regrettera amèrement. Après s'être arrêtée quelques instants pour contempler la scène, elle s'est remise en marche en souriant.


Il y a un an, lieu : inconnu.
Elle a ouvert les yeux sur une petite pièce vide. Le seul meuble présent était la chaise sur laquelle elle se trouvait. Ses mains attachée aux accoudoirs, bâillonnée, les chevilles liées aux pieds. Elle ne pouvait pas bouger d'un pouce. Et pire : elle ne pouvait pas faire de magie sans un autre membre de son coven. D'ailleurs, ça n'aurait rien changé, puisqu'un cercle était tracé autour d'elle, annihilant les pouvoirs des sorciers. Elle a tenté de crier, et même si ça n'a pas donné grand chose, ça a fait assez de bruit pour que son ravisseur entre dans la pièce. ◊ La belle au bois dormant est réveillée ? Elle s'est complètement figée, abandonnant ses essais vain de se détacher. Son regard fixé sur ce type. Ses souvenirs qui refaisaient surface. ◊ Apparemment tu te souviens très bien de moi. Oui, elle se souvenait. Deux fois elle l'avait rencontré. Deux fois dans un bar. Ca s'était terminé deux fois dans un lit. ◊ MHM. Il s'est approché et a enlevé le bâillon. ◊ Tu t'es bien fait avoir, n'est-ce pas ? Tu sais, autant en profiter avant que tu ne meurs. Je ne tue pas que des jolies sorcières. Elle le foudroyait du regard. Un chasseur. Sa hantise depuis toujours, et elle n'avait pas fait attention. Ce n'était rien, juste des nuits passées ensemble, et ça ressemblait tellement au hasard.. Elle ne s'était doutée de rien. Absolument rien. ◊ Enfoiré. Il a rit. ◊ Tu es sûre de vouloir m'insulter ? ... Attends moi là, je reviens ! Comme si elle pouvait bouger.. Mais ça il le savait. Il se foutait d'elle sans aucune gêne. ◊ Regarde ce que je t'apporte.. Sa respiration s'est faite plus difficile. Une fiole, contenant son sang, le collier qu'elle ne sentait plus autour de son cou, et une racine de mandragore. Le sort était certainement déjà lancé, il ne lui restait plus qu'à y mettre le feu, et elle n'y survivrait pas. Dans l'autre main il tenait une boite d'allumettes. ◊ Pas mal, ein ? Elle était horrifiée. Elle avait été si stupide et si peu attentive ! Elle s'était fait avoir malgré tout. Et elle était pétrifiée par l'immense peur qui se réveillait en elle. Peur de la mort. Peur de mourir tuée par un chasseur. Elle avait infiniment peur de lui. Il a sortit une allumette et l'a craqué sur le paquet. ◊ Non, non, non.. Ne fais pas ça. Alors la peur est arrivée à son paroxysme. Etait-ce que ses parents avaient ressentis ? Etait-ce ce que l'on ressent toujours face à la mort ? Non. La dernière fois qu'elle avait été si proche de le mort, elle se sentait vide. Là, elle avait l'impression que tout allait s'achever trop vite, trop tôt. Elle avait ce sentiment immense d'injustice. Et pire : elle avait les larmes aux yeux alors qu'elle s'était promis de ne jamais plus pleurer. La peur la dominait, si bien que son regard était fixé sur l'allumette s'approchant de la fiole, sur le rire qu'il avait eu. Elle ne s'était pas rendue compte qu'il s'était stoppé net. Et elle a mis quelques secondes avant de comprendre que l'allumette s'éloignait de la fiole. Elle s'est échouée au sol, écrasée d'un geste rageur. Suivie de près par la fiole qui se fracassait sur le mur derrière elle. Elle ne comprenait pas, ce n'était pas logique. Elle devait être morte là. Tout aurait dû être fini. Et pourtant, rien ne l'était. ◊ Merde, merde, merde.. Tu es une des ces sorcières qui pratique la magie sauvage, tu devrais crever ! Elle avait du mal à saisir le sens de ses propos. Rien n'avait plus de sens. Il savait ? Comment ? Mais ces questions n'avait pas d'importance face à cette autre question : pourquoi ? Pourquoi n'avait-il pas enflammé la fiole ? Pourquoi l'avait-il brisée, brisant ainsi le moyen de la tuer ? Pourquoi la situation tournait-elle de cette façon ? Et alors, il s'est passé quelques chose d'autre, qui avait encore moins de sens que le reste. Il a détaché ses liens sauf ceux des pieds, s'est penché et l'a embrassé. Et puis il est parti. Le temps qu'elle revienne à la réalité, qu'elle se détache et qu'elle court dehors, il avait disparu.