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| La magie de la cuisine... ft Mer <3 | |
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♣ Messages : 66 ♣ Date d'inscription : 03/11/2011 ♣ Crédits : cherrylips ♣ Activité : Garagiste
| Sujet: La magie de la cuisine... ft Mer <3 Sam 19 Nov 2011 - 15:28 | |
| La vie ici n’était pas tout a fait aussi merdique qu’il aurait pu l’imaginer de prime abord en arrivant. Certes, tout avait plutôt mal commencé avec l’arrivée de cette fille chez lui et leur cohabitation forcée. La propriétaire avait été parfaitement claire, les contrats étaient signés et sauf s’ils décidaient de payer d’incroyables indemnités de rupture, ils étaient obligés de faire avec. Le jeune grec essayait donc de s’habituer tant bien que mal à la présence de la jolie blonde chez elle. Ce n’était pas si facile étant donné qu’elle était très belle, très à son goût mais surtout complètement effrayée par lui. Cela s’arrangeait depuis quelques jours mais il y avait toujours cette peur sous-jacente, du moins le percevait il de cette façon. Il détestait lui faire peur mais il ne pouvait pas faire grand-chose pour changer ça, si ce n’est se montrer complètement charmant mais ce n’était pas si aisé alors qu’il n’arrivait même pas à aligner deux mots corrects à la suite et encore moins à faire de vraies phrases. Plein de bonne volonté, il avait décidé aujourd’hui de faire la cuisine avec sa jeune colocataire. Juste un petit moment de complicité pour continuer à la rassurer sur ce qu’il était mais aussi pour essayer de se sentir plus à l’aise avec elle. On était samedi et il espérait bien la trouver dans sa chambre, malgré l’heure assez propice aux sorties. Arrivé devant sa porte, il jeta un coup d’œil à ses vêtements et se rendit compte qu’il portait toujours son bleu de travail maculé de cambouis et de graisse de moteur. Il retourna donc dans sa chambre pour se passer un jean propre et un t shirt propre avant d’aller se laver les mains à la salle de bain. Il avait tendance à oublier parfois que tout le monde ne se complaisait pas de la même façon que lui dans l’huile de moteur et le cambouis. Il sourit légèrement à son manque de considération pour la belle avant de finalement retourner vers sa porte. Pendant quelques millièmes de secondes, il hésita à frapper. Et si elle n’avait pas du tout envie de passer un peu de tems avec lui ? Son sourire se fit plus hésitant alors que finalement il prenait son courage à deux mains pour enfin frapper. Mer ? Tu là ? Il se mordit la langue face à sa débilité profonde lorsqu’il parlait. Il avait l’impression d’être un gosse de un an, incapable de formuler la moindre phrase correcte. Il était en colère contre lui-même mais au lieu de s’énerver, il préféra ranger ses mains dans ses portes, dans une position gênée, presque adolescente.
Lorsque la porte s’ouvrit finalement, il eut un grand sourire pour elle. Non pas qu’il voulait se la jouer charmeur mais seulement parce qu’il était content de la revoir. Certes, elle était magnifique, de plus, elle était totalement attirante, mais ce n’était pas ça que le jeune homme vit en premier, mais simplement cette jeune femme, qui l’avait accepté sous son toit alors qu’elle mourrait de peur face à lui. Durant toute la première nuit, Néo avait imaginé Meredith assise sur son lit, sa couette formant un rempart protecteur autour d’elle, une batte à la main, prête à la lancer sur quiconque se risquerait à entrer dans la pièce. C’était certes un brin ridicule mais il n’avait pu s’empêcher de penser à ça. Moi demander moi… Euh… Je demander moi. Euhm ! Toi accepter faire euh… manger ? Il soupira finalement, il n’arivait pas à former sa phrase complète et il lui semblait qu’il avait oublier quelque chose. Ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’il se souvint de sa phrase et il reprit finalement, juste un peu rouge de son erreur… Euh je dire. Toi et moi ! A Deux… Son regard se détourna finalement vers la porte de sa chambre. Il aurait voulu s’y terrer pour ne plus ressentir la honte d’être aussi nul en anglais. Surtout face à elle qui, s’il avait bien tout compris était prof. Certainement rouge jusqu’aux oreilles, il se dirigea vers la cuisine pour commencer à faire l’inventaire de ce qu’il leur restait dans leur frigo et dans les placards. Aussi étonnant que ça puisse paraître, Néo était très doué en cuisine, c’était en partie du à l’agilité de ses mains mais aussi à son observation assidue lorsque sa mère était en train de cuisiner lorsqu’il était petit. Euh… Ca. Et ça ! Ca… Oh oui ça et encore ça… Il parlait plus à lui-même qu’à la jeune fille, à vrai dire il n’avait même pas remarqué si elle était venue ou pas…
Dernière édition par Néo Miktalykòs le Dim 20 Nov 2011 - 13:07, édité 1 fois |
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♣ Messages : 135 ♣ Date d'inscription : 03/11/2011 ♣ Crédits : XXX ♣ Activité : Professeur d'Anglais ♣ Bonus : En Salle d'Anglais
| Sujet: Re: La magie de la cuisine... ft Mer <3 Dim 20 Nov 2011 - 12:59 | |
| Assise en tailleur sur son lit, une pile de livres à droite, son ordinateur à droite, un crayon dans les cheveux pour les retenir alors qu'elle travaillait, Meredith se fit la réflexion qu'elle n'avait sans doute pas exactement l'air d'un professeur d'anglais. Plus étudiante en train de préparer ses examens, mais absolument pas enseignante. Et pourtant … C'était simplement le passage à la vie active, mais en même temps, c'était troublant. Elle se demandait souvent si elle était crédible, si quelqu'un n'allait pas se rendre compte que son diplôme était un faux, et devoir partir, encore une fois. Elle se força à arrêter d'y penser. Il n'y avait pas de raison, elle avait les connaissances, la pédagogie, et il fallait simplement qu'elle s'y fasse, voilà tout. Si elle y croyait, tout le monde y croirait. Et à quelques semaines près, très sincèrement, ce n'était pas une si grosse usurpation. Elle aimait son travail. Le lycée de Chance Harbor lui plaisait, ses collègues étaient dans l'ensemble sympathiques, Aleusha étant pour beaucoup dans cette intégration rapide. Il y avait les plaisanteries sur la nouvelle, mais tout dans un esprit bon enfant qui lui plaisait. Pour le reste ... et bien disons que malgré le tour inattendu qu'avait pris la situation, elle s'y faisait. La première surprise et frayeur passée, il se trouvait que Néo était un garçon charmant, et tout à fait facile à vivre. Il n'avait pas eu de nouvel accès de colère depuis qu'ils avaient emménagé ensemble et à vrai dire, c'était la seule chose qui lui faisait peur. Quand elle sentait qu'il n'était pas forcément de bonne humeur, généralement elle disparaissait dans sa chambre. Mais la cohabitation n'était pas un enfer.
Mer ? Tu là ? Les coups frappés à la porte l'avaient fait sursauter, et son regard se coula sur son réveil. Il était tard, elle n'avait pas vu l'heure passer, occupée à fignoler le programme, choisir une oeuvre pour les plus âgés de ses élèves, dont c'était l'année diplômante. Quelque chose qui leur parlerait, une histoire de quête de soi, mais tout en étant encore moderne, actuelle … Eviter l'habituel Roméo et Juliette, même si elle allait sans doute y passer, de façon obligatoire. Oui ! J'arrive. Décroisant ses jambes, elle se releva, jeta un coup d'oeil dans le miroir histoire de vérifier qu'elle était présentable. Pas par coquetterie, simplement il lui arrivait de travailler très peu vêtue, mais le pantalon large qu'elle portait ce soir-là était plus que décent, fort heureusement. Elle ouvrit finalement la porte et lui sourit, reflet de son visage. Elle se demandait ce qui lui valait l'honneur de cette visite. Ils communiquaient de façon basique la plupart du temps, Néo étant visiblement atterré par son manque d'aisance en anglais, et elle ne souhaitait absolument pas le mettre mal à l'aise. Elle avait elle-même regardé pour essayer d'apprendre les bases du grec, mais cela semblait pas mal compliqué. Alors oui, elle était surprise qu'il vienne la voir, à une heure aussi tardive. Moi demander moi… Euh… Je demander moi. Euhm ! Elle eut un sourire encourageant et un hochement de tête, signe que sa construction était correcte. Toi accepter faire euh… manger ? Ses yeux s'écarquillèrent doucement, étonnée. Il voulait qu'elle fasse à manger ? Elle ne comprenait pas. Il faisait la cuisine, autant qu'elle, habituellement, donc ce n'était pas un coup de « femme fais à manger », surtout que ça n'avait pas l'air d'être du tout son genre. Tu … veux que je ...? Euh je dire. Toi et moi ! A Deux… Ah ! Tout s'éclairait alors que le pauvre rougissait. Penchant la tête sur le côté, Meredith hésitait entre être peinée pour lui, parce qu'il avait vraiment l'air de s'en vouloir, et de ne pas y arriver, ou trouver ça touchant. Il essayait, il faisait vraiment des efforts, elle le sentait, et au final, ses erreurs n'étaient pas énormes et surtout, c'était … kinda cute. Elle avait cependant mis trop de temps à répondre, il était déjà parti. J'arrive ! lança-t-elle.
Juste le temps de sauvegarder son travail, de mettre son ordinateur à charger et d'éteindre la lumière, et elle était dehors. Elle le rejoignit alors qu'il sélectionnait les ingrédients. L'imitant, elle se mit à farfouiller dans les placards pour voir ce qu'elle pouvait rajouter à ce qu'il avait disposé sur la table. Elle y ajouta de la dinde qu'elle pensait faire revenir pour accompagner ce qui ressemblait à une salade, avant de s'arrêter devant la corbeille de fruits. On pouvait peut-être obtenir quelque chose de sympa, mais il fallait bien avouer que cela ne plaisait pas à tout le monde. Se retournant vers lui, elle demanda, lui montrant les fruits: Tu aimes le sucré-salé ?, avant de se dire qu'il ne connaissait sans doute pas le terme. Peut-être en associant les deux et encore, si elle avait parlé vite … Elle sortit deux pommes, et des noix, et les lui montra: ça serait peut-être bon avec ? |
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♣ Messages : 66 ♣ Date d'inscription : 03/11/2011 ♣ Crédits : cherrylips ♣ Activité : Garagiste
| Sujet: Re: La magie de la cuisine... ft Mer <3 Mar 29 Nov 2011 - 15:18 | |
| Dans une cuisine, Neo avait toujours été à son aise. Il tournait, virevoltait, comme mue d’un instinct de cuisinier hors pair. C’était peut être difficile à croire car il n’avait rien de l’homme à rester à la maison mais il aimait ça, presque autant que de retaper une voiture ou de la conduire. La cuisine de chez lui n’avait que peu de secrets mais il aspirait à en découvrir plus sur la cuisine américaine. C’était peut être pour ça qu’il avait demandé à sa colocataire de fortune de l’aider ou bien cela n’avait il aucun vrai rapport. Il l’aimait bien, à sa façon, elle était une bouffée de fraîcheur qui lui permettait de ne pas penser à son passé, à son avenir, ni à rien d’ailleurs le concernant. Tout ce qui lui importait, c’était qu’elle se sente bien, même avec sa présence et qu’elle cesse d’ailleurs d’avoir peur de tout et de rien, surtout de lui. Lorsqu’il l’entendit éteindre la lumière de sa chambre, il eut un sourire, elle allait venir avec lui et il se félicitait de réussir à percer sa carapace. Bon, il était vrai que depuis leur première rencontre, elle n’avait jamais vraiment eut peur de lui mais tout de même, à chaque fois qu’elle acceptait de passer du temps avec lui, il se sentait bien. Tu aimes le sucré-salé ?
Il se retourna vers elle brusquement, si vite que son cou craqua légèrement. Ses bruits de pas et le claquement des portes de placard lui avait indiqué qu’elle était arrivée mais il ne s’était pas attendu à l’entendre aussi vite. Surtout qu’il n’avait pas vraiment compris de quoi elle parlait. Peut être était-ce une spécialité d’ici, ou bien un nouveau mot qu’il ne connaissait pas, même si ça lui disait quelque chose. Il soupira pour lui montrer qu’il n’avait pas compris lorsqu’elle reprit. ça serait peut-être bon avec ? Il baissa les yeux vers les pommes et les noix et il comprit enfin ce dont elle parlait. Simplement de mélanger des fruits avec du salé. Il jeta un œil vers ce qu’il avait lui-même sorti, du basilic, de la tomate, du fromage, des olives et de la salade verte. Les pommes n’iraient certainement pas avec mais les noix… Noix bien aller dans trou… Veuillez entendre par là, les noix pourraient bien se faire une petite place dans la salade. Bien sûr, il ne s’était pas rendu compte une seule seconde du sous entendu qu’il venait de faire. Tu avoir abricot ?
Il venait d’avoir une idée sublime pour sublimer la dinde qu’elle avait sorti du frigo et ça impliquait bien entendu un ou deux superbes abricots bien juteux. Faire sauce avec… Il falloir bien malaxer pour avoir beaucoup jus… Plus il parlait et plus son visage s’illuminait sous les idées qui le prenait. Il aimait bien tester de nouvelles choses en cuisine et dans ces cas là, il ressemblait fortement à un gamin découvrant ses cadeaux de noël. Se saisissant finalement d’un couteau, il déposa les tomates sur le plan de travail et commença à les découper avec vitesse et précision. Le basilic et le fromage furent eux aussi rapidement coupés en morceaux. Finalement, il s’approcha de la jeune femme et avec douceur posa la main sur la sienne afin de récupérer une noix. La fixant finalement avec son regard profond il reprit. Tu avoir jolies noix… euh choisir… Avoir ? Choisir ? Il avait du mal à différencier les deux verbes et là, il n’avait absolument aucune idée de la bonne forme à utiliser. Il vérifierait plus tard avec un dictionnaire grec/anglais. Pour l’instant, il n’avait qu’une chose à faire, s’occuper de ces noix, en tout bien, tout honneur bien entendu…
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♣ Messages : 135 ♣ Date d'inscription : 03/11/2011 ♣ Crédits : XXX ♣ Activité : Professeur d'Anglais ♣ Bonus : En Salle d'Anglais
| Sujet: Re: La magie de la cuisine... ft Mer <3 Ven 2 Déc 2011 - 22:53 | |
| Elle manqua de sursauter quand il se tourna vers elle, mais se raccrocha aux fruits, qui bougèrent sans doute un peu, et elle parvint à lui sourire. Le pauvre. Depuis cette première rencontre explosive, le moindre mouvement un peu brusque qu'il pouvait effectuer la faisant immanquablement reculer, aussi sûrement que s'il l'avait réellement frappée. Elle essayait de se contenir, de se dire qu'il n'était pas son frère, qu'il n'était pas Sade, mais après tout, il était un homme, au tempérament violent qui plus est. Elle ne pouvait pas se permettre d'être blessée, encore, par l'un d'entre eux. Alors elle reculait, s'éclipsait, et reparaissait plus tard, avait manqué de fondre en larmes une fois où il avait claqué la porte de la salle de bains derrière elle, alors qu'il voulait se doucher, l'interprétant comme de la colère à son égard. Et le souci était qu'avec la barrière de la langue, ils ne pouvaient guère s'expliquer. Barrière de la langue sur laquelle elle se concentra pour faire abstraction de cette hésitation qui s'était emparée d'elle à son geste. Il n'avait pas l'air de comprendre ce qu'elle racontait, et elle ne lui en voulut pas, après tout ce n'était pas exactement le genre de chose qu'on devait apprendre à l'école. Et finalement, après avoir contemplé l'ensemble, qui devenait de plus en plus appétissant à mesure que chacun y mettait sa touche, il lui répondit: Noix bien aller dans trou… Devant faire un effort surhumain pour ne pas ouvrir des yeux ronds comme des soucoupes, Meredith fut un moment interloquée, essayant de comprendre ce qu'il avait bien pouvoir voulu dire par là. Elle ne lui demandait jamais de répéter, ne voulant surtout pas qu'il se sente mal à l'aise, et se retrouvait parfois avec de véritables énigmes. Noix aller dans trou? Une pensée qui ne lui ressemblait pas lui traversa l'esprit, et elle la chassa d'une autre, horrifiée. Elle n'aurait jamais du lire les commentaires sous ses vidéos. Le nombre de jeux de mots possibles pour parler de choses érotiques était énorme, et elle qui n'avait eu un esprit mal tourné se retrouvait parfois avec ce genre d'hésitation, qui lui faisait horreur. Surtout quand derrière tomba: Tu avoir abricot ?
Pardon ? Elle aurait voulu se gifler pour arrêter, mais là, elle devait avouer que cela faisait beaucoup. Ou c'était juste elle qui pensait n'importe quoi. Il ne le faisait pas exprès en plus. Elle reposa les pommes, se rendant compte que ses mains tremblaient. Elle devait sans doute également avoir rosi, et elle essaya de dissimuler sa gêne tout en chassant ces pensées de son esprit, cherchant des abricots. Peut-être. Je regarde … Faire sauce avec… Il falloir bien malaxer pour avoir beaucoup jus… Elle releva la tête vers lui. Heureusement qu'elle savait qu'il était incapable de le faire exprès, parce que là … et son visage réjoui alors qu'il parlait … Elle baissa la tête de nouveau en faisant un Mmmh-mmmh, sous-entendant qu'elle comprenait son idée, et finit par sortir deux abricots sans doute bien juteux d'ailleurs de la corbeille. Il fallait que cela cesse, et rapidement. Posant les fruits à côté de Néo, elle sortit la dinde, ses mains tremblant légèrement alors qu'elle enlevait le cellophane. Ses yeux se posèrent sur lui, qui découpait les légumes et le fromage avec une habileté étonnante. Ne pouvant être utile, elle posa les mains sur le plan de travail et le regarda faire. Il était … déconcertant, vraiment. À mi-chemin entre le jeune homme sombre avec un sérieux problème pour gérer ses émotions, et la violence, et celui encore plus jeune, qui s'émerveillait toujours, était doux, et faisait remarquablement la cuisine, pour avoir eu la chance de goûter à quelques-uns de ses plats. Néo, un mystère venu de Grèce, débarqué dans sa nouvelle vie. Tu fais ça vraiment bien. Tu as été cuisinier ? Pourquoi pas, après tout ? Elle ne savait pas comment il avait gagné sa vie jusqu'à ce qu'il ouvre ce garage. Il faisait peut-être la cuisine, en Grèce. Doucement, elle commença à jouer avec les noix, pour s'occuper les mains. Il finit par lui en prendre une, en douceur, et elle frissonna. Relevant les yeux vers lui, elle se rendit compte qu'il la regardait intensément. Une autre chose avec Néo: quand il vous regardait, vous le sentiez, même de l'autre côté de la pièce. Une espèce de magnétisme … Tu avoir jolies noix… Pa … pardon ? balbutia-t-elle en baissant bien malgré elle son regard sur sa poitrine. Ses joues avaient pris une couleur rouge soutenue. Noix ? Elle avait eu droit à oranges, pommes, melons, mais … euh choisir… Avoir ? Choisir ? Oh mon dieu. Elle soupira, se mit à rire toute seule, posant la main sur sa bouche. Finalement, se rendant compte qu'il pouvait le prendre mal, elle releva les yeux vers lui, une lueur affolée dans le regard: Oh, désolée ! Je ne ris pas à cause de toi. C'est … autre chose. Pardon ! Embarrassant, vous avez dit embarrassant ? Les deux vont. C'est « avoir choisi », sinon, mais la conjugaison … C'est pas grave. Elle lui sourit, et finit par se détourner pour prendre le casse-noix et le lui donner. De dos, elle ferma les yeux pour s'obliger à arrêter. Finalement, elle lui donna l'outil et sortit un bol, un couteau, avec la ferme intention de s'occuper de ces abricots. En tout bien tout honneur, bien entendu. Tu as fait beaucoup de progrès … ça va avec ça au garage ? |
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♣ Messages : 66 ♣ Date d'inscription : 03/11/2011 ♣ Crédits : cherrylips ♣ Activité : Garagiste
| Sujet: Re: La magie de la cuisine... ft Mer <3 Sam 3 Déc 2011 - 23:52 | |
| Mmmh-mmmh Il la sentait mal à l’aise depuis qu’ils avaient commencé. Dans son for intérieur, il savait pertinemment qu’elle avait toujours peur de lui malgré le temps qui avait passé. Depuis ce premier jour où il avait fracassé la porte, elle avait peur de lui et il ne pouvait pas l’en blâmer même s’il faisait son maximum pour qu’elle se sente bien. Il ne fit aucun commentaire, préférant se concentrer sur sa découpe. Toujours dans son optique de la faire se sentir bien, il ne s’offusquait pas de ses sursauts à son approche, même si au fond de lui il en était blessé. A croire que le passé n’était pas facile à laisser derrière soi. C’était comme si elle pressentait qu’il n’était pas quelqu’un de bien, que c’était une personne à éviter car peu recommandable, ce qui était vrai au demeurant. Tu fais ça vraiment bien. Tu as été cuisinier ? Il releva la tête vers elle, se concentrant pour répéter intérieurement ce qu’elle venait de dire afin de le comprendre plus facilement. Euhm. Non. Je garagiste, pas cuisinier. Juste voir ma mère faire ! Et ce même s’il n’avait jamais eut le droit de faire la cuisine lorsqu’il habitait encore chez ses parents. Sa mère était intraitable sur le sujet, interdiction de s’approcher des cuisinières, ce n’était pas là la place d’un garçon. Mais il restait toujours, pour regarder et s’instruire de façon indirecte, le reste, il ne le devait qu’à son doigté extraordinaire. Il se reconcentra finalement sur sa découpe avant de finalement vouloir ajouter les noix. Il en prit une délicatement des mains de Meredith avant de la regarder avec attention. Tu avoir jolies noix… Pa … pardon ? euh choisir… Avoir ? Choisir ?
La regardant toujours, il la sentit encore plus mal à l’aise si c’était possible. Etait-ce parce qu’il avait dit quelque chose de mal ? De déplacé ? Il y avait des nuances dans la langue anglais qu’il ne comprenait toujours pas et peut être avait il fait un jeu de mot sans même s’en rendre compte. Lorsqu’elle se mit finalement à rire, il ne se sentit pas vexé mais intrigué. Désormais il était certain d’avoir dit quelque chose sans s’en rendre compte. Oh, désolée ! Je ne ris pas à cause de toi. C'est … autre chose. Pardon ! Je avoir dit quelque chose ? Son regard exprimait une totale incompréhension et maintenant il se sentait un peu vexé. Si elle s’excusait c’était peut être parce qu’elle avait justement trouvé quelque chose de drôle chez lui. Les deux vont. C'est « avoir choisi », sinon, mais la conjugaison … C'est pas grave. Il haussa les épaules, conscient qu’elle ne lui dirait probablement pas pourquoi elle riait. Je pas savoir conjugaison. Verbes trop compliquer, juste utiliser le… euh… première forme ? Il se refrogna finalement tout en attrapant l’outil qu’elle lui tendait. Lorsqu’il l’attrapa, sa main frôla inconsciemment celle de la jeune femme et il sentit un tremblement s’emparer de lui tout entier. Il n’avait plus ressentit ça depuis le départ de son ex fiancée et il se sentait tout drôle. Précipitamment, il se retourna vers le plan de travail, pour dissimuler la probable rougeur de ses joues et aussi masquer le tremblement qui agita ses mains soudainement.
Tu as fait beaucoup de progrès … ça va avec ça au garage ? sans se retourner vers elle, il construisit une réponse dans son esprit, afin d’éviter de se taper encore une fois la honte face à elle. Pas soucis. Pas besoin beaucoup parler pour réparer une voiture. Outils tous les mêmes, ici ou en Grèce. Savoir utiliser argent, ça plus important. Alors qu’il parlait, il avait commencé à s’occuper des noix, alors même que ses mains tremblaient toujours autant. Peut être aurait il du s’armer de patience car, alors que d’un coup sec il voulut briser la noix, il se pinça la paume de la main violemment. putain de merde d’outil à la con… C’est en grec qu’il avait juré aussi fortement alors qu’il avait lâché la noix ainsi que le casse noix, qui tombèrent au sol tous les deux. Sa main avait été pincé tellement fort que du sang commença à s’écouler de la plaie lentement. Il se tourna finalement vers Meredith mais la douleur et l’urgence de la situation l’empêchait de former une phrase correcte dans sa tête. Tu, alcool, mal Ca ne voulait absolument rien dire mais il n’arrivait pas à se concentrer correctement, il n’arrivait pas à parler en anglais. |
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♣ Messages : 135 ♣ Date d'inscription : 03/11/2011 ♣ Crédits : XXX ♣ Activité : Professeur d'Anglais ♣ Bonus : En Salle d'Anglais
| Sujet: Re: La magie de la cuisine... ft Mer <3 Dim 4 Déc 2011 - 18:43 | |
| Euhm. Non. Je garagiste, pas cuisinier. Juste voir ma mère faire ! Tu as de la chance. Ma mère ne faisait pas beaucoup la cuisine. Dans son application à sortir ces sus-entendus douteux de son esprit, elle en venait à lui parler de ses parents. Elle était vraiment perturbée pour faire une chose pareille. En même temps, parler avec lui était aisé, sur le fond en tous cas, pas tellement sur le forme, certes. Mais c'était comme ce premier soir où ils avaient partagé les plats chinois qu'elle avait achetés, et quelques mots, quelques bribes de leur passé. Ils discutaient à mots couverts, car simples, sans rien dévoiler, tout en en disant suffisamment pour comprendre certaines choses. Que Néo aimait beaucoup sa mère par exemple, mais qu'il avait dû avoir des problèmes familiaux, comme elle. Si seulement elle savait à quel point … Mais elle l'ignorait, pour l'instant, et se contenta de sourire d'un air légèrement contrit, comme lui présentant ses excuses pour cette confession impromptue. Elle se demandait souvent pourquoi il était parti exactement, étant donné qu'il semblait très nostalgique, de son pays, de sa mère qui revenait, de temps à autres. Mais elle ne se donnait pas le droit de lui poser la question. Cela le regardait. S'il voulait partager cela, il le ferait, en attendant elle ne lui ferait pas subir d'interrogatoire poussé.
Même si cela vaudrait peut-être mieux au final que ces malheureux sous-entendus, qui la firent finalement éclater de rire. Cependant, en voyant le regard de Néo, elle sut qu'elle n'aurait jamais dû: Je avoir dit quelque chose ? Non ! Enfin … Elle se mordit doucement la lèvre pour contenir son hilarité, ne souhaitant pas le vexer davantage: Il y a des mots qui ont plusieurs sens. Avec des significations ... Elle s'arrêta. Le mot était peut-être trop compliqué. On aurait pu comprendre que tu parlais de mes seins. Et autre, ensa-t-elle, les joues légèrement roses alors qu'elle se penchait de nouveau sur son abricot … au sens fruitier du terme. Mon Dieu. Ce n'était pas gênant, c'était au-delà. Je pas savoir conjugaison. Verbes trop compliquer, juste utiliser le… euh… première forme ? Infinitif, répondit-elle par réflexe, sans relever les yeux vers lui. Mais elle finit par le faire, ne voulant pas qu'il prenne sa correction pour une critique: Ce n'est pas grave. Tu te débrouilles bien. Si on te comprend, c'est l'important. Elle allait retourner à ce qu'elle faisait quand leurs doigts entrèrent accidentellement en contact. Frissonnant, elle décala légèrement sa main. Réaction épidermique. Réaction épidermique. Les deux taches roses sur ses joues s'étaient agrandies. La faute à cette stupide langue anglaise. Pas soucis. Pas besoin beaucoup parler pour réparer une voiture. Outils tous les mêmes, ici ou en Grèce. Savoir utiliser argent, ça plus important. C'est vrai. Mais si tu veux, on peut ...
Elle n'acheva pas sa phrase, coupée par le juron sonore qu'il laissa échapper. Lâchant ce qu'elle faisait par réflexe, ses yeux tombèrent sur sa main, et sur le sang qui commençait à en couler. Oh, merde ! Néo ! Elle s'avança automatiquement vers lui, coupée dans son élan par son regard et ses mots, hachés : Tu, alcool, mal. Tout du moins de ce qu'elle en comprit. Ais c'était plutôt clair, au final, d'ailleurs elle aurait pu y penser elle-même. Posant une main douce sur son épaule, elle parla sans doute trop vite pour qu'il la comprenne: Assieds-toi. Je m'en occupe. Elle sortit rapidement de la cuisine, fut bientôt dans la salle de bains. Ses mains tremblaient quand elle attrapa le désinfectant et une compresse, renversant la boîte par terre. Elle jura de nouveau, enjamba le tout pour rejoindre son colocataire. D'autorité, enfin, comprendre ici avec force mais une infinie douceur, elle l'assit sur une chaise et s'agenouilla: Laisse-moi faire ? Elle versa du désinfectant sur la compresse avant de prendre délicatement sa main blessée dans sa main droite, relevant les yeux avant de poser le tissu imbibé sur la plaie. ça va piquer … faire mal. Il ne s'était pas raté, en effet. La blessure n'était pas énorme, mais pas belle à regarder. Tamponnant avec délicatesse, elle releva les yeux sur lui: Comment tu as fait … ? |
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♣ Messages : 66 ♣ Date d'inscription : 03/11/2011 ♣ Crédits : cherrylips ♣ Activité : Garagiste
| Sujet: Re: La magie de la cuisine... ft Mer <3 Jeu 8 Déc 2011 - 16:24 | |
| Elle s’expliqua finalement, même s’il ne comprit pas réellement toutes ses paroles. Un simple jeu de mot inattentif finalement. Lorsqu’il comprit ce qu’il avait dit finalement, il rougit un coup. Il n’était plus vexé, tout simplement gêné d’avoir dit qu’elle avait de jolis seins, même si, au demeurant, c’était parfaitement exact. Ce n’était pas vraiment dans ses habitudes de la reluquer, il se forçait à ne pas la regarder plus que de raison. Elle était déjà suffisamment farouche avec lui pour ne pas qu’il la mette mal à l’aise en la regardant de façon déplacée. Cependant, il avait déjà pu observer ses courbes et dieu sait qu’il se serait damné pour elles. Infinitif. Ce n'est pas grave. Tu te débrouilles bien. Si on te comprend, c'est l'important. Il se refrogna quelques secondes, juste le temps que leurs doigts entrent en contact, néanmoins le sentiment avait été là. Sa correction aurait pu paraître comme anodine mais il ne supportait pas cette façon qu’elle avait parfois de le reprendre. Au fond de lui, il était immature car c’était avec ses remarques qu’il améliorait son anglais, c’était même pour elle qu’il essayait de s’améliorer, pour pouvoir parler avec elle de choses et d’autres sans se sentir ridicule. Ses pensées s’envolèrent finalement lorsqu’ils furent en contact. Ce frisson, cette gêne, ce tremblement… Elle réveillait en lui des pensées qu’il pensait éteinte à jamais et surtout il sentait son cœur battre la chamade. Un simple toucher le rendait maladif et c’était bon. Pourtant il s’était détourné, il ne désirait pas qu’elle voit sa gêne, qu’elle le voit dingue d’elle. Il était certain qu’elle se moquerait de lui, ou bien qu’elle agirait comme la jolie femme de son passé qui l’avait tant fait souffrir. Pas soucis. Pas besoin beaucoup parler pour réparer une voiture. Outils tous les mêmes, ici ou en Grèce. Savoir utiliser argent, ça plus important. C'est vrai. Mais si tu veux, on peut ...
Il n’avait pas entendu la fin de sa phrase, noyée dans son juron douloureux. Comment être aussi idiot ? Se concentrant sur elle, il n’avait pas fait attention à ses mains, ni même à cet outil qu’il maniait. Il avait oublié la plus élémentaire des règles de prudence et sa douleur était telle qu’il était bien puni. Tu, alcool, mal. Encore une fois, il passait pour une imbécile incapable de faire une phrase mais il avait tellement mal que seuls des mots grecs venaient à son esprit. Sa main valide enserra le poignet de sa sœur blessée, pour endiguer le flot de sang. Il ne comprenait pas comment la blessure pouvait saigner autant alors qu’il ne s’était pas coupé, juste pincé… Sa peau était fragile, elle l’avait toujours été et jamais arrangée par les années de mauvais traitements dont il avait bénéficié. Son regard se releva vers Meredith lorsqu’elle déposa une main sur son épaule en parlant. Les mots s’entrechoquaient dans son esprit si bien qu’il ne comprenait pas vraiment ce qu’elle disait, néanmoins, probablement par réflexe, il fit ce qu’elle lui avait demandé, s’asseyant dans une chaise de la cuisine. Lorsqu’elle quitta la pièce, il reposa sa main sur sa blessure alors que ses pensées retournèrent dans son pays natal. Presque toutes ses blessures avaient un jour été commises par son frère, maintenant il se blessait lui-même tout en sentant une culpabilité énorme l’envahir. Son frère avait pourri sa vie, durant 27 ans et maintenant qu’il était mort, il continuait encore, encore et encore… Brusquement, il se releva lorsqu’il entendit un grand fracas dans la salle de bain. Il voulut se ruer vers la pièce lorsque Meredith fit brusquement irruption dans la cuisine.
En douceur, elle le fit s’assoir et il ne discuta pas, ce qui lui importait, c’était qu’elle ne s’était pas fait mal en voulant l’aider… Laisse-moi faire ? Γιατί είναι αυτό που εγώ μίσος ... (*) Par réflexe, il avait posé cette question, comme à chaque fois que Selena le soignait après qu’il eut été tabassé par Lysandre. Le choc peut être, le faisait délirer et il ne voyait plus Meredith, juste sa sœur. ça va piquer … faire mal. Τους πιστεύω ότι κάποτε θα σταματήσει ? (**) Sa voix était douce, comme un enfant blessé, il avait perdu vingt ans en quelques secondes. Vingt années qu’il retrouva d'un seul coup, lorsque la douleur se fit plus intense à cause du désinfectant. Il grogna soudain et retrouva Meredith, sa sœur s’étant de nouveau échouée dans les affres du passé. Son regard croisa le sien et la douceur qu’il y lu lui mit un baume au cœur. La douleur s’éloignait déjà, mais peut être était-ce simplement du au produit utilisé, pas à ce regard qui lui transperçait le cœur. Comment tu as fait … ? Sa voix vint s’insinuer dans son esprit et avant même d’avoir réfléchi, il lui répondit. Je pas savoir. Certainement mis main à place noix ! Maintenant qu’il s’était calmé, son discours avait retrouvé une certain cohérence. Il avait retrouvé son niveau merdique d’anglais, mais au moins il était compréhensible. Pas concentré. Plus penser à noix qu’à noix…
Là, c’était déjà redevenu étrange. Il ne se rendit compte d’avoir utilisé le même mot qu’une fois qu’il réfléchit un peu à ses paroles. Il racontait des conneries tellement importantes qu’il passait encore une fois pour un idiot et doublé d’un pervers cette fois. Ce n’était plus de la naïveté et des erreurs de vocabulaire, mais bel et bien une remarque sur son anatomie cette fois et c’était idiot. Il avait d’ailleurs rougit sous sa propre phrase avant de marmonner quelque chose d’incompréhensible en grec. Conscient d’être soudain malpoli, il passa sa main valide dans les cheveux et se força à se calmer. Je vouloir dire… Euh désolé, moi dire choses pas cools. Je penser à toi et main coincée dans truc. Il essayait de s’expliquer de manière claire mais il avait beaucoup de mal. Cette main dans la sienne, ses yeux dans les siens. Tout ça avait le mérite de le déstabiliser et le rendait encore plus idiot face à elle. Finalement Lysandre avait raison ce n’était qu’un moins que rien. Moi idiot. Moi pas devoir euh…avoir pensée de toi. Tu fragile et moi connard ! Il était cruel avec lui-même mais il se sentait comme le dernier des salauds. Il savait au fond de lui qu’elle était fragile, qu’elle avait peur de lui et qu’elle ne le verrait probablement jamais de cette façon. Lui, comme un imbécile, lui disait qu’il pensait à ses seins… D’un geste brusque, retira sa main de la sienne, s’attirant un gémissement de douleur et à l’aide de sa seconde main, il s’empara du coton imbibé. Tu devoir t’éloigner de moi. Euh, futur… Je être connard et tu pas avoir besoin de ça dans vie…
* Pourquoi est ce qu’il me déteste… ** Tu crois qu'un jour ça va s'arrêter? |
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| Sujet: Re: La magie de la cuisine... ft Mer <3 Ven 9 Déc 2011 - 0:28 | |
| Tamponnant doucement la main de Néo, Meredith essayait de comprendre ce qu'il disait, pour savoir si elle lui faisait trop mal. Mais il parlait en grec, et elle n'avait malheureusement pas encore eu assez de temps pour se pencher sur le sujet et pour capter ne serait-ce qu'un seul mot de ce qu'il lui racontait. Alors, avec une douceur d'ange, tenant délictament sa main, suffisamment pour la maintenir en place, mais pas assez pour être une entrave, elle le soignait. Son ton la surprenait, comme ce qu'elle pouvait lire dans son attitude. Il semblait vraiment abattu, et quand il la regardait, il ne semblait pas vraiment là … Peut-être s'était-il fait plus mal que ce qu'elle n'aurait pu penser ? Ou cela lui rappelait-il quelque chose ? Elle n'arrivait pas à savoir ce que c'était, mais quelque chose ne collait pas avec le jeune homme qui s'était fait mal à la main quelques secondes auparavant seulement. Sans perdre patience, ou élever la voix, elle redemanda, inquiète malgré tout: Néo … Je ne comprends pas ce que tu dis … ça va ? Mais l'avait-il seulement entendue ? Elle appuya légèrement et il releva la tête vers elle, un éclair de douleur au fond du regard. Elle s'arrêta quelques secondes, avant de se dire que c'était stupide, il fallait qu'elle finisse. Au final, le saignement semblait s'arrêter progressivement, même si elle avait été vraiment surprise par la quantité de sang pour ce qui était avant tout un pinçon. Peut-être avait-il des porblèmes de cicatrisation ? Et s'il était hémophile ? Des pensées plus idiotes et surtout alarmistes les unes que les autres se pressaient dans les pensées de Meredith, sentant un vent de panique monter en elle. En plus, allez poser ce genre de questions à quelqu'un ne maîtrisant absolument pas votre langue. Comment disait-on « mission impossible » en grec ?
Je pas savoir. Certainement mis main à place noix ! Heureusement, Néo reprit la parole, la sauvant de ces considérations qui lui parurent instantanément stupide. Il aurait sans doute réagi plus violemment (entendre par là de façon plus drastique que de s'asseoir sur une chaise en attendant sagement, pas en tapant dans tout ce qui bougeait, ou ne bougeait pas d'ailleurs, hein). Elle eut un léger sourire, quoique teintée d'une légère réserve, histoire de ne pas le vexer, mais surtout parce que le saignement ne s'arrêtait pas totalement. Je doute que des doigts soient bons en salade ! essaya-t-elle pour le détourner de sa douleur. Ça pouvait marcher, peut-être. Il essayait d'expliquer sa maladresse. Elle le trouvait tellement adorable, un peu comme un petit garçon qu'on aurait prit sur le fait, se blessant en faisant une bêtise. Mais il n'avait rien fait de tel après tout. Pas concentré. Plus penser à noix qu’à noix… Enfin … quoi ? Sa main et le coton restèrent soudain en l'air alors qu'elle relevait les yeux vers Néo. Et là, il le faisait exprès ? Elle venait juste de lui dire et … il rougissait ? Oh mon Dieu. Le sous-entendu ÉTAIT volontaire. Totalement interdite, elle le regarda, se demandant si elle était en plein cauchemar. Ses yeux se baissèrent sur ses « noix », puisqu'ils étaient appelés présentement ainsi, et elle failli les cacher, si elle n'avait pas eu un coton imbibé de désinfectant et de sang dans la main. Je vouloir dire… Euh désolé, moi dire choses pas cools. Je penser à toi et main coincée dans truc. Il pensait à elle … pardon ? Non, on nageait en pleine psychose. C'était son colocataire, un garçon charmant qui n'avait jamais eu le moindre geste déplacé envers elle, le moindre regard de travers … peut-être le premier depuis bien longtemps. Même le gentil papy qui l'avait amenée … oh, rien de méchant, mais il avait apprécié ses courbes d'un coup d'oeil, elle l'avait senti. Merde. Elle avait pensé à haute voix, murmuré, sans s'en rendre compte. Non. Pas lui. Pas lui aussi. Elle se sentait bien, ici, en sécurité, même s'il lui faisait peur, elle s'était dit qu'il ne la voyait pas comme ça, pas comme ce corps qui avait financé ses études, quitte à s'en mordre mille fois les doigts. Qu'il l'appréciait, juste, et pour autre chose que ses courbes. Elle sentit ses mâchoires se serrer, peut-être même ses yeux s'humidifier. Ses joues avaient dépassé la couleur rouge depuis longtemps.
Moi idiot. Moi pas devoir euh…avoir pensée de toi. Tu fragile et moi connard ! Elle sursauta devant autant de violence envers lui-même, rien que dans ses paroles. Elle ne voulait pas qu'il dise ça, même si elle était gênée, et même au-delà de ça, embarassée, se sentant soudain à l'étroit, ou trop nue, avec son simple débardeur. Heureusement qu'elle portait un pantalon ample, elle aurait incriminé ses jambes également. Peut-être Ryan avait-il raison, au final. Elle n'était bonne qu'à ça, à allumer les garçons. Silencieuse, elle ne parvenait pas à articuler un mot, même quand il lui prit le coton. Tu devoir t’éloigner de moi. Euh, futur… Je être connard et tu pas avoir besoin de ça dans vie… Et j'irais où … ? demanda-t-elle d'une petite voix. Elle se tenait toujours accroupie, devant lui, et regarda ailleurs un instant, avant de se ravancer, lui reprendre le coton. Plus pour s'occuper les mains, et garder une contenance que parce qu'elle voulait le toucher. Mais c'était ça ou s'enfuir dans sa chambre et ne plus jamais en ressortir. Et elle n'en avait pas envie. Ses mains tremblaient légèrement: Tous les hommes me voient comme ça. Des « noix ». Des jambes. Des fesses. Des hanches. Un cours de vocabulaire d'anatomie avec Mer'. Elle finit par renoncer, lui rendant le coton. Pourquoi s'était-elle juste bercée de l'illusion que Néo avait un voile devant les yeux pour ne pas voir ce qui attirait les autres en elle ? Elle ne se croyait pas irrésistible, elle n'avait jamais eu cette prétention et ne l'aurait jamais. Elle était maudite, simplement. Voilà. Soupirant doucement, elle se releva, se retournant et avança d'un pas. La main posée sur la plan de travail, tournant le dos à Néo, elle se forçait à respirer calmement. Il avait des yeux, d'accord. Il la trouvait bien foutue, baisable ? D'accord. Il était violent ? D'accord. Mais il s'était excusé. Comme si … Fatiguée, elle l'était. Elle finit par se retourner, sans le regarder directement, et attrapa le casse-noix pour finir ce qu'il avait commencé: La salade ne va pas se finir toute seule. Soigne ta main. Je vais finir la cuisine. Et elle attaqua la première noix. Et merde. |
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| Sujet: Re: La magie de la cuisine... ft Mer <3 Dim 18 Déc 2011 - 15:55 | |
| Merde. Il eut un mouvement de recul face à son juron. Il s’était attendu à beaucoup de réaction, mais celle là le choquait légèrement et le décontenançait plus encore. Des questions se bousculaient dans sa tête, est ce qu’il n’était pas assez à son goût ? Peut être était il simplement un gars comme ça, qu’elle aimait bien pour passer un peu de temps mais sans plus. Après tout, qui pourrait l’aimer. Qui saurait avoir des sentiments pour quelqu’un qui mate sa colocataire tout en la sachant fragile ? Tout ça le prenait au dépourvu si bien qu’il réagit de nouveau comme un idiot, prononçant des mots qu’il n’était pas certain de vouloir dire. Moi idiot. Moi pas devoir euh…avoir pensée de toi. Tu fragile et moi connard ! C’est à cet instant qu’il se rendit finalement compte qu’il n’aurait jamais du lui avouer son attirance. Elle était plus que rouge et semblait parfaitement gênée. Il n’avait pas voulu la mettre mal à l’aise. Au fond de lui, il savait très bien que même si elle avait été moche et grosse, il l’aurait quand même apprécié, parce que c’était une fille très gentille et qu’elle l’avait accepté malgré ses défauts. A son sursaut, il sut qu’une nouvelle fois il avait fait une erreur. Tout à ses propres considérations, il n’avait pas remarqué que son ton agressif l’avait effrayé, ni même qu’elle. Il avait poussé un soupir avant de s’emparer du coton. Elle ne pouvait pas être là, à le soigner, alors même qu’il était agressif et lui disait des atrocités, ce n’était pas respectueux pour elle. Tu devoir t’éloigner de moi. Euh, futur… Je être connard et tu pas avoir besoin de ça dans vie… Et j'irais où … ?
Sa bouche s’ouvrit puis se referma. Bien sûr il ne s’était pas attendu à une telle réaction de sa part. Il avait cru qu’elle profiterait de l’occasion pour partir sans le vexer ou alors peut être qu’elle serait contente de sa réaction. Ce n’était pourtant pas le cas. Tout ce qu’elle semblait, c’était blessée et tremblante. Le coton avait de nouveau changé de propriétaire et Néo décida finalement de la laisser faire comme elle le voulait, il en avait assez fait après tout. Tous les hommes me voient comme ça. Des « noix ». Des jambes. Des fesses. Des hanches. Ses yeux se relevèrent vers elle, malgré qu’elle ne le regarde pas. Tous les mots qu’elle avait dit étaient peu compréhensibles pour lui mais avec un peu de mémoire et d’effort de vocabulaire, il avait réussi à traduire tout ce qu’elle avait dit dans sa propre langue. Les hommes étaient pour la plupart des porcs, il en avait bien conscience et il n’agissait pas vraiment différemment. Malgré que ses regards aient été discrets et qu’il ne voulait pas la blesser en l’observant, il n’avait pu résister. Il était attiré par elle, parce qu’elle représentait tout ce qu’il adorait chez une femme. Ce n’était pas tant ses formes que ses yeux, ses cheveux, ses façons de se tenir et de s’habiller… Certes son corps était d’une perfection absolue mais ce n’était pas ça qui l’attirait chez elle. Plus encore, il se rendait compte que plus le temps passait et plus sa façon d’être, de parler, de rire lorsqu’il disait une bêtise tout en se retenant pour ne pas le vexer… Beaucoup de choses qu’il trouvait adorable et qu’il voulait apprendre à mieux connaître. Pourtant il avait commis une erreur, une grossière erreur qui lui coûterait très certainement sa relation avec la jolie Meredith. A aimer ses courbes comme n’importe quel homme normalement constitué, il venait de rejoindre les sales types de la vie de la jeune femme. Il se sentait tellement contrit qu’il sentait ses yeux le brûler. Néanmoins il ravala ses larmes alors qu’elle se détournait. Il était un homme, il ne devait pas pleurer pour si peu, mais il était tellement persuadé de l’avoir perdu qu’il se sentit vraiment mal. Ce n’est que quelques secondes après qu’il se rendit compte qu’elle lui avait rendu le coton imbibé. Il le déposa sur sa main, la douleur l’empêchant de trop repartir dans ses pensées.
La salade ne va pas se finir toute seule. Soigne ta main. Je vais finir la cuisine. Son regard s’était déposé sur elle alors qu’elle s’était retourné, mais elle ne le regardait pas, elle regardait au loin. Je être désolé. Il avait parlé d’une toute petite voix, il se sentait vraiment mal à l’aise maintenant. C’était d’autant lus compliqué qu’il n’arrivait pas à former des excuses valables dans sa tête en anglais et que pire encore, il ne savait pas comment expliquer ce qu’il avait sur le cœur. Il refusait qu’elle puisse le considérer comme un pervers n’ayant d’autres occupations que celle de la mater. Pas être désolé de regarder toi. Etre désolé que blesser toi. Tu sûrement pas savoir mais très belle et je beaucoup aimer toi. Pas juste parce que jolies noix ou jolies… fesses ! Mais parce que tu drôle, gentille et douce. Je regarder toi, mais je rien attendre d’autre, je peux vouloir blesser toi. Il avait rougi de nouveau, mais pas de gêne, plutôt parce qu’il était très sérieux. Ses pies semblaient avoir un tout nouvel attrait et il se dépêcha d’aller les fixer avant d’éviter le regard de la jolie demoiselle en face de lui. Je vouloir faire cuisine avec toi, parce que passer du temps avec toi. Parce que je aimer ça que passer temps avec toi ! |
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| Sujet: Re: La magie de la cuisine... ft Mer <3 Mar 20 Déc 2011 - 17:30 | |
| Les yeux rivés sur les noix dont elle s'occupait, elle avait une sale envie de pleurer. Le goût amer des larmes stationnées au fond de sa gorge, qui n'attendaient qu'un souffle pour remonter. Idiote, idiote, idiote ! Elle manqua de se pincer, elle aussi, tellement ses mains tremblaient. Un amant à pénis. Une espèce de fantasme sur pattes. Une enveloppe sexy. C'était ce qu'elle était condamnée à être. Aucun homme ne la voudrait jamais pour autre chose. C'était comme être marqué au fer rouge, sauf qu'à la place d'une fleur de lys brûlant sur son omoplate, on lui avait greffé toutes sortes d'attributs à des endroits stratégiques, et qu'elle ne pouvait même pas s'en débarrasser. Ou si, elle pourrait se brûler intégralement. Mais comment gagner son pain après ? Ce que des femmes se seraient damnées pour avoir, elle n'en voulait juste pas. Elle n'avait rien demandé, à personne. Et bon Dieu ce que ça la faisait suer, royalement même. Elle était triste, au final. Comme une gamine à qui on aurait dit que ce beau jeune homme ne s'intéressait à elle en fait que pour approcher sa meilleure amie, et qu'il ne lui avait parlé que pour lui demander son numéro. C'était un peu ça. Qui elle était réellement, c'était l'ado complexée. Et sa meilleure amie devenant sa pire ennemie de ce coup, c'était sa plastique ne souffrant pas le moindre gramme mal placé. Je être désolé. Sans doute pas autant qu'elle pour tout dire, mais elle n'exprima pas sa pensée. Elle ne releva pas les yeux vers lui, elle n'en avait pas la force, elle allait se mettre à pleurer. Peut-être avait-il raison, peut-être devrait-elle partir. Mais elle n'en avait pas envie. Bien qu'il la mate, comme tout autre homme. Elle risquait juste de tomber sur pire. Il ne l'avait pas frappée ou violée, lui. Enfin … pour l'instant … Ne parlons pas de malheur. Elle acheva de s'occuper des noix, et dut finalement relever le regard vers lui.
Il avait l'air … penaud. Comme un petit garçon pris en faute. Le genre de regard qui faisait qu'on ne pouvait pas vraiment le ranger dans la catégorie pervers total. Elle laissa retomber ses mains sur le bois patiné et se mordit doucement la lèvre. Qu'est-ce qu'elle devait penser ? Pas être désolé de regarder toi. Etre désolé que blesser toi. Tu sûrement pas savoir mais très belle et je beaucoup aimer toi. Pas juste parce que jolies noix ou jolies… fesses ! Mais parce que tu drôle, gentille et douce. La tête maintenant légèrement penchée sur le côté, elle se sentait mal. Mal d'avoir réagi comme une princesse offensée, quelque part. Comme une belle blonde superficielle. Ou pas. C'était tout le problème, tout le paradoxe. Elle soupira, se mordillant la lèvre. Je regarder toi, mais je rien attendre d’autre, je peux vouloir blesser toi. Vouloir blesser ? Elle ne comprit pas la dernière phrase, mais avait saisi l'essentiel, dans l'effort qu'il avait fait pour se faire comprendre. Elle se sentait tellement mal d'être montée sur ses grands chevaux … Et en même temps elle savait que les hommes pouvaient être prêts à tout pour parvenir à leurs fins. Et si, se sachant surpris, il jouait le … Non. Non il ne jouait pas. Il ne pouvait pas jouer, pas vrai ? Il semblait sincère, vraiment … autant que Sade quand il jouait le jeune homme déprimé ? Elle s'en voulut de penser ça, surtout quand il rougit et fixa ses pieds, comme s'il avait entendu sa réflexion mentale et compris le parallèle avec son tortionnaire. Je vouloir faire cuisine avec toi, parce que passer du temps avec toi. Parce que je aimer ça que passer temps avec toi ! Moi aussi j'aime ça … Elle finit par soupirer. C'était ridicule. Elle ne pouvait pas le condamner pour avoir des yeux et s'en servir. Elle aurait aimé qu'il ne la trouve pas jolie. Stupidement. Ce qu'il avait dit, le reste … l'avait touchée, énormément même. Mais était-ce suffisant pour gommer son physique ? Il aimait passer du temps avec elle. Juste pour elle … ? C'était trop compliqué. Pourquoi les rapports humains ne pouvaient pas être simples ? Elle avait rassemblé les ingrédients dans le saladier, plus pour s'occuper les mains et trouver quoi dire qu'autre chose. Elle finit par s'arrêter, quand elle eut remué à peu près trois fois le contenu en faisant bouger le saladier, et par relever les yeux vers Néo. Excuse-moi. J'avais juste pensé que … tu ne me trouvais pas jolie. Tu sais … que je ne te faisais pas envie. Et je dis pas que je te fais envie, hein ! ajouta-t-elle, ne voulant surtout pas passer pour une fille qui pensait que tous les hommes fantasmaient sur elle. Elle essayait de parler clairement et pas trop vite: Juste … je t'aime bien. Et … je ne veux pas qu'il y ait de … problèmes. Meredith, ou comment ne surtout pas être claire dans ses propos. Mais elle ne voyait pas comment s'exprimer autrement. Elle finit par désigner sa main: ça va mieux ? |
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| Sujet: Re: La magie de la cuisine... ft Mer <3 Ven 23 Déc 2011 - 14:58 | |
| Ses pieds avaient un intérêt tout particulier maintenant. Il lui semblait fou de relever les yeux vers elle et croiser son regard. Il ne supporterait pas de nouveau de voir la déception dans son regard ou alors son malaise. Lui-même ne se sentait pas vraiment à l’aise maintenant qu’il l’avait déçu. Moi aussi j'aime ça … Il eut un sursaut, il ne s’était pas attendu à ce qu’elle dise ça ! Avec ce qu’elle venait de lui dire, il pensait qu’elle l’aurait violemment rembarré lorsqu’il finirait de parler, alors que pas du tout. Ses yeux se relevèrent vers elle et il voulut de nouveau croiser son regard. C’est à cet instant certainement qu’il se rendit compte qu’il l’avait convaincu du moins en partie. Un léger sourire vint se loger sur ses lèvres, juste de soulagement. Il se sentait un peu moins pervers et un peu mauvais. Même si dans l’absolu, il n’avait rien de mal, il avait tout de même l’impression en l’écoutant parler qu’il était un mauvais homme qui pouvait lui sauter dessus à n’importe quel moment. Pourtant ce n’était pas son intention, il ne voulait rien faire contre elle, son bonheur était sa priorité, tout simplement. L’intérêt qu’il portait à ce qu’elle pouvait penser de lui était démesuré certes , mais il voulait vraiment bien faire avec elle, il voulait qu’elle soit heureuse et si pour ça il devait se crever les yeux comme Œdipe et bien ce ne serait pas un problème.
Tout à ses pensées, il n’avait pas remarqué que Meredith était nerveuse. Excuse-moi. J'avais juste pensé que … tu ne me trouvais pas jolie. Tu sais … que je ne te faisais pas envie. Et je dis pas que je te fais envie, hein ! Pourquoi ? Tu vouloir moi pas trouver jolie toi mais pourquoi ? Tu penser que parce que voir toi jolie, je pas voir ce derrière ? Je trouver toi jolie. Mais je trouver toi intelligente aussi ! Et sympa ! Et je avoir envie te connaître mieux encore. Je pas besoin voir corps pour ça ! Si être aveugle pas changer sentiments je pour toi ! Il s’était relevé, sans même se préoccuper de sa main, du sang qui avait recommencé à couler alors qu’il s’était cogné au passage dans son siège. Il plaqua la compresse dessus avec force pourtant, après être avancé vers la jeune femme. Il voulu déposer son autre main sur sa joue, néanmoins il s’arrêta alors même qu’elle reprenait la parole. Juste … je t'aime bien. Et … je ne veux pas qu'il y ait de … problèmes. Il fronça les sourcils lorsqu’il comprit ce qu’elle cherchait à dire. Elle l’aimait bien et elle pensait que le fait qu’il puisse aimer son corps aussi serait un problème ? A vrai dire, il avait du mal à saisir sa logique, à comprendre comment elle raisonnait.
Qu’elle soit jolie ne changeait rien au fait qu’on pouvait l’aimer pour autre chose, comme lui pouvait l’aimer pour ses qualités autres, pour sa gentillesse entre autre. ça va mieux ? Ou sa sollicitude ! Ils étaient limite en train de se disputer et pourtant elle était là pour s’inquiéter de sa main. Finalement il s’avança pour de vrai et passa sa main sur sa joue. Ses yeux agrippèrent les siens et finalement il reprit la parole. Problèmes ? Pourquoi problèmes ! Tu pas être un problème parce que jolie. Je pas avoir problème si tu moche ou si tu jolie. Quoi changer ? Je avoir plus de problèmes parce que toi ressembler à ex, plutôt que parce que tu jolie ! Il était presque énervé maintenant. Parce qu’elle ne lui faisait pas confiance pour être autre chose qu’un boucher à la recherche de viande. Parce qu’elle pensait qu’il ne pouvait pas penser autre chose d’elle qu’une jolie femme qui ne servirait qu’à lui assurer un beau cul à baiser. Il secoua la tête d’avoir pu penser ça et se recula finalement. Je vouloir aimer toi… euh non… Je vouloir essayer te faire plaisir et passer temps avec toi. Mais je pouvoir rester loin de toi si toi préférer. Il baissa la tête finalement, c’était à elle de décider maintenant. Tu décider si toi accepter moi avoir mes yeux qui aimer toi aussi ! |
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| Sujet: Re: La magie de la cuisine... ft Mer <3 Mer 28 Déc 2011 - 12:06 | |
| Pourquoi ? Tu vouloir moi pas trouver jolie toi mais pourquoi ? Un léger soupir s'échappa des lèvres de Meredith. Comment lui expliquer ? Que ça ne lui avait apporté que des ennuis, d'être jolie, effectivement ? Elle releva les yeux vers lui, vit qu'il s'était relevé et qu'il s'avançait vers elle. Il semblait … sérieux, et concentré, pour essayer de parler le plus clairement possible: Tu penser que parce que voir toi jolie, je pas voir ce derrière ? Je trouver toi jolie. Mais je trouver toi intelligente aussi ! Et sympa ! Et je avoir envie te connaître mieux encore. Je pas besoin voir corps pour ça ! Si être aveugle pas changer sentiments je pour toi ! Elle avait légèrement rosi, une fois encore, et s'intéressa au saladier qu'elle tenait. On ne le lui avait pas souvent dit. Non, on ne le lui avait jamais dit même. Mark était adorable, et elle ne doutait absolument pas qu'il ait eut des sentiments réels pour elle au-delà de son physique avantageux, mais il ne l'avait jamais exprimé réellement. Touchée, elle releva les yeux, essayant de trouver quelque chose à répondre, mais « tu n'es pas mal non plus dans ton genre » était complètement stupide et elle n'avait pas envie de sortir ça comme ça. Il l'inquiétait en plus, avec tout ce sang qui coulait, ce n'était pas logique. Elle finit par lâcher son plat et faire un pas vers lui, mais ce fut lui qui la rejoignit. Sentant sa main sur sa joue, elle frissonna, trouvant le contact un peu électrique, inattendu … mais absolument pas désagréable. Piégée par ses grands yeux gris, elle n'arrivait plus à réfléchir.
Problèmes ? Pourquoi problèmes ! Tu pas être un problème parce que jolie. Je pas avoir problème si tu moche ou si tu jolie. Quoi changer ? Je avoir plus de problèmes parce que toi ressembler à ex, plutôt que parce que tu jolie ! Elle frissonna. Il avait l'air énervé, et elle n'aimait pas qu'il soit énervé. Il lui avait parlé, à mots couverts, de son ex, cette superbe blonde américaine qui l'avait laissé au pied de l'autel. Alors elle lui ressemblait … elle avait fait le parallèle toute seule, mais à ce point-là, elle ne pensait pas en fait. Elle baissa les yeux: Je suis désolée. Ça doit pas être facile si je lui ressemble autant. Oui, elle détournait un peu le sujet de la conversation, mais elle pensait vraiment ce qu'elle disait. Elle ne voulait pas qu'il se sente mal, enfin, leur colocation était une des rares parties stables de sa vie. Elle se fit la promesse d'éviter les tenues moulants, et autres que portait sans doute cette belle américaine en vacances en Grèce, les shorts blancs en lin, ce genre de chose. Il se recula, la mettant un peu plus à l'aise quand même. Elle put se relâcher, alors qu'il secouait la tête, et se sentir un peu moins mal. Un peu. Parce qu'elle venait juste de le traiter de pervers. Ou le traiter comme un pervers tout du moins. Je vouloir aimer toi… euh non… Elle sursauta à son mot, mais il se reprit rapidement. Je vouloir essayer te faire plaisir et passer temps avec toi. Mais je pouvoir rester loin de toi si toi préférer. Son coeur était part comme un fou furieux et tentait de se calmer, doucement. Elle le berça mentalement, se disant qu'il y avait assez de blessures à panser comme ça. Tu décider si toi accepter moi avoir mes yeux qui aimer toi aussi ! ça ressemblait à une espèce d'ultimatum. Mais elle le savait nécessaire. Ils ne pouvaient pas vivre sous le même toit si elle ne lui faisait pas confiance, et si elle était certaine qu'il ne souffre pas de la situation. Elle finit par relever les yeux vers lui, avec beaucoup de douceur, et elle hocha doucement la tête. Oui. Je suis désolée d'avoir réagi comme ça. Elle posa les deux mains sur le comptoir. Elle avait elle aussi laissé entendre certaines choses sur sa vie, sans aller plus loin. Elle soupira finalement: Je n'ai que des problèmes … à être jolie. Alors j'ai paniqué. Je suis désolée. Ses yeux étaient attirés de façon inévitable par sa main et elle finit par contourner le plan de travail pour se saisir de sa main. ça saigne beaucoup trop. Viens, on va voir ce qu'on peut faire. Au pire, on ira à l'hôpital. Elle l'entraîna doucement vers la salle de bains, et entreprit de chercher une nouvelle compresse. Montre-moi ça ... |
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