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 Sur le pont... D'Avignon!

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MessageSujet: Sur le pont... D'Avignon!   Sur le pont... D'Avignon! Icon_minitimeDim 18 Déc 2011 - 19:30

    Frissonnant dans le froid, une jeune femme donnait un coup de pied rageur dans l’un des pneus de sa voiture. Maudissant tous les dieux connus et inconnus, elle se demandait encore ce qu’elle avait pu faire pour qu’une telle merde lui tombe sur la tronche. Sa voiture sortait tout juste du garagiste qui s’était donné beaucoup de mal pour que sa voiture haut de gamme soit complètement révisée et en parfait état de marche. Un parfait abruti, pour une raison inconnue, avait décidé de faire de sa voiture un punching ball perso et lui était rentré dedans sans vergogne. La jeune femme l’avait insulté copieusement, mais il s’était déjà enfui, dans un parfait délit de fuite. Elle n’avait pas eut le temps de relevé le numéro et sa voiture était vraiment mal partie. Depuis ce moment, elle n’avait plus voulu démarrer, malgré toutes les supplications de sa propriétaire. Cela faisait plus de deux heures maintenant que l’audi était en rade et Kate s’était enfin un brin calmée. Maintenant, elle se demandait ce qu’elle pourrait faire pour se sortir de cette situation désastreuse. Un coup d’œil à sa montre lui confirma qu’elle pouvait exclure tout appel. Même Hunter ne se déplacerait pas à 5 heures du matin… Assise derrière son volant, elle poussa un bruyant soupir tout en faisant tourner son portable dans sa main. A vrai dire elle hésitait à l’appeler. Elle savait pertinemment qu’elle pouvait le déranger n’importe quand mais…

    La nuit toucherait bientôt à sa fin et elle n’avait pas froid, elle pouvait très bien attendre que quelqu’un passe pour l’aider. Sa décision fût finalement prise, elle n’embêterait pas son ami. Se calant dans son siège pour avoir le maximum de confort, elle laissa ses yeux dérivés sur l’île de New Salem qu’elle devinait au loin avant de pousser un soupir. C’était sa ville, celle qui l’avait vu naître et qui avait vu sa mère mourir… Ses yeux la brûlèrent soudain et elle détourna le regard en se rendant compte que sa douleur était toujours aussi présente lorsqu’elle pensait à elle. A la tristesse succéda la colère, envers son père, envers la magie. Il avait tout détruit et elle ne l’avait toujours pas retrouvé. Elle savait pourtant qu’il se terrait dans le coin mais elle avait été incapable de mettre la main dessus. Nouveau soupir, l’attente dans cette voiture, immobile, avait le don de raviver des souvenirs qu’elle essayait d’enfouir le plus profondément possible en elle.

    Enfin, le bruit d’un moteur se fit entendre. Sur le qui vive, la jeune femme sortit de sa voiture, une lampe torche à la main, pour signaler sa présence. Habillée de sa tenue, en cuir, de chasseuse, l’homme s’arrêta à sa hauteur, n’ouvrant que sa fenêtre sans faire mine de sortir. Kate arqua un sourcil étonné à son encontre, jusqu’à ce qu’il parle finalement. Tu prends combien ma belle ? Elle n’eut pas le temps de s’offusquer qu’il était déjà parti loin, son éclat de rire résonnant encore à ses oreilles. Connard ! Elle avait hurlé dans la nuit, alors qu’elle se prit à maudire tous ces habitants idiots de New Salem. Bon sang ! Aucun d’eux n’était donc assez bien pour assumer l’accident ou pour l’aider. Putain de merde ! Je suis crevée et pas moyen de rentrer chez moi… Comme elle avait oublié de remettre sa veste, elle tremblait maintenant, alors que d’autres phares perçaient la nuit. Elle voulut faire comme précédemment, mais elle avait peur de tomber de nouveau sur un idiot doublé d’un pervers. Alors elle resta simplement contre sa portière, attendant de voir si la voiture s’arrêterait d’elle-même. Ce qu’elle fit d’ailleurs ce qui lui arracha un léger sourire. Un type descendit, mais elle ne distinguait pas ses traits, qui se noyaient dans la forte lumière des phares qui l’éblouissait. Eh oh ! Vous voulez pas baisser vos phares, j’y vois rien… Un brin de snobisme dans la voix, comme pour lui donner intimement un ordre, sans que ça puisse y ressembler. Sa main se leva finalement pour venir soulager ses yeux, mais elle n’y voyait pas beaucoup mieux. Poussant un soupir, elle s’avança finalement vers l’homme et son sang ne fit qu’un tour lorsqu’elle le reconnut finalement. Son pas s’arrêta et elle en fit un vers l’arrière…

    Pas lui !
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MessageSujet: Re: Sur le pont... D'Avignon!   Sur le pont... D'Avignon! Icon_minitimeMar 20 Déc 2011 - 10:45

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Il abaissa la fermeture éclair de sa veste en cuir et règla le chauffage. Lui qui était glacé en montant dans sa voiture transpirait à présent de toute part. La morsure du froid n’avait pas eu raison de sa Mégane CC, imparable comme à son habitude… Même Bobby, couché à l’arrière du véhicule, semblait à deux doigts de défaillir sous le joug de la chaleur ambiante. Il faut dire que la nuit a été longue –ce brave saint-bernard a lui au moins pu dormir. Byron jeta un coup d’œil à son tableau de bord avant de reposer son regard sur la route : cinq heures du matin. Il se consolait au moins d’avoir fini plus tôt que prévu, pour un Vendredi soir. Comme à son habitude, le Midnight Curfew était plein. Plein de vie, mais aussi rythmé de bien des déboires… Il a fallu intervenir plusieurs fois pour s’assurer que les dommages de l’alcool subits par certains n’alourdissaient pas l’ambiance générale. Après tout qui a envie de recevoir des insultes couplées d’un jet de vomi à la figure ? Se décidant enfin à allumer la radio, il se félicita d’entendre Graham Nash et sa guitare. Cela faisait probablement des siècles qu’il n’avait pas entendu Be Yourself, et elle tombait à pic pour le maintenir éveillé. Tapotant du bout des doigts sur son volant, Byron prit une gorgée de bière. Encore. Il lui fallait bien ça pour tenir la route.

En y repensant, peut-être n’aurait-il pas dû accepter le marcher avec Angelo. Aller chercher de la came aux aurores et à l’autre bout de la région, c’était plus un plan galère qu’autre chose. Mais après tout, les affaires sont les affaires, et ce qu’il lui avait proposé était un plan en or massif. On ne compte pas les nuits blanches si on souhaite faire du rendement, c’était une règle à laquelle il s’était toujours cantonné et qui avait plus d’une fois porté ses fruits. Tout en admirant l’énorme montre qu’il portait au poignet, il ne put s’empêcher d’y repenser. C’était un bijoux qu’il n’aurait jamais cru pouvoir un jour se payer, tout comme sa cabriolet flambant neuve. Sourire en coin, il essuya de sa manche la sueur qui perlait sur son front et se mit enfin en feux de route. La quatre voies était enfin déserte, ce qui lui donna également l’occasion de retirer tranquillement sa veste. Il lâcha le volant et commença par extraire son bras gauche de la première manche puis s’empressa de se découvrir, balançant le vêtement sur Bobby qui émit un léger gémissement. « Désolé, mon pote. » mais à peine eut-il tourné de nouveau la tête vers la route qu’il vit une biche traverser. Aussitôt il appuya avec force sur la pédale de frein. C’était déjà trop tard. La tête de l’animal avait heurté son rétroviseur droit et elle était tombée raide morte sur le bas côté. Byron se rhabilla en vitesse et sortit pour balancer son corps dans un buisson légèrement plus loin. Il remonta et jura brièvement. Changer de rétroviseur ne faisait pas parti de ses plans du mois… Il démarra de nouveau le moteur et posa les mains sur le volant. Elles étaient couvertes de sang, ce qui l’exaspéra de plus belle. Ouvrant cette fois-ci la fenêtre il se promit une douche sans fin en rentrant.

La route défilait de nouveau sous ses yeux, comme une bande monotone qu’il parcourait : le ciel sans étoile semblait refléter le bitume sombre. Le jeune homme restait néanmoins aux aguets, espérant ne pas recroiser une biche suicidaire ou autre étrangeté de la nuit. Quelle fut sa surprise lorsqu’il découvrit une bête de la pire espèce, plantée devant son vieux tacot en panne. Le frein fût d’autant plus sec que la fois précédente, et il baissa ses phares dès qu’il vit son visage plus nettement. Gardant les clés sur le contact et la radio allumée, il sortit de sa Mégane tout hochant de la tête d’un air exaspéré. « Je peux savoir ce que tu fiches ici ? » Le ton de sa voix avait trahi un certain agacement. Il ne pouvait décemment pas afficher un sourire sincère après ce qu’elle lui avait caché, et ce bien que, il fallait l’avouer, une partie de lui était étrangement heureuse de la revoir… en vie. « Puis tu fais du stop sapée comme ça, toi ? Y'en a qui n'ont pas froid aux miches. »
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MessageSujet: Re: Sur le pont... D'Avignon!   Sur le pont... D'Avignon! Icon_minitimeMar 20 Déc 2011 - 16:15

    N’importe qui… Ca aurait pu être n’importe qui, mais non, il fallait que ce soit lui. Elle ne comprenait pas pourquoi il se retrouvait maintenant face à elle. Il aurait pu s’en aller n’importe où, s’enfuir dans n’importe quelle ville, mais non, elle le retrouvait maintenant, dans sa ville natale. La destination paraissait pourtant évidente, l’antre des sorciers pour un chasseur, elle aurait du s’y attendre. Cependant, focalisée comme elle l’était sur sa tristesse et sa douleur de le voir partir, elle n’avait pas imaginé une seconde qu’il puisse être là lui aussi. La jeune femme hésita quelques instants sur la bonne conduite à tenir. Elle avait le choix. Soit elle courait s’enfermer dans sa voiture et attendre que quelqu’un d’autre vienne pour ne pas avoir à lui parler, sauf que ce serait beaucoup trop simple et encore plus immature. Ce n’était pas son genre de fuir sans combattre. Autre solution, lui faire face, l’accuser de tous les maux qu’elle transportait maintenant et lui piquer sa bagnole pour rentrer. Elle pouvait aussi le tuer comme prévu originellement, mais elle devait avouer que ce serait un peu trop dur pour elle. Ultime solution, la moins attirante et pourtant certainement la plus intelligente à faire, lui parler, se comporter de manière civilisée et obtenir son aide, pour ensuite partir et ne plus jamais revenir.

    Cette solution semblait la plus opportune, elle ferait donc preuve d’une grande maturité et agirait de cette façon… Je peux savoir ce que tu fiches ici ? mais en quelques mots, voilà qu’il venait de faire tomber la bonne résolution qu’elle venait de prendre. Pardon ? Elle manqua de s’étouffer à cause de la colère qui montait doucement en elle. Cet imbécile osait il l’attaquer de front, alors qu’il s’était enfui ? Croyait-il avoir assez d’intérêt pour qu’elle le suive jusqu’ici ? Décidément, il se trompait bien lourdement s’il pensait quelque chose du genre. Je peux savoir pourquoi tu penses obtenir une réponse ? Fatiguée, elle ne s’encombrait pas de faux-semblants ou fausse politesse. Tout ce qu’elle voulait, c’était rentrer dans l’appartement qu’elle louait, se laisser tomber sur le lit miteux qu’elle occupait et pleurer tout son soul à cause de ces retrouvailles, qu’elle jugeait déjà inopportunes et harassantes. Puis tu fais du stop sapée comme ça, toi ? Y'en a qui n'ont pas froid aux miches. Et pan ! Deuxième phrase sympathique, merci Byron. Bon sang ! Comment pouvait il être aussi désagréable alors que dans le fond, tout était de sa faute ? S’il avait fait plus attention avec son chalumeau, elle n’aurait pas du utiliser ses pouvoirs. S’il ne s’était pas enfui en courant, elle aurait pu lui expliquer qu’elle détestait sa magie, ne l’utilisant que lorsque les personnes auxquelles elle tenait étaient en danger. S’il n’avait pas été si con, elle ne le détesterait pas.

    Bref, tout était de sa faute, simplement et il continuait là à s’enfoncer plus encore. Sale type ! Elle ne l’avait pas dit bien fort, néanmoins il était presque évident qu’il l’avait entendu. Pourquoi ? Je suis trop sexy pour toi c’est ça ? T’as peur de passer pour un loser à côté de moi? Elle avait croisé ses bras devant sa poitrine pour montrer sa colère face à lui. Ses sentiments étaient un brin diffus. D’un côté, elle n’avait qu’une envie, lui mettre une balle dans la tête et ne plus jamais en entendre parler. Ou alors, sans aller jusque là, le castrer et lui passer l’envie de trahir de nouveau une jeune femme fragile. De l’autre, elle avait envie de se jeter dans ses bras pour qu’il lui donne un peu de sa chaleur, qu’il l’embrasse, qu’il… Elle secoua la tête, ce n’était pas le moment de se laisser aller à de telles divagations. Maîtres mots, colère, rancune et vengeance, non pas amour, câlins et petits cœurs roses flottant dans l’air. Finalement, elle s’avança vers lui, un air courroucé sur le visage, avant de s’arrêter, à un mètre à peine de lui. Elle ne voulait pas être trop près, ce serait trop facile pour lui d’obtenir ce qu’il voudrait. Mieux valait conserver une distance certaine et être sûre de continuer à le haïr. Tu vas me dispenser d’autres superbes amabilités ou tu vas essayer de m’aider à ne pas passer la nuit dans la merde qui me sert de voiture ? Trop agressive, elle était trop agressive et il allait certainement partir sans ajouter un mot. Elle se mordit la lèvre, en colère contre elle-même, tout en l’étant toujours autant contre lui.
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MessageSujet: Re: Sur le pont... D'Avignon!   Sur le pont... D'Avignon! Icon_minitimeMar 20 Déc 2011 - 21:19

De retour dans sa voiture, il réalisa à quel point il était vital qu'il garde le regard rivé sur chaque parcelle de la route et sur ses environs. Byron se redressa sur son siège et inspira l'air qui pénétrait le véhicule par la fenêtre abaissée. C'était de compagnie dont il avait principalement besoin, de conversation… Et ce n'était certainement pas Bobby le vieux chien qui allait s'en charger. Cela faisait plusieurs années qu'un aboiement n'avait pas franchi ses babines; le brave clebs se contentait de survivre, comme on dit. C'était à peu près ce que tout le monde tentait de faire, inconsciemment. Tout comme cette biche sur le bord de la route, et la fameuse Bonnie qui avait fini enterrée au beau milieu du désert. À cette pensée, un frisson parcourut l'échine du jeune homme et lui hérissa quelques poils. Depuis cet instant il se considèrerait à jamais comme un meurtrier… Magie ou pas magie après tout, il y a des choses qui ne se font pas lorsqu'on a des principes. À croire qu'il était devenu sans foi ni loi. Les tâches de sang sur ses mains en témoignaient, d'ailleurs. Mais ce n'est pas ce qui l'interpella au moment où il freina à nouveau, comme pris par la foudre.
Kate Hallington. Sa Kate Hallington. La vie vous amène parfois à rencontrer de bien étranges énergumènes. Des gens tels qu'elle, à qui l'on s'attache quand bien même on pensait que ce fût impossible. Le temps s'était écoulé, depuis, pourtant au fond de lui-même, Byron ressentait toujours cette forte rancœur enlacer ses organes, à l'en faire suffoquer. Il sortit pour prendre l'air, mais aussi pour lui venir en aide, comme une vieille habitude retrouvée… Surprenant. Pourtant ce ne sont pas des mots de tendresse qui jaillirent de sa bouche, mais plutôt des poignards. Ces poignards qu'il n'oserait jamais planté dans cette poitrine qu'il avait tant de fois rêvé d'embrasser. Les femmes sont probablement les plus cruelles des créatures, mais en ce qui concerne les sorcières, les femelles… Vous n'avez pas idée. « Pardon ? Je peux savoir pourquoi tu penses obtenir une réponse ? » « C'est sûr, venant d'une menteuse telle que toi on ne peut qu’obtenir des mots sans consistance. À quoi bon perdre mon temps à écouter tes conneries puisque tu n'es même pas fichue d'être sincère. » Il avait émis sa réponse du tac-au-tac, elle lui avait échappé des lèvres comme un serpent vénéneux, un cri du cœur. Comme pour dire tu m’as fait mal, tu m’as trahis, je ne peux plus te faire confiance. Sa famille lui avait ouvert son cœur, lui avait offert un toit, et elle s’était permise de la snober. Elle l’avait snobé lui, quand bien même elle l’avait sauvé. Ce revers de la médaillée lui avait laissé un goût amer, une boule au fond de la gorge, et lui avait surtout donné à elle l’immunité ; non il ne la tuerait pas, trop redevable, -en quelque sorte. Mais l’aurait-il achevée en d’autres circonstances ? Probablement pas. Il n’était pas même capable de lever la main sur elle.
Ils croisa les bras et ils se retrouvèrent tous deux dans la même position, fermée. Il savait parfaitement pourquoi elle lui en voulait, mais ce n’était rien à ses yeux, comparé à sa douleur, il en était persuadé. Comment être sûr que ce qui était supposé exister entre eux n’était pas non plus de la poudre aux yeux ? « Tu vas me dispenser d’autres superbes amabilités ou tu vas essayer de m’aider à ne pas passer la nuit dans la merde qui me sert de voiture ? » Byron passa une main sur son front et se massa les tempes durant quelques secondes. Il se souviendrait longtemps de cette soirée, et des évènements qui suivirent les cinq heures. Soupirant longuement, il lui fit finalement signe de le suivre dans la Mégane. « ... Allez, monte. »
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MessageSujet: Re: Sur le pont... D'Avignon!   Sur le pont... D'Avignon! Icon_minitimeVen 23 Déc 2011 - 15:29

    C'est sûr, venant d'une menteuse telle que toi on ne peut qu’obtenir des mots sans consistance. À quoi bon perdre mon temps à écouter tes conneries puisque tu n'es même pas fichue d'être sincère. Ses yeux se plissèrent sous l’insulte à peine déguisée et elle se mordit la lèvre dans le même mouvement. Elle n’était pas forcément très à l’aise car elle savait pertinemment ce qui lui était reproché. Dissimuler sa condition de sorcière était une seconde nature chez elle et elle n’aurait jamais pensé que ça puisse lui être un jour reproché. Finalement, elle avait baissé les yeux alors qu’il continuait. Puis tu fais du stop sapée comme ça, toi ? Y'en a qui n'ont pas froid aux miches. Elle avait relevé la tête, encore une fois, il allait trop loin, sans probablement s’en rendre compte. Sale type ! Pourquoi ? Je suis trop sexy pour toi c’est ça ? T’as peur de passer pour un loser à côté de moi? En fait, elle commençait à en avoir déjà assez. De cette joute verbale dont ils seraient probablement tous les deux perdants. De cette rancoeur qu’elle avait pour lui sans même être sûre que ça puisse être justifié. De cette façon qu’elle avait de voir la trahison partout, comme pour mieux haïr au lieu d’aimer. Elle détruisait simplement toutes ses relations et à chaque fois, c’était à cause de la magie. Les bras toujours croisés, elle avait poussé un long soupir, écho de celui émit par son ancien ami… Tu vas me dispenser d’autres superbes amabilités ou tu vas essayer de m’aider à ne pas passer la nuit dans la merde qui me sert de voiture ? ... Allez, monte.

    Ses yeux se perdirent sur la voiture qu’il lui désignait, plutôt que de le regarder lui. Pourtant, elle aurait voulu lui lancer un regard reconnaissant. Parce qu’elle l’était… Heureuse de le voir faire fi de ses sentiments personnels pour l’aider tout de même. Elle de son côté, elle hésitait. Un instant, elle avait pensé qu’il regarderait sa voiture, qu’il vérifierait ce qui n’allait pas avant de se déclarer incapable de l’aider. Il faisait mieux néanmoins, il lui proposait carrément de la faire entrer dans sa voiture, même si cela impliquait au fond un tout nouveau rapprochement. La demoiselle fixa tour à tour les deux voitures, cherchant une solution qui impliquerait de ne pas se retrouver seule avec lui, mais rien ne lui vint. Aucune idée géniale, ni même aucun recours. Si elle voulait éviter de passer la fin de la nuit seule dans sa voiture à mourir de froid, il fallait qu’elle accepte son aide. Très bien, laisse moi prendre ma veste ! Dans sa voiture, elle s’empara donc de sa veste, de son sac et en sortit d’ailleurs un couteau, qu’elle plaça dans sa botte, au cas où ! Lorsqu’elle fût prête, elle ferma la porte et se dirigea finalement vers la voiture, dont la porte était ouverte pour elle. Non sans une grimace, elle pénétra dans la mégane et se sentit immédiatement mal à l’aise. Revoir le chien de Byron, se retrouver si proche de lui à tel point qu’elle pourrait le toucher… Et tout ça sans même avoir envie de lui mettre un couteau dans le cœur.

    Nouveau soupir, elle se tourna finalement vers lui et observa son profil… Tu n’as pas changé… Qui a dit commentaire débile ? A vrai dire, elle voulait parler, s’excuser même, mais elle n’arrivait pas à se défaire de cette impression malsaine qu’elle avait. Vengeance, ce mot raisonnait dans sa tête, alors même qu’elle se souvenait qu’elle devait lui en vouloir. Il l’avait abandonné après tout… Au fait ! Je suis peut être une menteuse, mais moi au moins, je ne suis pas une lâche. J’arrive toujours pas à croire que tu te sois barré, comme ça ! Tu t’es jamais demandé pourquoi je ne t’avais rien dit ? Tu n’as jamais pensé un instant que je puisse être différente ? Elle referma la bouche avant de se refrogner. Une fois qu’elle avait commencé à parler, elle n’avait pas pu s’arrêter, relâchant pour la première fois tout ce qu’elle avait sur le cœur à son sujet. Tu m’as abandonné ! C’était ça après tout non ? Un abandon ! De nouveau elle s’était sentie seule, parce que Dante était parti avec lui, parce que Hunter était très loin, parce que… c’était sa destinée… être seule !
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