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Francesca Bennet
Francesca Bennet

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MessageSujet: ▬ « white lies turning to shade of grey » ;;    ▬ « white lies turning to shade of grey » ;; Icon_minitimeVen 6 Jan 2012 - 9:06

Francesca n’aimait pas spécialement mettre son nez dans les affaires des autres, mais elle vous mentirait si vous elle dirait qu’elle ne l’a jamais fait. D’ailleurs, elle comptait le faire encore aujourd’hui. Certes, ce n’était pas un crime en soit, mais ce qu’elle s’apprêtait à faire, c’était quand même sournois. Rien de bien compliqué, en fait. Son père, à la retraite – ne l’oubliez pas -, ne fait que s’affaler sur sa plume pour ensuite ne rien en faire. Comprenez ici qu’il écrit, mais ne publie rien. Un peu sot de sa part, dirons-nous. Et cette sottise lui paraissait encore plus vaste et déplorable, car elle savait à quel point la plume du vieil homme n’était pas à négliger et ou à déprécier. Frankie avait beau lui dire et redire, rien ne le faisait changer d’idée. Était-ce de l’appréhension ? Mais face à quoi ? Un succès, ou bien au contraire, un échec ? Dur d’imaginer les déboires de si beaux manuscrits, mais sait-on jamais, le public est parfois amer de réception.

Ce qu’elle se disposait donc faire était « d’emprunter » une des ébauches typographiques de son père, et l’emmener avec elle dans une maison d’édition. Elle pourra discuter du roman en question, parler de son père, peut-être de sa manigance (mais ça, ce n’était pas encore décidé). Bref, faire la promotion de son père, quoi. Certes, il avait toujours refusé l’aide de sa fille, chantant de son petit ton orgueilleux qu’il ne cherchait pas à publier ses histoires. Toutefois, lorsqu’on a son talent et surtout lorsqu’on est à la retraite, il faut parfois trouver quelques sources de revenus extérieurs. Sans oublier que la sulfureuse blonde réussirait sans difficulté à imposer à la professeure d’anglais de Chance Harbor de faire lire le livre de son père à ses élèves. De la promotion supplémentaire. C’était presque à se demander si elle ne devrait pas plutôt se convertir en publiciste, mettant de côté sa carrière de professeure de mathématiques.

Trêve de bavardage. La demoiselle, vêtue d’une robe noire ainsi qu’un de petit veston féminin de couleur noire aussi, se rendit rapidement au Centre-Ville, dans lequel une sorte de bâtisse à plusieurs étages (sans qu’on puisse appeler ça un immeuble) se dressa devant elle. Elle ne perdit pas une seule seconde, et y mit le pied, faisant claquer ses talons haut avec un son presque discordant qui se révélait un élan draconien. Elle trouva alors une secrétaire, ou une réceptionniste, enfin peu importe, une femme qui servait à quedalle si ce n’est que taper sur un clavier.

- « Bonjour, j’ai un rendez-vous avec l’un de vos éditeurs. C’est pour mon roman », dit-elle d’un ton qui paraissait des plus sincères. Son roman, ou celui de son père, franchement, ce n’était pas le pire des mensonges. – « Oui, montez à l’étage, premier bureau à droite, madame. » Francesca la toisa alors, se demandant si elle avait bien entendu ce qu'elle venait d'entendre. Elle se contenta de lâcher d’un tour légèrement acerbe. « Ça sera mademoiselle, merci. »

La blonde monta donc à l’étage, là où elle tourna à droite comme indiqué par l’autre poufiasse. Elle arbora un sourire, replaça son soutien-gorge pour bien montrer ses formes (bah oui, le manuscrit de son père, ce n’était pas le dernier Harry Potter, il faudrait sans aucun doute forcer la main), et entra dans le bureau, dans lequel elle avait prit soin de cogner à la porte, sans, par contre, attendre une seule réponse. Un jeune homme – de belle nature, avouons-le – se présentait alors devant elle. Elle garda son sourire et se contenta d’articuler un bref discours.

- « Bonjour, je suis Francesca Bennet. On devait bien se rencontrer à cette heure-ci, non ? » Bien sur, elle connaissait déjà la réponse. La miss n’était pas du genre à se pointer une heure en avance ou en retard, elle était très ponctuelle. Elle enchaina donc : « C’est pour un roman. Je crois que l’on vous déjà tout raconté, non ? » Elle espérait bien que oui. La dernière chose qu’elle souhaitait c’était d’être tombée sur le bouffon de service qui ne sait jamais rien de ce qui se passe. « Ce n’est pas bien grave, sinon, je vous raconterais sans soucis. » dit-elle d’une mine clémente. Dernier petit mot, avant de finir, parce qu’il le fallait bien : « Puis-je me permettre de m’asseoir ? »
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