Wilson semble en apparence être quelqu’un d’agréable et de conviviale mais, rapidement, il risque de vous taper sur les nerfs car il sait tout mieux que tout le monde et n’a pas peur de le crier haut et fort. Le plus souvent, il est impossible de savoir s'il se moque ouvertement de vous ou s'il parle sincèrement. Il est passionné par la mode mais ne tombons pas dans le cliché. Wilson est un tombeur. Sa spécialité en tant que sorcier, ce sont les bougies. Pour l’humain de base cela paraîtrait futile mais lors de tout rituel ou cérémonie, il est important d’utiliser les bonnes bougies, d’imprimer les lieux des bonnes odeurs… C’est le rôle de Wilson et il le prend très à cœur. Il ne tolère pas un instant que qui que ce soit touche à ses précieuses bougies.

Ce qu'il peut l'énerver ce monsieur je-sais-tout ! Il pense connaitre tout mieux que tout le monde, à l'entendre il est plus vieux que son propre grand-père ! Il l'irrite au plus haut point et pourtant... pourtant elle l'apprécie. Il est hors de question qu'elle l'avoue car elle a déjà du mal à se l'avouer elle-même voilà pourquoi elle aussi sèche avec lui parfois. En faite, dès que son coeur rate un battement à cause de lui, elle se met à le critiquer ou à l’engueuler pour des raisons stupides. Wilson ne comprend pas vraiment son comportement à son égard mais cela à au moins le mérite de l'amuser, alors il joue avec ses nerfs juste pour la mettre hors d'elle. Il faut dire qu'il l'aime bien aussi cette petite chef en puissance et on dit bien : qui aime bien, châtie bien.

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Calista est une forte tête mais plus encore elle a une forte personnalité. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, mais c’est sans oublier la main de velours, car c’est le meilleur moyen de parvenir à ses fins et elle le sait très bien. La force de Calista, c’est qu’elle écoute toujours, toute les possibilités, les idées et même les plus farfelues et cela sans jamais avoir l’air de juger. Elle tient compte de l’avis de chacun. On dirait que plus rien ne lui fait peur, que rien ne l’atteint. Elle n’a jamais voulu être en bas de l’échelle, son souhait le plus précieux étant d’être la personne à avoir dans son entourage, celle qu’on envie, qu’on désire et elle se donne toutes les possibilités afin d’y parvenir, peu importe si cela entre dans la morale ou non.

Il sait qu'elle est une sorcière mais elle ignore son statut de sorcier. Se montrant attentif et prévenant, elle le trouve plutôt charmant, ce qui n'est pas donné à tout le monde sachant que Calista est du genre méfiante et qu'elle ne s'ouvre pas facilement aux autres. Pourtant elle le trouve différent. Si seulement elle savait qu'elle n'est autre que sa future proie, car Mark ne rêve que d'une chose : pouvoir exercer son sadisme sur la belle blonde. Jouer avec elle et la faire souffrir comme jamais, car il est en manque de sensations fortes et la jeune sorcière semble parfaite pour assouvir ses pulsions malsaines. Après la création des confréries, elle a été l'une des premières à être visée en vue d'être intégrée à Tri Alpha à cause de son statut de chef de coven (Lacertae) et de son rôle dans la disparition temporaire du livre de prophéties (voir intrigue 1) peu avant le soir d'Halloween.

Ce qu'il peut l'énerver ce monsieur je-sais-tout ! Il pense connaitre tout mieux que tout le monde, à l'entendre il est plus vieux que son propre grand-père ! Il l'irrite au plus haut point et pourtant... pourtant elle l'apprécie. Il est hors de question qu'elle l'avoue car elle a déjà du mal à se l'avouer elle-même, voilà pourquoi elle est aussi sèche avec lui parfois. En faite, dès que son cœur manque un battement à cause de lui, elle se met à le critiquer ou à l’engueuler pour des raisons stupides. Wilson ne comprend pas vraiment son comportement à son égard mais cela à au moins le mérite de l'amuser, alors il joue avec ses nerfs juste pour la mettre hors d'elle. Il faut dire qu'il l'aime bien aussi cette petite chef en puissance et on dit bien : qui aime bien, châtie bien.

Marissa, c’est tout un personnage. Terriblement sûre d’elle et de ce qu’elle veut et vaut, elle ne se range à l’avis de personne concernant tout ce qui a trait à sa vie et trace sa route seule avec un seul et unique but : l’excellence. Elle est cependant plus douée pour construire des stratégies tordues que pour briller en cours, et cette tacticienne de génie a donc décidé de mettre à profit ses talents pour améliorer ses résultats. Elle a toujours eu un talent fou pour la comédie et parvient avec une facilité déconcertante à gommer ses erreurs de l’esprit des gens et leur laisser d’elle une image irréprochable, voire attendrissante si l’envie lui prend de les voir se ranger de son côté. Son secret? Les illusions. Elle baigne dans la magie depuis toujours et y a recours sans le moindre scrupule. À la création des confréries, ΒΦΖ lui est apparu comme la maison faite pour elle et elle a sciemment ignoré les avertissements de ses aînés sorciers lorsque ces derniers l’ont invitée à rejoindre Tri Alpha, confrérie réservée aux élèves dotés de pouvoirs. Être surveillée, bridée? Jamais! Son caractère bien trempé s’est cependant retourné contre elle car elle lutte contre une force bien plus forte qu’elle. Cette année lui a réservé des surprises désagréables, tel un stage de début d’année effectué dans des circonstances douteuses. Harcelée par son patron, elle a vécu un enfer pendant deux semaines et s’est juré d’occuper l’une des premières places pour obtenir, à l’avenir, le droit de choisir ses stages et de jeter ainsi les bases d’une carrière brillante. Mais les problèmes se sont enchaînés : copies de devoirs perdues, horaires d’examens erronés, encre effacée… voyant ses notes chuter, elle est parvenue à rattraper le coup auprès de certains professeurs en les influençant à l’aide de sa magie. Auprès de tous sauf un, à vrai dire. Matthew Oldmattir, aussi sexy qu’imperméable au don dont elle a voulu user, abuser sur lui. Sa solution? Entretenir avec lui une relation pour le pousser à céder à sa volonté. C’est un jeu dangereux, au bout duquel elle pourrait tout perdre, mais… Marissa aime les défis difficiles.

Entre ces deux-là, la relation de professeur à élève n’est plus qu’un souvenir depuis longtemps. Marissa a commencé par une approche en douceur en feignant une réelle passion pour le français et en s’attardant après les cours pour débattre avec le professeur Oldmatir au sujet d’auteurs et d’œuvres l’ayant marquée. Pas une trace de séduction là-dessous, et c’est ce qui l’a charmé : d’élève elle est devenue une amie… et c’est ce moment qu’elle a choisi pour attaquer. Elle a su gagner sa confiance et abattre sa résistance au prix d’efforts quotidien, et ils ont fini par entretenir une relation interdite à l’insu de tous. À défaut d’être amoureux, Matt était sincèrement intéressé et en confiance, si bien qu’il n’a pas vu venir le coup bas. Il venait de lui faire l’amour lorsqu’elle lui a glissé, entre deux baisers, l’importance que revêtait à ses yeux l’un des devoirs qu’il s’apprêtait à corriger. Il a d’abord tenté de la rassurer en lui assurant qu’elle n’avait probablement pas échoué contrairement ce qu’elle pensait, lorsqu’il s’est rendu compte qu’elle ne voulait pas de réconfort… mais bien qu’il gonfle discrètement sa note pour l’améliorer. S’en est suivi une dispute terrible, aucun des deux n’acceptant de plier, et Marissa y a mis un terme en usant de menace : soit il l’écoute, soit elle dénonce leur relation en se faisant passer pour une victime dans l’histoire. À présent, il est à sa merci et elle se délecte de sa position de pouvoir… mais pour combien de temps?

Elles sont cousines, et si elles étaient proches - les meilleures amies du monde - lorsqu'elles étaient enfants, tout ceci est très loin désormais. Marissa refuse d'être apparentée à une 'traînée' qui couche contre de multiples services, elle tient à son image et Johanne la ternie de sa simple présence dans les mêmes locaux qu'elle. De son côté Johanne ne supporte pas les airs de supériorités que se donne sa cousine et la façon dont elle la dénigre. Elle ne la reconnait plus et surtout elle la trouve hypocrite de la juger alors qu'elle même est loin d'être une sainte avec les hommes. Leurs méthodes ne sont pas les mêmes, mais le résultats si.

Nausicaa est une boule d'énergie et d'excentricité aux mœurs très libérées. Jeune femme franche et directe, mais surtout bourrée d'idéaux et d'envies, elle aimerait tout faire, tout tenter, vivre de grandes aventures et lutter corps et âmes pour une cause louable. En effet, elle est depuis petite une militante dans l'âme doublée d'une aventurière, et ne cesse de défendre des causes improbables et farfelues. Sa dernière en date est tout de même plus terre-à-terre : devenue végétarienne, elle saute sur tous ceux qui osent avaler devant elle un morceau de viande et discourt ardemment sur leur insensibilité proche de la cruauté. Cette battante a les poings solides, attention : elle a grandi entre trois frères adeptes de bagarres et a su tirer son épingle du jeu, tantôt en prenant part aux bastons tantôt en jouant les petites filles adorables pour faire d'eux les cibles de leurs parents. La famille est un sujet sacré pour Nausicaa, ce qui ne l'empêche cependant pas de leur en faire voir de toutes les couleurs à force d'extravagance. Un peu hippie sur les bords, elle a surtout adopté tout ce que leur mode de vie peut avoir de controversé : par exemple, le concept peace&love est son excuse pour toucher à la drogue de temps à autres (recherche de nouvelles perceptions oblige). Mais ler principal objet de discorde est la magie, qu'ils ont reniée et pour laquelle elle se passionne. Avant tout, elle est encore une adolescente en passe d'entrer dans le monde adulte et se cherche, tentant d'allier ses pouvoirs et le refus de ses parents de la laisser les développer. Récemment, Nausicaa a été abordée par un membre des Haze Walkers. Elle ne sait pas exactement qui il a mais il lui a proposé de lui faire rencontrer des sorciers partageant son envie de mettre la magie à la première place de leur vie et lui a fait miroiter une vraie formation. Intéressés par son tempérament entier, son caractère de feu, ils l'attirent peu à peu dans leurs filets et il ne manque plus grand chose pour qu'elle se décide à les rejoindre et à concrétiser un rêve : lutter de toutes ses forces pour un idéal.

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Peut-on être blasé par la vie à seulement 19 ans? Oui, quand elle est terriblement monochrome. Pendant près de deux ans de son enfance, lorsqu'il avait entre 5 et 7 ans, Alexander est resté muet, incapable de s'exprimer par la parole ou même l'écriture. Son seul moyen de communication était le dessin, des formes inquiétantes et des couleurs sombres tranchées de rainures rouge vif. Sa mère, qui l'a eu trop tôt et a mal géré sa venue au monde, est encore adolescente dans sa tête et a sombré dans l'alcool pour oublier à quel point elle peinait à assumer son statut de mère célibataire, autant psychologiquement que financièrement. Pour oublier le mépris des autres. L'année de ses cinq ans, un amant régulier de sa mère avait pour habitude de lui refiler de la drogue pour l'aider à se "lâcher" et un jour, elle a fait une overdose. Elle était là, prise de spasmes au sol et écumant aux pieds de son fils, les yeux exorbités braqués sur lui, et se lacérait le corps des ongles : c'est cette image qui a longtemps nourri les cauchemars et les dessins d'Alex, même des années plus tard. Elle a eu beau s'excuser, jurer que plus jamais elle ne lui ferait revivre cette expérience terrible, elle est incapable de mener un autre train de vie et il s'est habitué... à être celui qui prend soin d'elle. Bosseur, il a commencé à travailler très tôt pour aider la jeune femme à joindre les deux bouts, grinçant des dents lorsqu'on le traitait de bâtard malchanceux et se battant, parfois. La détestant souvent... mais il l'aimait trop pour lui dire combien elle le détruisait, trop pour ne pas être son réconfort en temps difficiles, trop pour ne pas craindre sans cesse de la perdre. Son échappatoire? L'art sous toutes ses formes. Un peu chanteur, un peu guitariste, un peu photographe, il a "des doigts en or" et ses domaines sont avant tout le dessin et la peinture. Pour tout le monde, Alex est aujourd'hui l'un des artistes les plus marquants du campus... peut-être même le plus talentueux. Décalé mais ouvert, d'une franchise déstabilisante, il exprime sans pudeur ses sentiments, à travers ses yeux de jeune artiste. À la fin des vacances de Noël, l'administration du lycée a fait appel à lui pour élaborer plusieurs des blasons des confréries, sélectionner les couleurs et définir les concepts. Il trouve un peu étrange cette idée de lancer un tel projet en pleine année scolaire mais a accepté d'être le président des Lambda Tau Psi lorsqu'on le lui a proposé : c'était une occasion inespérée pour lui de quitter le foyer familial sans culpabiliser de laisser sa mère livrée à elle-même. L'excuse parfaite. Concernant son travail, il n'accepte les compliments qu'avec un hochement de tête sec et, s'il prend plaisir à peindre, il a longtemps contemplé ses toiles achevées d'un air vide, insatisfait. Son art un peu sombre plait aux adolescents, qui trouvent toutes sortes d'adjectif élogieux pour les décrire, mais ce ne sont pas ces mots creux et flatteurs qu'il veut. Il veut transcender. Pour lui il ne suffit pas d'avoir une bonne technique pour être artiste, il faut créer quelque chose... de significatif, et c'est ce qui lui a longtemps manqué : le sujet parfait, celui qui lui permettrait de peindre avec son âme plutôt qu'avec ses doigts. Mais, choses rare et extraordinaire, il a trouvé sa muse. Depuis la rentrée il ne se sent plus comme un élève mais réellement comme un artiste, et cela se ressent.

Elle l'a sorti du marasme ennuyeux qu'était sa vie et il est resté plusieurs mois simplement fasciné, obsédé, comme fou, à la regarder évoluer et vivre de loin, à la contempler en cherchant le courage de l'aborder, craignant de l'effrayer. Entre eux deux, c'est électrique. Il n'est pas question de sentiments car ils se connaissent trop peu pour cela, mais il y a définitivement... quelque chose d'intense. Peu d'artistes parviennent à toucher au feu sacré et à animer leurs œuvres de façon à transmettre réellement une émotion.. et Alexander était de ces peintres sans âme, ni bons ni mauvais, un peu trop sombre sans doute, avant de la rencontrer. Lorsqu'il l'a vue, l'évidence s'est imposée à lui : elle est la clé de son art. La façon irréelle dont sa peau diaphane accroche la lumière, les battements lents de ses cils blonds qui semble suspendre le temps, la grâce, la fluidité de ses gestes au quotidien. Ses formes graciles, le détachement poli qui lui donne des airs de statue de sel, la courbure du sourire qui ourle ses lèvres en permanence sans jamais atteindre son regard clair... et son rire cristallin qui s'égraine comme une pluie de perle. Elle ne l'enivre pas seulement comme le ferait une maîtresse : elle le prend aux tripe, littéralement, et c'est avant tout un regard d'esthète qu'il pose sur elle. Celui de l'Artiste sur sa Muse. Tétanisé, il s'est contenté de l'observer des mois durant sans oser l'aborder, se réveillant souvent en pleine nuit, démangé par le besoin de déposer sur la toile le souvenir de ses traits... Et il s'est finalement décidé à lui demander de poser pour lui un jour. Il s'est ridiculisé cette fois-là, maladroit, et c'est avec un peu de pitié hautaine, lui semble-t-il, qu'elle a daigné le lui accorder après maintes tergiversations. La vérité? Elle est restée prise de court par la lueur admirative qu'elle voyait luire dans ses prunelles, bien différente de ce à quoi elle a été habituée jusque-là. Il la fixe d'une façon qui la fait se sentir femme et plus encore, divinité presque. Mais malgré sa franchise déboussolante il n'a pas été capable de lui dire qu'elle nourrissait sa créativité, de la retenir une fois la première peinture achevée. L'inaction d'Alex a d'ailleurs déçu Thalie qui n'a pas la moindre idée de ce qu'elle attend exactement de la part de ce garçon... Cet artiste pommé mal fringué qui lui donne l'impression d'exister mais paraît si incompatible avec sa réputation et son univers. Elle est un peu en colère contre lui aussi, parce qu'il lui fait miroiter quelque chose et est ensuite incapable de la retenir.. De son côté, s'il hésite tant, c'est qu'Alexander ne sait s'il devrait céder à son besoin de s'incruster dans l'existence de la jeune femme ou s'il ferait mieux de l'ignorer. On dit qu'artiste et muse ne sont pas fait pour être liée au-delà de l'Art de peur de se détruire mutuellement et pourtant, à deux reprises, le jeune sorcier a eu l'impression de percevoir entre eux un fil d'argent qui a ramené un mot à l'avant-plan de ses souvenirs... âmes-soeurs.

Il y a des années, Kirsten et lui faisaient les frais des préjugés des autres et n'avaient que leur compagnie mutuelle pour pallier la solitude. Il y a des années, elle était "sa" Rikkie, le rayon de soleil qui perçait les nuages sombres de sa vie. Elle et ses doutes, les torrents de larmes qu'elle a versés à cause des autres. Elle, et la façon dont elle a puisé la force de relever la tête pour ne plus se laisser abattre... elle, qui s'est trahie elle-même en voulant devenir une autre. En faisant tout pour changer. Alexander n'a pas apprécié ça, cette quête vaine d'une beauté physique dérisoire. Lui, l'esthète, l'artiste qui cherche une perfection différente des clichés communs, n'a pas compris qu'elle se... banalise en désirant coller à l'idéal fixé par le commun des mortels. Il a commencé à la perdre à ce moment-là, et une fois acceptée par les autres elle n'a plus du tout été celle qu'il appréciait tant il y a quelques années. Aujourd'hui elle n'est plus à ses yeux que "Kirsten", la fille populaire autour de laquelle tout le monde gravite, un peu garce sur les bords, et il ne se vante pas d'être le premier de la longue liste de petits-amis qu'elle arbore à présent. Quelque part c'est l'amertume qui parle, la perte est encore cuisante. Il a longtemps attendu, espéré, mais il veut avancer. Tant pis pour elle... tant pis pour lui.

Petit chouchou de la direction depuis des années maintenant alors qu'il n'a rien d'un fayot, Alex a tapé dans l'oeil d'Emma comme cela a été le cas pour le proviseur l'ayant précédée à la tête de Chance Harbor. Elle s'applique à le maintenir à l'écart de la magie, ressentant le besoin de préserver ce jeune à peine adulte, qui en a déjà trop vu, des guérillas qui divisent la communauté sorcière : tant qu'il ne sait rien, il peut rester à distance des intrigues tournant autour de Tri Alpha. Se dédier pleinement à sa passion sans craindre de s'attiser les foudres des Whisperers. Elle qui se moque bien du sort des autres se surprend à le couver d'un regard attentif.. maternel? Cette seule idée la fait frissonner et le rudoie plus que de mesure, étrange façon de manifester son attention. Elle veille donc sur lui de loin, lui attribue des tâches qui prouvent bien qu'elle ne néglige pas son talent, mais se montre si désagréable bien souvent qu'il jurerait qu'elle le déteste. Elle ne compte clairement pas le détromper, préférant de loin être constamment sur son dos pour le rudoyer, critiquer ses coiffures, ses tenues, son attitude désinvolte, et opposer un non catégorique à la moindre de ses requêtes. Il y a quelques semaines, par excès de frustration, il a redécoré un mur de l'école en y représentant la directrice sous les traits d'un dragon démoniaque et a écopé de cinq soirs de retenue en plus de devoir laver le mur entièrement, seul. Emma a pourtant trouvé le moyen de s'extasier intérieurement en se voyant représentée par une créature mythique, puissante, fascinante... Ce garçon n'est-il pas adorable?

Stanislas est charismatique. Stanislas a quelque chose d'inquiétant. Sa mère étant une Geticas, il n'y a lui-même pas échappé bien que son père sorcier ― mais chasseur avant tout ― lui ait transmis des pouvoirs qui le répugnent. Quitte à en avoir, cependant, il compte bien les exploiter à bon escient, comme son géniteur, en les employant contre les autres sorciers. Il se sent l'âme d'un purificateur, la seule idée de l'existence des sorciers lui est pénible. Et pourtant, Stan.. vit parmi les sorciers et se doit de supporter cet état de fait pour quelques années encore? La raison? Les professeurs ont su qu'ils avait des pouvoirs et l'ont obligé à devenir un Tri Alpha. Pragmatique, il a cherché a en tirer avantage et est désormais un loup dans la bergerie, faux allié prêt à les poignarder de dos à la première occasion.

Le père de Mina et les parents de Stanislas sont de vieilles connaissances. À deux reprises au moins, ils se sont alliés pour exterminer des sorciers puissants. La chasse est ce qui rythme leurs existences et si le jeune homme en a hérité, Mina est quant à elle indécise.. et molle. Stan déteste ça. Le père de la jeune fille lui a donné pour rôle de veiller à ce qu'elle n'oublie pas la tâche qui lui a été confiée et il s'en donne à cœur joie : avec l'approbation paternelle en poche, il a fait d'elle la cible de ses menaces et d'une surveillance quasi constante. Elle est sur la corde raide, consciente que le regard narquois de l'héritier Bedingfield pèse constamment sur elle, n'attendant qu'un faux pas de sa part pour lui en faire baver.

Stanislas... Un vrai mystère pour Blake et pourtant si séduisant. Quelque chose en lui l'attire, comme si elle avait ce sentiment qu'ils se ressemblent et pourraient s'entendre à merveille. N'étant pas du genre à laisser couler, Blake a pris les choses en main : en mode séduction de Stanislas. Elle compte bien tout mettre en œuvre pour en apprendre plus sur lui et comprendre ce qui le rend si différent et si fascinant à ses yeux. Subtile et franche à la fois, Blake est bien décidée à parvenir à ses fins.