Sujet: Illyana Rosewood (en attente de validation) Dim 18 Mar 2012 - 16:15
Illyana Rosewood
Fiche élève, ft. (Un modèle inconnu)
Personnage inventé Poste vacant Scénario
Carte d'identité
Informations de base
Nom : Rosewood. Prénoms : Illyana Âge : 17 ans Naissance (date & lieu) : 8 novembre 1994 à Londres Nationalité : Anglaise Statut civil : célibataire Préférences : hétérosexuel Résidence : 2301, Sharyn street (Blackbay) Particularités : Rien de bien notable, hormis peut-être une apparence très vaguement gothique, autant sur le plan physique que vestimentaire, bien qu’elle s’en défende.
Principaux traits de caractère
Illyana est une jeune fille plutôt solitaire et assez taciturne. Elle ne parle quasiment pas, hormis si on lui adresse la parole ou bien si elle en a la nécessité, pour la raison susnommée dans son histoire. Cela étant, elle n’en est pas sauvage pour autant, bien au contraire. Plutôt affable et courtoise, sa manière de s’exprimer tranche assez singulièrement avec son ténébreux phisyque. Bien que peu encline à faire partie d’un quelconque groupe, elle ne refusera jamais un coup de main à quelqu’un si ce dernier lui en fait la demande. De fait, on peux dire que c’est une jeune fille plutôt serviable, en dépit d’une certaine réticence… Tout dépend du service demandé en réalité. Plus par obligation que par nature, elle ne se lie pas aisément d’amitié avec les gens. Les conflits risquant de la mettre dans un quelconque état de colère ou tout autres sentiments négatif la feront à coup sur fuir et elle recherchera bien souvent le calme et la paix. Ceci étant dit, si elle a l’occasion de s’amuser ‘’en ville’’ elle le fera, mais seule si elle devait choisir.
Livret de famille
→ Père : Dean Rosewood (Avocat, sorcier, père (décédé) naturel) - Patterson Weaserly (organisateur d’évènements, humain, père adoptif) → Mère : Erzsébet Rosewood, née Magyar (Assistante d’édition, sorcière, mère (décédée) naturelle) - Amy Weaserly, née Harrington (organisatrice d’évènements, humaine, mère adoptive) → Frères & Sœurs : Aucun, enfant unique → Familier : Néant
Questions complémentaires
Dossier scolaire
→ Confrérie : descriptif [url=http://]ici[/url].
Ϟ CONFRÉRIE 1, Néant Ϟ CONFRÉRIE 2, Néant
→ Réputation : Je dirais… Qu’elle est vu avec le regard que l’on porte sur un peu tous les nouveaux venu . Un savant mélange de curiosité et d’interrogations, d’autant plus qu’elle est très profondément marqué par le type slave héritée de sa mère naturelle. Un physique, sans doute peu courant à Nouvelle Salem. Sans oublier, une fâcheuse tendance à ne pas se mêler d’elle-même aux autres, ce qui peut-être interprété en bien, comme en mal, par les gens.
→ Activité(s) : Aucune, Illyana évite, dans la mesure du possible, tout rassemblement de groupe comme un club ou autre, à cause de son ‘’don’’ étrange qu’elle ne maîtrise pas vraiment. Elle préfère en rester au strict minimum requis, afin de ne pas causer de dégâts ou de ne pas faire de mal à quiconque sans le vouloir.
→ Métier envisagé : A déterminer
La magie et toi
→ Crois-tu en la sorcellerie? La réponse est non et clairement non… Si la magie, la véritable magie existait, cela se saurait depuis le temps, c’est sur. Pourquoi pas les fées, les elfes et les licornes dans ce cas ? Ce que l’on a pu faire passer pour de la magie autrefois, n’était rien de plus que de la science dont la majorité des gens étaient ignorant en ces temps reculés, la voilà l’explication de la magie des légende. → As-tu déjà été victime, bénéficiaire ou simple témoin d'une manifestation de magie? consciemment, non… inconsciemment, oui… Illyana utilise la magie du feu, mais pour elle c’est plus sûrement une mutation génétique qu’une quelconque histoire de pouvoir magique… c’est peut-être triste à dire, mais le monde d’aujourd’hui pousse plus sûrement à croire en l’évolution génétique, que en la magie.
→ Magie pratiquée, si lieu est : Aucune par définition, mais possède une affinité avec l’élément feu (apparition de flamme sur autrui, sur les objets, léger foyer d’incendie… Mais avec de l’entraînement elle pourra sans doute faire beaucoup plus que ces simples tours de passe-passe…) Cependant, faute d’un guide pour lui en enseigner la maîtrise, l’activation de cette magie du feu se fait uniquement à travers ses sentiments les plus néfastes et principalement la colère. Bien qu’elle l’ignore, elle possède un artefact primordial qui s’est gorgé de la puissance magique de ses ancêtres. Il s’agit d’un pendentif qui représente un entrelacs de roses noires finement ciselé, au cœur duquel trône un saphir bleuté de tout beauté. A ses yeux ce n’est qu’un bijou précieux hérité de sa mère, l’ayant elle-même reçu du père de Illyana en gage d’amour, mais avec le temps et la puissance de ses propriétaires successifs, celui-ci est devenu un puissant artefact primordial qui, en l’absence de pratique magique effective de la part de la jeune fille, lui permet inconsciemment de pouvoir utiliser sa maîtrise de l’élément feu sans qu’elle ne se soit jamais vu guidé par qui que ce soit dans ce sens.
« Dear Diary »
Histoire du personnage
Une petite cause mène parfois à un grand effet, selon le dicton populaire… Une boule de neige dévalant la montagne, devenant au final une avalanche… Un quiproquo à priori sans incidence, conduisant ironiquement à un terrible drame… L’histoire de l’humanité est parsemée de ces petits rien, qui ont pourtant radicalement modifié l’avancée inexorable du monde… Ou bien encore, des mondes à l’intérieur du monde, que l’on appelle vie. Dans notre lecture de cet inventaire infini, arrêtons-nous sur ce siècle qui fut le dix-neuvième de son millénaire. Concentrons ensuite notre attention sur la vingt-deuxième année de ce même siècle et observons, le temps d’un battement de cils, l’éphémère existence d’une famille américaine de la Nouvelle Salem nommée Rosewood…
Jonathan Rosewood a vingt-et-un ans. C’est un élégant jeune homme, plutôt bien fait de sa personne, et socialement assez plaisant à côtoyer. C’est le jeune homme type de son époque, respectueux des traditions ancestrales mais, en même temps, très progressiste dans ses idées, au grand dam de sa famille Il est le cadet de la lignée principale de la famille rosewood, qui comptabilise, afin de ne pas déroger à l’étrange règle familiale, trois frères pour cinq sœurs. Dans l’ordre, il succède à Marie, Garret, Hanna, Aimée, Stephen, Alicia et Joshéphina. En tant que ‘’dernier’’ né de la famille, et accessoirement garçon, sa mère, la matriarche de la famille Rosewood qui répondait alors à l’époque au prénom de Euphrasie, lui laissait une grande latitude dans le choix de son mode de vie. Bien que ravi de cela, Jonathan n’en était cependant pas dupe pour autant et ils savait devoir ce traitement de faveur principalement au fait que la famille Rosewood n’avait, en vérité, que très peu d’estime pour sa gente masculine… L’avenir, cela avait toujours été les femmes et la génération actuelle ne dérogeait visiblement pas à la règle étant donné l’évidente supériorité numérique de ces dernières. De plus, ayant deux frères aînés il revenait donc à ceux-ci d’assumer les responsabilités inhérentes aux hommes de la famille.
Le jeune homme était donc ce que l’on qualifierait aujourd’hui, en un terme résolument moderne, un électron libre, une sorte de rebelle qui se devait toutefois d’accepter quelques responsabilités de base afin de ne pas traîner le nom des Rosewood dans la boue. Un devoir que le jeune homme, bon gré mal gré, s’astreignait à respecter de façon assez honorable en vérité. Cependant, si sa mère laissait son rejeton agir plus ou moins comme bon lui semblait, il n’en allait pas de même avec ses aînés. Ceux-ci considéraient qu’il était grand temps pour Jonathan d’agir enfin comme un adulte digne de ce nom et d’abandonner ce qu’ils considéraient tous, unanimement, comme des futilités. Mais le jeune homme n’en avait que faire en vérité, même si il aimait énormément ses frères et ses sœurs. Etonnement, la sorcellerie n’était pas une passion extrêmement développée chez lui. Bien entendu, il remplissait les exigences requises en la matière au risques de subir le mécontentement de sa famille et principalement de sa mère qui, en dépit de sa complaisance en bien des domaines, se montrait des plus intransigeante dans celui de la pratique magique. Alors, sans réel entrain, il avait consciencieusement apprit l’art de l’ensorcellement et, ma foi, le bougre ne s’en sortait pas trop mal pour un sorcier si peu intéressé par la chose.
Mais Jonathan avait quelque chose d’autre qui le différenciait de ses aînés. Quelque chose de bien plus ennuyeux que le simple fait de ne pas accepter de devenir un ‘’homme respectable’’ digne de ce nom. C’était une chose plutôt déplaisante pour sa famille, qui n’acceptaient que très difficilement le fait que le jeune homme refusait obstinément de se laisser… Comment dire cela avec élégance… Corriger.. ? Oui, le terme semble convenir… Corriger cette déplaisante différence. Jusqu’à ce jour, tous les membres de la famille Rosewood, qu’ils furent homme ou femme, avaient toujours naturellement développé une maîtrise innée des trois mêmes éléments naturel : L’eau, la terre ou bien encore l’air. Sans doute, était-ce lié à leur étrange adéquation avec les espèces végétale, pour qui le quatrième élément était un ennemis des plus mortel. Mais pour la première fois, un Rosewood avait naturellement développé une maîtrise de l’élément feu. Ce fut bien entendu un choc pour tous, et principalement pour la matriarche, car développer une maîtrise de l’élément feu n’était jamais un très bon signe chez les sorciers. C’était celui de l’aspect le plus sombre de cet art, le plus malsain pour les membres de cette communauté… Le feu était bien souvent associé à la magie noire et sa maîtrise laissait sous-entendre que le sorcier ou la sorcière le possédant avait une tendance naturelle à pencher en direction de celle-ci, tôt ou tard.
Mais pour le jeune homme progressiste, tout cela n’était que des histoires de bonnes femmes, des contes à dormir debout pour effrayer les jeunes sorciers impressionnable. Pour lui, le feu n’était qu’un élément semblable aux trois autres… Ni pire, ni meilleur… Plus dangereux sans doute, mais ne pouvait-on pas dire la même chose de ses homologues.. ? Avec l’eau, une personne mal intentionné pouvait noyer n’importe qui… Avec l’air, elle pouvait soit briser le corps d’une personne, soit l’asphyxier et quand à la terre… Non, pour Jonathan cette peur irraisonnée de la maîtrise du feu était une hérésie, une peur ancestrale, certainement lié aux passé douloureux des adeptes de la magie qui avait, voici un peu moins d’un siècle et demi de cela, subit la mortelle morsure des flammes pour les punir d’avoir été ce qu’il était naturellement. Mais tout cela, c’était le passé, il était mort et avec lui cette crainte irraisonnée du feu se devait de disparaître. Bien entendu, il est inutile de préciser que ses idées sur la question ne trouvèrent guère d’échos parmi les siens.
Ajouté à son flagrant manque d’intérêt profond pour la sorcellerie, tous cela conduisit peu à peu le jeune homme à s’intéresser de plus près aux non sorciers, ces gens qui vivaient auprès d’eux et qui pourtant ignoraient tous de leur existence. Pour tous dire, il était comme passionné par ces derniers depuis qu’il était en âge de comprendre les choses. Ils étaient un peu comme des créatures atypiques à ses yeux de jeune sorcier, s’interrogeant souvent sur la capacité étonnante de ceux-ci à vivre une vie dénuée de toute relation avec la sorcellerie. Car bien que n’ayant pas la même fascination pour cet art que les autres membres de sa famille, Jonathan devait bien avouer qu’il ne s’imaginait pas vivre sans cet héritage familiale assez particulier en vérité. C’était sans doute là, le plus grand paradoxe du jeune homme. En dépit des décennies, le spectre brûlant du bûcher était toujours présent dans les esprits des sorciers. Alors, pour leur propre sécurité, ceux-ci avaient désormais prit pour habitude de se lier entres eux, uniquement. Par lier, entendons bien évidemment se marier entre sorcier… Tout d’abord pour perpétuer aussi bien la tradition que les lignées, mais aussi afin de ne pas voir le don tomber en dégénérescence au fil des prochains siècles à venir. C’était en effet là, une des plus grandes craintes d’un certains nombre de sorcier après la purge dont ils furent les victimes. Les plus anciens brandissaient cette peur irraisonnée tel un épouvantail, réussissant à effrayer les plus jeunes et les plus naïfs.
En dépit des largesses de sa mère concernant sa manière de vivre, Jonathan n’échappa pas à cette règle. Il était un homme désormais, il fallait donc que, à l’image de ses autres frères et sœurs, ils prenne une épouse et s’assagisse enfin. De fait, sa mère qui avait un très grand sens des responsabilités lui trouva une charmante jeune prétendante, bien évidemment sorcière elle aussi… De bonne lignée qui plus est, Euphrasie ne voulant que le meilleur pour chacun de ses enfants en bonne mère qu’elle était. Cependant et en dépit de la beauté certaine de la jeune ensorceleuse qui n’avait certes pas besoin d’user de son art pour faire tomber les hommes sous son charme, Jonathan ne se montra guère enthousiaste à cette nouvelle qui allait radicalement modifier le cours de son existence… Et pour cause, car ce dernier avait un secret extrêmement important qu’il avait jusqu’ici réussi à dissimuler à toute sa famille. S’il avait très rapidement appris que la sorcellerie était une chose puissante et que la lignée des Rosewood n’était assurément pas la plus faible de toutes, le jeune homme avait aussi découvert que les non sorciers possédaient une puissante magie. Il lui était assez difficile de la définir avec de simples mots, mais c’était comme une attraction irrésistible, un appel impérieux auquel il ne semblait pas pouvoir résister… Une magie à l’interminable chevelure de feu, nommée Rebecca… Oui, Jonathan était déjà épris d’une femme… Une femme qui cumulait, malheureusement pour elle, bien des défauts : pauvre, métisse et surtout, elle n’était absolument pas sorcière. Si sa famille aurait pu, très éventuellement, passé sur les deux premiers points, en revanche le dernier était absolument rédhibitoire… Il n’y aurait désormais jamais de non sorcier dans la lignée des Rosewood. Sur ce point, la matriarche se montrait définitivement intraitable au grand dam du jeune homme farouchement amoureux de sa belle au velours satiné d’exotisme.
Rébecca Hawkins était une jeune fille âgée d’à peine dix-neuf printemps. Son père, Carson Hawkins, avait été le maître et le propriétaire de sa mère, Louise, que ce dernier avait affranchi de son statut d’esclave après en être profondément tombé amoureux. Il l’épousa par la suite en faisant fi des conventions raciales de cette époque et de cette partie des Etats-Unis et ainsi, naquit Rébecca qui faisait désormais à son tour chavirer le cœur d’un autre homme blanc. Elle était issue d’une famille de fermier et travaillait dur afin d’aider ses parents. De fait, son manque flagrant d’éducation du à une scolarité limité à l’essentiel fut un motif qui vint agrandir les reproche que les Rosewood pouvait faire à la jeune fille qui avait, selon eux et de façon assez ironique il fallait bien l’avouer, ‘’ensorceler’’ Jonathan. Elle était une jeune fille simple, certes pas très intelligente, mais assez astucieuse et elle débordait d’une gentillesse et d’une ouverture d’esprit qui avait su charmer le jeune homme. En réalité la couleur de sa peau tirait plus sûrement sur le blanc que sur le noir, mais sa blancheur n’était malheureusement pas assez immaculée pour Euphrasie et la lignée qu’elle s’évertuait à préserver. Les deux jeunes gens s’étaient rencontré deux ans auparavant, lors d’une fête quelconque à Nouvelle-Salem. Ils avaient commencé par se taquiner le plus innocemment du monde comme l’auraient fait n’importe quel autres jeunes gens, puis, peu à peu, au fils des semaines et des mois, naquit une singulière complicité qui se transforma rapidement en un sentiment bien plus profond.
Pressé aussi bien par le temps que par sa mère, Jonathan n’eu d’autre choix que d’avouer son amour pour la jeune beauté métissée à sa génitrice. Celle-ci en demeura tout d’abord sans voix, complètement abasourdie par cette nouvelle à laquelle elle ne s’attendait pas vraiment. En revanche, ses frères et sœurs ne mirent guère plus de quelques secondes à réagir promptement à cet affront que leur cadet osait afficher devant eux. Tout devint alors un argument destiné à rabaisser la malheureuse jeune fille : sa pauvreté, sa condition sociale, son éducation défaillante, son ‘’mélange’’ qui ne se faisait pas… Les discussions entre le jeune homme et sa famille furent rude, parfois même assez violente, mais ce fut finalement la matriarche des Rosewood qui trancha en un avis net et sans appel : même en faisant fi de la nature sociale et biologique de mademoiselle Hawkins, jamais aucun Rosewood n’épouserait une personne n’étant pas détentrice de l’art de la sorcellerie, hérité de la tradition familiale séculaire… Et lorsque la matriarche des Rosewood s’exprimait, ses décisions avaient force de loi sur toutes autres considérations, qu’elles soient sensés ou non. De fait, Jonathan n’avait plus d’autre choix que de se plier aux desiderata de sa mère et d’épouser la jeune sorcière qu’elle lui avait elle-même choisi avec une attention toute particulière.
Pourtant, le jeune homme refusa… Contre toute attente et pour la toute première fois de sa courte existence, il tint tête à sa mère et, à travers elle, à toute la lignée des Rosewood qui s’opposait à son amour véritable, en refusant obstinément de se plier à la décision de la matriarche qu’il savait pourtant être sans appel. Ivre de rage, il n’hésita même pas à lui manquer singulièrement de respect en lui disant ouvertement que si elle y tenait autant que cela à ce mariage, elle n’avait qu’à épouser la jeune prétendante elle-même… Ce qui, il faut bien l’admettre, même de façon polie, fâcha quelque peu Euphrasie qui n’avait pas vraiment l’habitude de se voir ainsi désobéir et, de surcroît, de façon aussi peu cavalière, même par l’un de ses propres enfants. La situation en resta là pour ce jour, le jeune homme ayant alors précipitamment quitté les lieux afin de mettre un terme à cette discussion stérile et sans solution. Au cours des jours suivant, ses frères et sœurs tentèrent de le faire infléchir en employant mille et une manière détournée après avoir constaté l’amer échec de la confrontation direct. Ses frères misèrent sur le sens des responsabilité du jeune homme, sur ses devoirs envers les Rosewood, sur le statut de lur prestigieuse famille, Tandis que ses sœurs, bien plus adroites, optèrent pour une approche plus émotionnelle, plus… Féminine… Elle jouèrent sur le fait son comportement et son entêtement peinait profondément leur mère, ce qui bien entendu ne laissa pas Jonathan insensible car ce dernier se sentait finalement déjà bien coupable de contrarier ainsi sa génitrice.
Pourtant, rien n’y fit. Le jeune homme ne céda pas un pouce de terrain sur le sujet et ce fut finalement Euphrasie, en toute puissante matriarche qu’elle était, qui imposa un ultimatum à son fils : soit il rejetait cette jeune fille pour épouser la tout aussi jeune sorcière de bonne famille qu’elle lui avait choisi, soit elle le bannissait définitivement de la famille Rosewood. Le choc fut assez brutal pour Jonathan qui, s’il ne voulait pas laisser sa famille guider sa vie et choisir la femme qu’il épouserait, ne désirait pas pour autant se séparer définitivement de sa lignée. Pourtant, sa mère lui imposait un choix… Difficile est quasiment impossible à trancher pour lui. Sa mère lui laissa cependant quelques jours encore pour réfléchir et prendre sa décision et autant dire que ce furent certainement les jours les plus difficiles que le jeune homme n’ai jamais connu. Il se devait néanmoins de prendre une décision, quelle qu’elle soit, et c’est avec courage qu’il prit les devant en allant voir de lui-même sa mère avant la fin de l’ultimatum qu’elle lui avait imposée, afin de lui fair part de sa décision : Plutôt le bannissement définitif de la famille Rosewood, que d’abandonner la femme de sa vie. Euphrasie prit acte de cette décision dans un calme et une froideur sans faille et elle congédia tout de suite après son fils en le sommant de quitter la demeure familiale des le lendemain matin. Ce dernier s’exécuta, non sans avoir ajouté avec une pointe de regret dans la voix, qu’il était vraiment triste que la situation en soit arrivé là mais que, malgré tout, il ne lui en tenait pas rigueur et qu’elle était assurée de conserver éternellement son indéfectible amour.
Plus tard, dans la soirée et tandis que Jonathan finissait de faire ses sacs de voyage, sa mère vint le voir dans sa chambre. Dans ce huit-clos intimiste, la matriarche s’effaça rapidement afin de ne plus laisser transparaître que la mère aimante et compréhensive. Serrant son fils entre ses bras, elle lui exprima toute sa peine de ne pouvoir lui laisser faire ce qu’il voulait, lui rappelant qu’elle se devait de faire respecter les lois de la famille Rosewood en tant que matriarche, même si, en tant que mère, elle aurait volontiers accepté cette non sorcière si cela avait pu faire le bonheur du jeune homme. Elle lui avoua, elle aussi, son regret de la tournure dramatique des évènements, sa tristesse d’avoir du ainsi le rejeter en sentant son cœur de mère se briser contre le mur inébranlable de la tradition séculaire… Tandis que des larmes de tristesse difficilement contenue faisaient légèrement scintiller le coin des yeux de Euphrasie, celle-ci força la main de Jonathan à se retourner avant d’y glisser son autre main au creux de laquelle se trouvait un objet qu’elle déposa dans celle de son fils. Une fois sa main chaleureuse retirée, ce dernier pu alors voir l’objet en question. Il s’agissait d’un pendentif, magnifique au demeurant… Il était constitué d’un entrelacs métalliques de roses noires finement ouvragées, avec en son cœur un saphir bleuté et luisant, comme doté d’une forme de vie propre. Sa mère lui expliqua alors que lorsque viendrait un temps plus propice au pardon, lorsque les mœurs seront devenue plus ouvertes à l’acceptation de la différence, ses enfants ou ses petits enfants pourront revenir réclamer leur place légitime au sein de la famille Rosewood. Que ce pendentif gorgés de la puissance de leurs ancêtres sorciers et sorcières, qui était un précieux artefact primordial, serait la preuve incontestable de leur appartenance au clan des Rosewood par-delà le temps et l’espace. Euphrasie ajouta encore qu’elle regrettait de ne pas pouvoir fait plus et la mère et le fils finirent par s’étreindrent avec force et tendresse, dans le secret de cette chambre silencieuse.
Des le lendemain, Jonathan quitta, avec un pincement au cœur il est vrai, la demeure familiale qui l’avait vu grandir. Il savait que jamais il n’y reviendrait, mais l’ultime cadeau de sa mère lui réchauffa le cœur. IL ne lui en voulait pas, car il comprenait sa position et son devoir… Etre la matriarche des Rosewood devait certainement être une fonction bien cruelle pour les femmes de la famille Rosewood, songea-t-il alors tout en s’éloignant dans le petit matin à peine éclos. Après cela, le jeune homme et sa belle décidèrent de quitter définitivement le continent américain afin de rejoindre l’Europe. C’était un peu comme un retour aux sources, comme un renaissance pour la lignée des Rosewood que représentait le jeune couple désormais, puisque c’était là le berceau de la grande famille. Ils s’installèrent en Angleterre et s’y marièrent quelques mois plus tard, avant de fonder une famille et de laisser l’histoire de leur vie se poursuivre paisiblement. Jonathan ne renonça pas pour autant à la magie, bien qu’il n’avait toujours pas de réelle passion pour cela. Mais par égard pour sa mère et son offre généreuse de réintégration pour les générations future du couple, il se mit en devoir de former ses enfants, qui formeraient à leur tour leurs propres enfants, à celle-ci afin qu’ils puissent faire honneur à la famille Rosewood lorsque viendrait le jour éventuel ou sa propre lignée pourrait enfin retrouver sa place légitime au sein de la grande famille. Il avoua bien entendu sa condition de sorcier à sa jeune épouse, qui accepta étonnement bien ce fait et qui conforta ainsi le jeune homme dans le bien fondé de sa décision de la préférer à sa propre famille.
Les générations se succédèrent, les unes après les autres… Paradoxalement, très peu de Rosewood masculin épousèrent des non sorcières. Ironie du destin ou tout simplement fruit du hasard le plus total, ce furent les demoiselles de la famille qui optèrent plutôt pour ce choix. De fait, nombre de membre de cette nouvelle lignée finirent par abandonner la magie afin de vivre une vie de couple semblable à celle de tous les couples de non sorciers. Au fil du temps, entre les abandons pour cause de mariage avec des non sorciers et les tragiques et meurtriers aléas de l’existence, le nombre de sorciers et sorcières de la lignée de Jonathan se réduisit comme peau de chagrin…. Et au cours de la première moitié de cette seconde partie du vingtième siècle, il ne demeurait malheureusement plus qu’un seul et unique membre des Rosewood d’Angleterre encore conscient de sa nature de sorcier… De fait, il hérita donc du précieux pendentif transmis de génération en génération, sésame à la valeur inestimable. Sans doute, Euphrasie n’avait-elle pas prévu que des membres de la famille Rosewood ne serait pas sorcier… Fallait-il les incorporer à la lignée principale, au même titre que le dernier sorcier encore en lice ? A vrai dire, la chose s’était fait de façon tellement naturelle, que personne dans la lignée de Jonathan ne s’était jamais réellement posé la question. Pour certains le moment de la réconciliation n’était pas encore venu, pour d’autres ils s’en moquaient…
Dean Rosewood, tel était le patronyme de cet ultime représentant de la branche des sorciers de la lignée de Jonathan. Fils unique, son père était tout naturellement un sorcier, de même que sa mère. Il vit le jour en Angleterre, comme tous ses ancêtres depuis l’arrivée de Rébecca et Jonathan en Grande Bretagne, au cours de la décennies des années soixante. A tort ou à raison, ses parents avaient décidé de s’éloigner du reste de la famille, composé uniquement de non sorciers. D’ailleurs, le père de Dean étant lui-même fils unique, qui pouvait alors dire si quelqu’un se rappelait de cette histoire de sorciers qui pouvait paraître abracadabrante aux non initiés ?
Dean grandit tranquillement à Londres, menant une vie ma foi assez commune. Après le lycée, il entama des études de droit. C’est au cours de cette période qu’il rencontra celle qui allait faire définitivement battre son cœur. Elle était étrangère, d’Europe de l’Est… Erzsébet Magyar, charmante et jeune hongroise d’origine, était venue en Angleterre afin de suivre des études de littérature. Tout d’abord amis et confidents fidèles, leur relation devint assez rapidement intime au point que Dean osa lui avouer sa ‘’particularité’’ avec preuve à l’appui. Contre toute attente, Erzsébet lui avoua posséder cette même particularité. Surpris mais amusé de constater que parmi toutes les filles de Londres il était tombé amoureux d’une sorcière, le jeune homme lança alors comme une boutade, que sans doute les sorciers devaient se reconnaître par pur instinct. La jeune hongroie s’en amusa à son tour et c’est ainsi qu’ils finirent par se marier quelques années plus tard
Après ses études, le jeune homme devint un brillant avocat à l’avenir prometteur, tandis que Erzsébet entra comme assistante d’édition chez un grand éditeur de la ville. Tout en poursuivant respectivement leurs carrières, le jeune couple décida, quelques années plus tard, d’avoir un premier enfant… Dean en voulait quatre ou cinq, Erzsébet plutôt un ou deux consciente, contrairement à son cher et tendre époux, de la difficulté d’élever des enfants tout en travaillant. C’est ainsi que naquit une adorable petite fille ou, dit de façon un peu plus poétique, une jolie petite rose… Ayant été élevée par sa grand-mère qui l’avait recueillie et initiée aux arcanes de la sorcellerie en lieu et place de ses propres parents défaillant, La jeune maman souhaita donner son prénom à sa précieuse petite princesse en hommage à celle-ci. Le bienheureux père n’y vit aucun inconvénient et c’est ainsi que l’enfant fut prénommée Illyana… Illyana Rosewood. Malheureusement, il était écrit dans le grand livre de l’existence que ce petit bonheur parfait ne durerait pas, car moins d’une année plus tard, les époux Rosewood décédèrent dans un stupide, quoi que non moins tragique, accident de la route. Devenue orpheline avant même d’être en âge d’en comprendre le sens, Illyana fut placé à l’assistance publique pendant qu’on lui recherchait d’éventuels parents. Bien que on lui en trouva quelques uns, aucun ne souhaita cependant s’encombrer de l’enfant d’un vague cousin dont ils n’avaient plus de nouvelles depuis plusieurs décennies maintenant. La petite fille devint alors officiellement pupille de l’état britannique et fut placé dans un orphelinat en compagnie d’autres enfants.
Toutefois, elle n’y demeura guère plus de deux années car un couple tomba sous son charme assez prononcé de petite slave lors d’une visite et décidèrent alors de l’adopter. Le couple Weaserly, Amy et Patterson de leurs prénoms, En l’occurrence, ils avaient été contacté par un ancien de l’orphelinat qui avait fait fortune et qui s’occupait régulièrement des orphelins, afin d’organiser, puisque tel était leur profession, un gala en faveur de l’enfance. Souhaitant ardemment associer l’organisme d’état à ce gala, il avait donc demandé aux Weaserly de prendre contact avec le dit organisme afin de voir comment organiser les choses au mieux.
C’est ainsi que Illyana fut finalement adoptée. Mais bien conscient que ses origines pourraient lui être précieuse dans un avenir plus ou moins proche, le couple ne lui donna pas son nom. Il préféra attendre que la petite fille soit en âge de bien comprendre l’importance de la chose, avant de lui laisser finalement faire son propre choix entre le nom de Rosewood et celui de Weaserly. Lorsque ce moment arriva, Illyana avait huit ans. Cela faisait maintenant presque trois ans qu’elle avait commencé à poser des questions sur ses véritables parents, depuis ce jour fatidique et tant redouté de tous parents ayant adopté, ou elle avait prix conscience qu’elle ne portait pas le même nom que ses parents. Comme bien souvent, l’école et les autres enfants, cruellement maladroit, avaient été le catalyseur de cette prise de conscience. Au cours de ces trois années, les Weaserly avaient, tant bien que mal, tenté de répondre aux interrogations de la fillette, mais en réalité ils n’avaient que peu de réponses réellement instructives à lui fournir… Leurs identités… Leurs métiers… Guère plus et bien souvent ils avaient du broder les faits afin de satisfaire la petite fille en essayant d’imaginer comment avaient pu être ses parents. Mais maintenant le jour était arrivé est ils allaient lui expliquer les choses de façon claire et concise, afin qu’elle puise décider par elle-même du nom que Illyana préférerait définitivement porté… Même si, secrètement, sa mère adoptive serait la plus heureuse au monde si jamais la fillette décidait de choisir celui des Weaserly. En supplément de leurs explications sur le sujet, ils remirent à Illyana une boite contenant diverses petites choses ayant appartenu à ses parents biologiques. Outres des photos, des documents divers et autres babioles lui permettant de mettre un visage sur ceux qui n’était jusqu’à présent que des noms et de mieux connaître ses véritable parents, Cette boite contenait deux livres à la couverture sombre, ainsi qu’un petite écrin à bijou. Les Weaserly en restèrent là pour le moment, voulant laisser à Illyana quelques jours afin de prendre sa décision en toute sérénité.
Inutile de dire que la fillette s’interrogea longuement au cours des jours suivant. Elle s’était très vite retrouvé écartelé entre son désir de faire plaisir à ses parents adoptifs, ceux qui l’élevait et l’aimait comme leur propre fille et celui, tout légitime, de ne pas trahir ses parents biologique qui, dans les faits, ne l’avaient pas abandonné de leur propre gré. Cette dualité tourmenta la fillette durant de longues et interminables heures, un tourment seulement dissipé par les merveilles sans prix que contenait cette précieuse boite rempli du souvenir de ses véritables parents. Parmi toutes ces choses, ce fut sans nul doute les deux livres à la couverture sombre qui l’intrigua au plus haut point. Il n’y avait pas de véritable texte, juste des phrases assez abscons, des dessins incompréhensibles, des espèces de recettes ou ce qu’elle interpréta comme telle, avec des ingrédients assez étrange en vérité. Lorsqu’elle avait demandé à son père si il savait ce que pouvait être ces livres, celui-ci parut soudain bien embêté après les avoir lui-même parcouru. Monsieur Weaserly tenta de trouver ses mots, lui expliquant maladroitement qu‘il s’agissait apparemment de livres avec des formules magiques et que, sans doute, ses vrais parents en était des adeptes. Quand Illiyana lui répliqua que la magie n’existait pas en réalité, son père éclata de rire en lui disant qu’elle avait raison mais que cela n’empêchait pas certaines personnes de faire comme si cela était le cas. Il ajouta cependant, afin que Illyana n’aille pas s’imaginer que ses parents biologiques étaient des gens bizarres ou bien encore des sortes de fous sataniques, que même s’ils pratiquaient la magie, cela ne faisait pas d’eux des mauvaises personnes et que croire en quelque chose qui n’existait pas n’était en aucun cas mal. La fillette retourna ensuite dans sa chambre, méditant longuement ces sages paroles.
Au final, elle en conclu que son père avait raison. D’ailleurs, dans les autres documents et sur les quelques photos présentes dans la boites, ses véritables parents avaient l’air d’être des gens bien. Elle trouvait même qu’ils rayonnaient lorsqu’ils posaient ensemble sur certaines photos. Ils étaient heureux, c’est sur… Et des gens aussi heureux ne pouvaient pas être des personnes étranges ou bien mauvaises, elle en était intimement persuadé. Dans un sourire, Illyana serra les deux livres très fort contre sa poitrine… Même si ses vrais parents avaient des drôles de pratiques, ils étaient des gens bien et cette seule pensée lui réchauffait agréablement le cœur.
Etrangement, Illyana mit quatre ou cinq jours à ouvrir l’écrin à bijou. Ce n’était pas qu’elle n’avait pas de curiosité à propos de son contenu, mais sans trop savoir pourquoi elle avait ressenti comme une sorte d’hésitation à le faire jusqu’à présent. Elle s’y était essayé à plusieurs reprises, mais à chaque fois quelque chose paraissait la retenir au dernier moment, un peu comme si elle craignait d’en découvrir le contenu. Une absurdité selon elle, car qu’est-ce qu’un bijou pourrait bien lui faire comme mal, n’est-ce pas ? Elle hésitait et, en même temps quelque chose de diffus la poussait à y revenir sans cesse, au point qu’elle avait dormi avec l’écrin au creux de sa main des le premier soir. Si elle avait eu connaissance de sa nature de sorcière, sans doute la fillette aurait-elle pu imaginer que ce qui l’attirait tout en l’effrayant inconsciemment, était la formidable puissance que dissimulait ce qu’elle ignorait être un artefact primordial vieux de plusieurs siècles… irrésistiblement attirée par son pouvoir, semblable à un papillon face à la lumière incandescente et inconsciemment repoussée par sa puissance dont la compréhension même lui échappait sans vraiment le savoir. Mais peu à peu, ces deux contradictions avaient semblé s’équilibrer de manière naturelle et Illyana avait de moins en moins ressentit cette hésitation à franchir le pas la séparant de la découverte du contenu de l’écrin mystérieux. Voilà pourquoi, à l’aube du quatrième ou du cinquième jour, ses yeux s’entrouvrirent doucement et se dirigèrent immédiatement en direction de sa main emprisonnant l’écrin à bijou. Elle le fixa longuement… Sans bouger… Et puis sans même s’en rendre réellement compte, la fillette se releva et s’assis dans son lit en plaçant l’écrin à hauteur de sa poitrine. Elle sembla parcouru par une ultime et bref hésitation, mais avec assurance sa main de libre empoigna le couvercle du fameux écrin et le souleva afin de pouvoir enfin contempler le précieux contenu.
Lorsque son ténébreux regard se posa sur le pendentif offert à son ancêtre par la matriarche des Rosewood de l’époque, Illyana En demeura sans voix tant elle le trouva immédiatement magnifique. Quoi que magnifique n’était pas vraiment le terme adéquat, mais comment décrire ce qui nous semble être d’une beauté au-delà de toute chose ? Prostrée, elle le contempla avec un regard écarquillé et fixe durant plusieurs secondes, avant de se ressaisir et de s’en emparer afin de pouvoir l’observer de façon plus minutieuse. Même si elles étaient assez petite en vérité, la finesse et le soin apporté aux élégantes arabesques constituant le lit de roses sombres laissaient ressortir le plus infime détail de ces dernières. C’était comme si elles avaient été déposé à la main, une à une, sur le métal lui-même. Avec harmonie et délicatesse, elles enserraient le saphir étincelant d’un bleu irréel qui trônait en leur centre, prisonnier volontairement soumis d’une beauté florale ténébreusement romantique. Très vite, Illyana ne pu se retenir de sauter de son lit afin de se rendre devant son miroir et de s’y observer après avoir glisser le pendentif à son cou de petite fille. Elle resta là, sans dire un seul mot, sans émettre le moindre souffle. Sans qu’elle ne sache trop pour quelle raison, elle se sentait bien, tout simplement. Elle avait l’impression d’être entourée d’une chaleur douce et apaisante, comme jamais encore elle ne l’avait ressenti… Elle trouva cela assez étrange, mais pas vraiment désagréable, bien au contraire. C’était… Magique, tout simplement…
Des cet instant, Illyana décida que plus jamais elle ne se séparerait de ce pendentif qui avait du, en toute logique, appartenir à sa véritable mère. Elle avait alors considéré cela comme un moyen un peu naïf de se rapprocher un peu plus de ses parents biologiques, mais des lors la décision qu’elle se devait de prendre s’imposa d’elle-même. Un peu plus tard au cours du petit-déjeuner précédent son départ pour l’école, elle déclara de façon très sobre, un peu comme si cela était une chose des plus naturel, à ses parents adoptifs qu’elle garderait le nom de Rosewood. Un bref silence plana alors dans le salon, tandis que madame Weaserly émit un discret mais résigné soupir de déception. Monsieur Weaserly prit acte de la décision de la fillette d’un ton, lui aussi teinté de résignation et, sans plus de détail, la discussion sur le sujet en resta définitivement là.
Quelques semaines plus tard, commencèrent à apparaître les premières manifestation de ce que Illiana considéra rapidement comme un don mystérieux… Etrange et non désiré, mais à défaut d’un autre nom plus appropriée, un don. Etant donnée le temps écoulé depuis qu’elle avait décidé de porter continuellement le pendentif des Rosewood, la fillette ne fit pas vraiment de rapprochement entre celui-ci et cette apparition aussi soudaine que farouchement rejetée, de cette partie d’elle-même qu’elle ignorait être sienne. La toute première fois que ce don lui apparu, ce fut à l’école, en cours de sport. Une autre élève l’avait sournoisement bousculée afin de gagner une course, tout en feignant de ne pas l’avoir fait exprès dans un sourire des plus hypocrite. Ne pouvant le prouver et la petite vipère ayant pris soin de commettre son acte alors que personne ne la regardait, Illyana du donc se résoudre à accepter ses fausses excuses auxquelles elle ne croyait pourtant pas un seul instant. Tandis que l’ambitieuse prête à tout pour gagner, fut-ce une course d’écolière sans importance, s’éloignait, Illyana lui jeta un regard mauvais en se disant intérieurement et dans une pensée aussi sombre que terriblement rancunière, que si elle voulait vraiment courir plus vite elle allait lui mettre le feu aux fesses. C’est là, que tout commença… A peine cette pensée vengeresse fut-elle silencieusement exprimée, que le short de la vilaine petite sournoise s’embrasa instantanément sous le regard ébahi de la fillette. Littéralement le feu au c**, la petite fille se mit à crier et à courir dans tous les sens en une panique irraisonnée, tandis que le professeur arriva rapidement afin de tenter de la calmer tout en essayant d’éteindre les flammes en train de dévorer le tissu, avant que le séant de la jeune demoiselle ne soit à son tour atteint.
Pour sa part et contrairement aux autres élèves, Illyana resta étonnement calme. Ou plutôt, elle n’en revenait pas… Elle y avait simplement pensé sans vraiment vouloir le faire et puis soudain… Mais non, cela ne pouvait pas être possible, personne ne pouvait faire ce genre de chose en dehors des personnages de comics. Mais si cela était réellement sa faute, alors… Est-ce qu’elle était une de ces mutante dotés d’un étrange pouvoir ? Pour de vrai ? Cette dernière pensée arracha un petit sourire de ravissement à la fillette, qui disparu pourtant très rapidement lorsqu’elle prit conscience du fait que s’il lui suffisait de penser pour activer son pouvoir, alors elle pouvait mettre le feu à n’importe qui, n’importe et n’importe quand, sans même le vouloir comme ce fut le cas cette fois-ci. Prise d’une panique soudaine, Illyana tourna brusquement les talons et s’enfuit en direction des vestiaires tout en s’efforçant de ne penser à rien ni à personne. Une fois seule, assise sur un des bancs du vestiaire la fillette devint profondément songeuse… Si elle avait vraiment fait çà, mettre le feu au short de cette pimbêche, alors c’était plutôt sympathique comme pouvoir de mutante… Mais en même temps, elle ne voulait faire de mal à personne avec… Même si cette fois-ci elle le méritait. Mais dans la réalité, il n’y avait pas d’école pour mutants ou elle pourrait apprendre à le contrôler ce pouvoir et d’ailleurs elle ne savait même pas si il y en avait d’autres comme elle. Demeurant perplexe, elle songea un instant à en parler… A ses parents bien entendu, mais aussi, peut-être, à des professeurs… Ou alors, un médecin… Mais très vite Illyana y renonça. Si jamais elle en parlait à quiconque après ce qu’il venait de se passer, peut-être que on la prendrait pour quelqu’un de dangereux… Peut-être même, l’enfermerait-on comme une criminelle et que on l’étudierait dans un laboratoire comme un animal… Non, c’était sur, le mieux était de ne rien dire à personne et de tout garder secret… Et puis si cela se trouvait, elle se faisait des idées… C’était peut-être un simple hasard après tout… Oui, sûrement… Un simple hasard…
Qu’elle en fut réellement convaincue ou bien tout simplement rassurée, cette pensée libéra la fillette d’un grand poids. Les mutants n’existaient pas après tout, tout au moins pas ce genre de mutant. Quelques jours s’écoulèrent encore sans que rien de fâcheux ne se reproduisent, au grand plaisir de Illyana, mais lorsqu’elle laissa sa colère éclater à cause d’une succession d’échecs dans le cadre d’un devoir pratique de science, les quelques feuilles de papier destinées à ses annotations prirent soudainement feu à leur tour tandis qu’elle s’écarta vivement de sa table dans un pur réflexe de préservation. La encore le professeur s’empressa de venir éteindre les flammes avant qu’elles ne s’étende et l’affaire en resta là faute d’explication logique et sensée. Toutefois, cela fit réfléchir la fillette qui ne pouvait s’empêcher de se demander si, finalement, ce n’était pas elle la responsable car une fois cela pouvait être le fruit du hasard, mais deux fois… Finalement, peut-être bien qu’elle était une mutante en fin de compte. De retour chez elle, elle tenta d’analyser la situation. Premier point, elle avait était présente les deux fois ou le feu était apparu… Deuxième point, elle avait été en colère lors de ces deux fois…Mais doté d’un solide esprit logique, la fillette conclu que si elle possédait effectivement ce don alors elle devait pouvoir l’activer quand elle le voulait. Des lors, elle passa énormément de temps à tenter, sans trop savoir comment faire en réalité, de faire surgir le feu selon son bon vouloir. Mais en dépit de toutes ses tentatives acharnées, elle échouait à chaque fois… A chaque fois ? non, pas vraiment… En fait, elle y parvenait quelque fois, mais c’était toujours dans un accès de rage suite à une répétition d’échecs. Un jours, elle faillit d’ailleurs mettre le feu à la maison de ses parents et depuis ce jour elle cessa de tenter d’apprendre à maîtriser son don. De toute façon, elle en était arrivée à penser que c’était tout simplement impossible, voilà tout. Elle finit par se résigner, bon gré mal gré, au fait que elle ne devrait jamais se mettre en colère si elle ne voulait pas mettre accidentellement le feu à quelque chose… Ou à quelqu’un…
Au cours des années suivantes, ce genre ‘’d’incident’’ se répéta, toujours dans les même conditions. Colère, rage, jalousie, haine… Naïvement, Illyana avait cru pouvoir brider ses plus néfastes instincts, mais très rapidement elle compris que cela lui serait totalement impossible de le faire tout en vivant en société trop longtemps. Des lors, elle commença, doucement mais sûrement, à s’éloigner de ses amis, de ses activités de groupes, des fêtes… Même les sorties entre copines, elle préférait les éviter le plus souvent possible. Peu à peu, Illyana se replia sur elle-même, se protégeant du monde extérieur tout en protégeant ce dernier de sa propre dangerosité. Sans réellement devenir asociale, l’adolescente devint une sorte de solitaire difficilement approchable par autrui. Elle rejetait toute proposition de club, d’association et autres, se forgeant finalement une solide réputation de personne étrange. Pour encore moins intéresser les gens, elle décida de se faire la plus discrète possible et opta pour des vêtements noirs et passe partout pour se fondre le plus possible dans le décor. Comment.. ? Les garçons.. ? Vous n’y songez pas voyons… Illyana n’a pas la moindre envie d’en faire des torches incandescentes, le jour ou ils auraient une sérieuse dispute. Car il faut savoir que ce que l’adolescente avait aussi remarqué en grandissant, c’était que ces manifestations de son flamboyant pouvoir allaient en s’amplifiant. D’ailleurs, une fois elle avait même fait apparaître un feu qui avait dévasté la moitié de son lycée, suite à une discussion houleuse avec son conseiller d’orientation. Inutile de préciser que après cet événement, la jeune fille se renferma encore un peu plus sur elle-même.
Ainsi, en allait-il de la vie de la jeune adolescente, prisonnière volontaire de sa propre peur d’elle-même et de ce mystérieux pouvoir dont elle désirait ardemment se débarrasser, afin de ne plus être un perpétuel danger pour les autres et de pouvoir retrouver enfin une vie comme celle de toutes les autres adolescentes de son âge. Puis, un jour ses parents lui annoncèrent qu’ils allaient quitter Londres et emménager quelque part dans une petite ville tranquille aux Etats-Unis. Lorsque Illyana leur demanda, surprise de cette nouvelle plutôt étonnante pour des gens aussi active que ses parents, le pourquoi de cette décision, ceux-ci lui répondirent que justement leur folle activité d’organisateurs d’évènements était à la base de ce changement. Ils lui expliquèrent que même si voyager à travers le monde les trois quart de l’année pour organiser des fêtes et autres était plaisant, ils étaient désormais désireux de retrouver une vie calme et paisible lorsqu’ils rentraient à la maison… Et pour cela, une ville comme Londres n’était assurément pas la plus adapté de par son rythme de vie trépidant. Lorsque sa mère lui demanda, soucieuse, si cela l’ennuyait de quitter Londres, l’adolescente haussa simplement les épaules d’un air las en répondant que elle s’en moquait, que c’était à eux de décider. Ainsi, fut donc officiellement décidé le passage du vieux continent au nouveau. Pour Illyana, cela ne changerait pas grand chose de toute façon, bien au contraire même… Nouveau pays… Nouvelle ville… Pas d’amis, donc pas besoin de les éviter… Elle ne sera jamais invitée nul part et personne ne s’intéressera à elle en dehors du cadre scolaire… Non, finalement c’était même plutôt bien pour elle ce changement en fait, lorsqu’elle y songeait bien.
Une fois installée sur place, l’adolescente du se rendre à une évidence certaine : Lorsque ses parents lui avaient parlé d’une petite ville tranquille, elle ne s’attendait pas vraiment à ce que ladite ville soit aussi petite et aussi… Tranquille… En fait, personnellement elle aurait plutôt employer le terme de mortelle, mais étant donné que ses parents ne seraient quasiment pas là de toute l’année, sans doute ne voyaient-ils pas l’ennui soporifique d’une vie sédentaire dans ce trou perdu au fin fond de l’Amérique pour une jeune fille de son âge. Elle , en revanche, elle allait y avoir droit et pour un peu l’adolescente prendrait presque ses heures de cours comme une distraction bienvenue. Mais c’était comment le nom de cette ville déjà.. ? Ville.. ? Non, plutôt bourgade à ses yeux habitué à la trépidante et discontinue vie londonienne… Ha oui, voilà… Nouvelle Salem… Pourquoi nouvelle ? il y en avait une ancienne.. ? Dans ce cas, l’adolescente préférait ne pas voir à quoi elle ressemblait après avoir eu un bref aperçu de la nouvelle. Comme pour se faire une raison, la jeune fille se dit que au moins, il y avait la mer… C’était joli la mer, surtout à la nuit tombante… Et quitte à mourir d’un ennui profond, autant le faire dans un cadre agréable, le décès n’en sera que plus doux.
Lors de ses premiers jours de cours, des élèves curieux lui demandèrent si elle était parente avec la famille Rosewood qui vivaient apparemment dans cette ville depuis très longtemps. Illyana leur avait alors très vivement répliqué que non, et que ce n’était pas parce que des gens portaient le même nom de famille qu’ils étaient forcément parents… Est-ce que tous les Bradford ou Huxley du monde, avaient un quelconque lien de parenté ? bien sur que non voyons. De toute façon, de ce que l’adolescente en savait sa famille biologique avait toujours vécu en Angleterre… Alors avoir des parents au Etats-Unis, ce n’était pas vraiment une chose plausible, assurément. Des gens portant le nom de Rosewood, il devait y en avoir des légions dans les pays anglo-saxons de toute manière, non ?
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Ariana S. Colt
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