;le début d'une nouvelle vie.

Le jour J était enfin arriver. Celui de son arrivée à la Nouvelle-Salem, ainsi que l'entrée dans les derniers grades du lycée Chance Harbor. Sa mère, les yeux humides mais le sourire aux lèvres, était si fière que sa fille ai enfin la possibilité de cotoyer d'autres sorciers. Elhya passa quelques jours sur place, le temps de trouver un logement pour sa fille. Et son choix s'arrêta sur un petit studio, sous les toits. Un charmant petit nid douillet, qu'elles eut le loisir de meubler et de décorer aux gouts de l'adolescente. Puis ce fut l'heure du départ, la séparation fut difficile, mais il était grand temps que Lux vole de ses propres ailes.

Mais avant de partir, Elhya lui offrit une toute petite boule de poils, un furet couleur sable. « Il est spécial, aime le comme je t'aime. ». Puis le cadeau traditionnel des Martell, malgré les réticences de certains, le Livre des Ombres. Un magnifique ouvrage, avec un M calligraphié sur le cuir noir, « Tu es l'ainée, n'écoute pas les mauvaises langues, tu es l'ainée. Je suis fière de toi. Ne l'utilise pas sans être prête, il réside dans ses pages un immense pouvoir, savoir. ».

La jeune femme eut d'abord un peu de mal avec la solitude, Chance Harbor était deux à trois fois plus grand que son ancien établissement scolaire et elle ne connaissait personne. Nombreux furent les soirées ou elle était seule, dans son appartement, avec pour compagnon Dorne, son furet. Sa famille lui manquait, particulièrement Shaenna, ses histoires, ses longs cheveux gris, ses petites chocolats, les rêves qu'elle lui insufflait quand elle n'arrivait pas à dormir. Oui, les débuts furent difficiles.

N'étant pas de nature très souriante, mais loin d'être ni désagréable ni dénué d'humour, elle réussit à se faire remarquer par quelques élèves, positivement, et devinrent des connaissances, puis des amis. Elle essayait d’agrandir son cercle de connaissances coute que coute, rejoignant certains clubs, les quittant aussi vite. Mais elle fut conquise par le théâtre, qui n'était rien d'autres qu'une illusion perpétuelle pour les spectateurs.

;la jalousie peut rendre fou.

Quel bonheur de voir enfin des visages familiers ! En effet, la petite blonde avait enfin trouvé des Martell dans le lycée. Meynara et Phylae, deux jumelles plus jeune qu'elle de quelques jours à peine. Une joie à courte durée, car c'est le regard plein de mépris que les deux blondes accueillir la petite sorcière. Ce fut un soir ou elle rentrait tard de son club de théâtre qu'elle découvrit la porte de son appartement fracturée, ses affaires en désordres. Luxurian entra avec précaution, alluma la lumière quand les deux minettes l'attrapa par ses longs cheveux argentés. Elle essaya de se défaire de cette emprise, se débattant avec force. Mais elles étaient plus grands que Luxurian, et Phylae ne lacha pas son emprise sur sa tignasse, tandis que Meynara se plaça face à la victime.

Phylae; « Te voilà bien seule, Lux. Les jupes de ta mère ne te manquent pas trop? »
Meynara; « Il n'y a plus Grand-Mère pour te défendre maintenant ! »
Phylae; « Donne nous le livre des Ombres! Il n'a rien à faire en ta possession ! »
Luxurian; « Je suis l'ainée! Bafouerais tu les lois des Martell par jalousie? »
Phylae; « Tu n'es pas une vraie Martell, tu n'es qu'une aberration, ignorée par la magie chimérique ! Tu n'es pas une élue des dieux ! NOUS sommes les vraies ainées ! »

Cette dernière lui mis un coup de poing au visage. Comment une fillette de seize ans pouvait-elle avoir autant de force? Elle ne pus empêcher ses yeux de se troubler de larmes. Tous ce bruit réveilla le petit animal caché dans les cheveux de Lux, sentant alors la détresse de sa maîtresse, il croqua dans ce qui semblait être la menace. Meynara hurla de douleur, lâcha immédiatement la chevelure de l'ainée et frappa la source de cette 'agression', Dorne alla s’écraser contre le mur dans un petit couinement de douleur. Ce fut de trop. La jeune femme ferma les yeux et pris une profonde inspiration.

Meynara; « Qu'est-ce que c'est que ce truc? Putain Il m'a transpercé le doigt! Je pisse le sang ! »

Elle faisait appel à toute sa concentration, à toute sa magie qu'elle avait accumulé avec ses années à cacher ses pouvoirs.

Phylae; « Arrête un peu de geindre! Qu'est-ce qu'elle fait celle la? Arrête de suite et donne nous le livre! »

Elle lui remis un coup de poing, dans le ventre cette fois. Ce qui pour effet que d'accentuer sa colère. Elle rouvrit les yeux quand elle fut sûre. Sans crier garde, la flammèche d'une bougie dans le coin du studio tripla de volume et enflamma le rideau. A une vitesse affolante, les flammes se mirent à lécher le plafond, menaçant les jumelles. Complétement tétanisées par leur phobie, elles restèrent quelques secondes sur place, observant l'incendie qui venait de naître. Puis poussèrent leur cousine pour s'enfuir, tombant au sol, la vouant à une mort certaine. Le feu brula quelques minutes encore, avant que Dorne rejoigne Lux, et le feu s’éclipsa aussi vite qu'il était apparut. Quoi de plus dévastateur qu'une illusion? La jalousie peut être, et la haine qui n'avait pas lieu d'être, dans cette grande famille d'habitude si soudée, si aimante.

;le spectacle doit continuer.

Le lendemain, la surprise et la peur pouvait se lire dans les yeux des jumelles, quand elles virent Luxurian en pleine forme, son furet sur l'épaule. Elle se méfiait plus que jamais de ses deux cousines, et avait mis le livre des Ombres en sécurité. Mais comme les lois des Martell obligeaient le protecteur du Livre de laisser n'importe quel Martell le consulter à sa guise, l'adolescence fut forcé de contacter sa tendre grand mère pour lui expliquer l'incident. Scandalisée, elle contacta les parents de ses filles, les sermonnant, les menaçant. Lux était l'ainée, l’héritière du savoir des Martell et quiconque continuera à empoisonner l'esprit de leurs enfants avec des débilités pareils, se verraient expulsé du Coven familiale.

Shaenna; « Ne les laisse pas s'approcher du livre. Oui, c'est la loi, tu dois les laisser le consulter, mais elles n'ont pas la sagesse requise pour ceci, sinon elles ne t'auraient jamais attaqué, par jalousie! »

Ainsi resta caché le livre, et plus jamais ses cousines ne lui adressèrent autre chose que des regards fuyants. La vie devait continuer, et Lux avait la possibilité de croquer dans la sienne à pleine dents. Belle, jeune et radieuse. Ce qu'elle avait toujours voulu avoir étant petite, était enfin arrivé, « Je veux être grande. Être belle comme toi et Grand-mère Shaenna ! ». Alors, pourquoi ne pas en profiter?