Il arrive à des personnes de se trouver « au mauvais moment au mauvais endroit ». C’est ce qui arriva à Zofia. Elle n’aurait jamais dû se retrouver à arpenter les couloirs de l’internat des garçons. Mais, à la recherche de sa pétillante colocataire de chambre, ses pas la menèrent ici et il se trouva qu’elle tomba sur la personne à éviter. Un mec du genre sympathique, habituellement, excepté le fait qu’il avait bu un verre de trop ce soir-là. Il se montra insistant et le coup qu’il reçut dans ses parties intimes ne fit qu’engendrer une colère plus grande. C’est là que Nathaël intervint. Malgré le fait qu’il ait décidé, depuis la mort de son père, de se tenir à l’écart des problèmes des élèves normaux, il ne put se résigner à abandonner Zofia. Il vint donc à son secours, la débarrassant d’avances trop lourdes. Le lendemain, pour le remercier, échappant à la vigilance des surveillants, en guise de remerciements qu’elle ne lui avait pas fait la veille, elle toqua à la porte de sa chambre. Il ouvrit et eut le plaisir de la trouver sur le palier, pyjama et visage ensommeillé, un plateau entre les mains. Petit-déjeuner livré, avec un flot de paroles en option.
C’est une humaine, son père était un chasseur, et bien qu’il ne sache pas pour la deuxième partie de l’histoire, la première devrait lui suffire pour la fuir. Cependant, quelque chose coince. Zofia fait preuve d’une franchise déconcertante, qui ne plairait pas à tout le monde il est vrai, et se montre quelque fois naïve, mais il ne l’apprécie que plus pour cela. Il se sent protecteur envers elle, bien que parfois son antipathie reprenne le dessus et qu’elle en pâtisse. Pas de cris, juste des paroles blessantes, mais Zofia revient toujours vers lui. Et il déteste l’attirance qu’il éprouve pour elle, tout comme le sentiment qui commence à naître en lui.