PÈRE :ARSLAN ALASIN KOSOVA, médecin, sorcier, décédé. (1968-1998) Né sur le sol américain sous le nom d'Arslan Blackbird, Arslan a grandi à Crowhaven. Sorcier aguerri, ayant reçu l'apprentissage par sa famille, grandissant au rythme de ses parents kosovar ayant fuit les massacres du Kosovo, Arslan avait toujours été quelqu'un ayant le cœur sur la main et une santé de fer. Baignant dans la magie blanche, il décida même d'en faire son métier! Il rencontra une jeune femme, Noot Hawkins, magnifique et blessée à l'hôpital et tout alla rapidement, comme un conte de fée. Le mariage, l'emménagement, tout... Arslan, qui était attiré par l'humanitaire, en fit part à son épouse et tous les deux se lancèrent dans la grande aventure! Ils se rendirent dans plusieurs coins du monde, et s'installa finalement au Kosovo où il reprit le nom de sa famille, c'est-à-dire Kosova. Arslan Kosova s'installa dans la campagne profonde, aidant les villageois grâce à ses pouvoirs pour préserver la santé. Descendant des grandes familles de Serbie et d'Albanie, il décéda sur un bûcher, les villageois s'étant retourné contre lui après la mort d'un des leurs. Ses pouvoirs furent mis en accusation, et comme un sorcier, on le fit rôtir lui et sa femme.
MÈRE :NOOT LEJLA HAWKINS, professeur de biologie, humaine, décédée. (1969-1998) Noot Hawkins, américaine de classe moyenne, ayant toujours rêvé d'être professeur, fit ses études sur Salem et s'installa plus tard à la Nouvelle-Salem quand une offre d'embauche se fit entendre à Chance Harbor. Un petit accident de voiture lui ayant coûté une cheville cassée et une égratignure sur le nez l'envoya à l'hôpital où elle rencontra son futur époux, Arslan Blackbird. Femme adorable et douce, elle suivit son mari dans tous ses périples, prenant le temps de faire de son mieux pour apprendre également sur le passage aux enfants la base de toute la vie. Végétarienne, bouddhiste, et un peu maladroite sur les bords, Noot donna naissance à son fils, Vuk, sur la terre de ses ancêtres, au Kosovo. Elle faisait l'école dans le petit village où elle vivait avec son mari pendant que lui était le médecin du village. Un soir pourtant elle fut capturée et menée sur le bûcher pour sorcellerie. Elle mourut dos à dos avec son mari, par les flammes.
FAMILIER : SOKOLAR et SOKOLAN. Ceux sont tous deux des chiens tchésoslovaques qui ont tous les deux trois ans. Frères de portée, deux mâles, ceux sont les cadeaux que l'on a offert à Vuk quand il est revenu du pays, pour lui donner la force de surpasser la mort de ses parents. Ils obéissent au doigt et à l'oeil, et sont affreusement jaloux de quiconque approche leur maître. Ils leur arrivent de se battre entre eux pour savoir qui dira bonjour le premier à Vuk.
Book Of Shadow
POSSÈDES-TU UN LIVRE DES OMBRES? Pas exactement. Le Livre des Ombres qu'il recherche tellement, c'est son arrière grand-père qui l'a caché, et il n'a toujours pas réussi à le trouver. Il s'agit du livre de sa famille, et celui-la, il ne l'a pas, encore. Cependant, il a réussi à retrouver dans les archives de son père les documents sur lesquels il notait les recettes de potion curatives qu'il avait l'habitude de faire. Rien de bien méchant, mais c'est une base sur lequel Vuk travaille beaucoup.
MAGIE DE PRÉDILECTION : La magie de la famille a toujours été la magie des pierres, mais depuis la mort de ses parents, Vuk sent qu'il a une plus grande affinité avec la magie noire, comme si elle l'appelait et lui-même se sent facilement attirée par cette dernière. Ayant travaillé sans relâche depuis cinq ans sur les cahiers de son père, Vuk pense et croit d'ailleurs qu'il a une affinité immense avec le feu et que sa pierre, comme celle de son grand-père, serait l'obsidienne.
TENDANCE : Pro-sorcier, sans aucun doute. Parce qu'il n'y avait aucune raison pour son père de mourir comme un chien sur un bûcher au milieu du Kosovo libre, Vuk a développé une réelle haine contre l'humain qu'il juge actuellement d'intellectuellement inférieure. S'il se base sur la Théorie de Darwin, c'est bien pour avancé que toute race inférieure disparaît, et il pense qu'il est temps à l'humain de laisser sa place aux sorciers.
OPINION SUR LES COVENS : Il n'a pas vraiment d'avis. Il sait uste qu'il viendra un temps où il devra se heurter à d'autres covens dans son épopée, mais ça ne lui fait pas peur. Il sait que c'est un besoin nécessaire. S'il y a des ennemis, il n'aura juste qu'à passer outre. Un autre coven n'est pas un ami, sauf s'il défend les mêmes idées que lui, et alors, là, peut-être qu'ils pourront s'entendre... S'attacher à une espèce moindre n'a jamais été une preuve de survie en biologie, quand bien même son père a tenté de les sauver nombre de fois.
APPARTENANCE À UN COVEN : Pas encore. Ses grands-parents appartiennent à un coven ancien qui rallie des grandes familles slaves, mais Vuk ne veut pas. Il cherche des membres à sa taille, des membres ayant le même mordant que lui - sans quoi son plan échouera, il en est sûr. (futurement Canis Majoris)
CHANCE HARBOR ET TOI : La plus part des personnes de Chance Habor vous diront plus ou moins la même chose sur "Stan" : qu'il est arrogant, têtu, tête brûlé même, qu'il a un franc parlé, qu'il n'est pas commode, et au delà de tout, qu'il sait mener ses troupes. Son leadership l'a d'ailleurs conduit à être le capitaine de l'équipe de baseball. Vu par tous comme le con à qui on ne peut rien dire car il réussit tout ce qu'il promet, agaçant pour les garçons, inaccessible pour les filles, en général Stan traîne seul, mais il n'en ait pas ringard pour autant. Ça rajoute juste un peu à son côté "ténébreux". En vérité, c'est juste qu'il déteste la plus part des êtres humains qui l'entourent, qu'il traite facilement de "bras cassés" sur le terrain, quand bien même ils auraient gagné. Stan est juste déroutant aux yeux de tous. Comment un mec aussi populaire peut-il vivre seul? Ah. Oui. Sans doute parce que dès que la cloche a sonné, que l'entraînement est terminé, il rentre avec ses chiens chez lui.
ACTIVITÉS EXTRA-SCOLAIRE : Vuk est rattrapeur dans l'équipe des Timberwolves, et capitaine de l'équipe depuis deux ans.
Dear Diary
është diku një qytet një stacion që vetëm pret e s'përcjell kurrë
aty gjeometrat e lodhur i flakin hartat
është një qytet që vetëm pret e s'përcjell kurrë një kopsht me lule ku s'dua të shkoj pa e thithur pluhurin e rrugëve të mia
Behind The Screen
PRÉNOM/PSEUDO & ÂGE : Le Sha, 19 ans m'sieur. FRÉQUENCE DE CONNEXION (/7JOURS) : ■■□□□□□ COMMENT AS-TU CONNU TSG ? Awh. Nado. TON AVIS SUR LE FORUM : Awh! Il est cool. Mais y a trop de code dans la fiche, ça fait fouillis fouillis. Et puis sinon...tout est bien, tout est joli. Euh. Je peux avoir un super pouvoir genre rayon laser soleil comme dans pokemon ? Non ? Ah. Merde. (petit exemple de la langue kosovo : gta time.) UNE INCANTATION POUR LA ROUTE ?
Dernière édition par V. Stan Blackbird le Jeu 27 Oct 2011 - 11:44, édité 9 fois
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Sujet: Re: VUK STANLEY ■ the great wolf. Jeu 27 Oct 2011 - 2:23
Rappel Bref Chronologique - Bio' Rapide
1355; L'Empire Serbe se disloque, le Kosovo se retrouve sous l'emprise du prince serbe Vuk Branković. Première apparition d'un sorcier chez les Kosova, paysan à l'époque, en la personne de Andreja Kosova.
1371 à 1878; Conquête Ottomane qui se termine quand les Autrichiens, les Serbes et les tribus catholiques Albanaises repoussent l'ennemi jusqu'en Macédoine. Un sorcier de l'époque, Emilijan épouse une albanaise, Mirakanda Lavdërime, une autre sorcière (voyante), avec qui il forme un coven, rejoint bientôt par ses frères à lui, Đoka et Gavrilo Kosova, et par deux serbes et un ukrainien.
1878 Le Congrès de Berlin donne à la Serbie les Terres du Nord du Kosovo, l'autre partit restant aux mains des Ottomans. Des Albanais sont chassés vers les territoires ottomans. Le sorcier Lazar Kosova, fils de Gavrilo, rejoint le territoire ottoman. Le coven est séparé, et ne sera plus recrée. Il emporte avec lui le Livre des Ombres, comme étant le dernier du Coven des Canis Majoris à être encore en vie.
1912 à 1913; Seconde Guerre Balkanique. La Serbie gagne contre les ottomans, et récupère les terres du Kosovo. Luka Kosova retourne dans son pays natale, mais il ne reste plus que lui. Il épouse une hongroise et a cinq héritiers, dont deux survivront par une descendance.
1918; Naissance du Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes. L'Etat du Kosovo est rattaché au Royaume Serbe, puis à l'Etat d'Albanie, sous le contrôle de l'Italie fasciste. Le sorcier Lepomir Kosova sera exécuté pour avoir soigné un macédonien et avoir caché sa famille. Son frère, Mitar, récupèrera le Livre des Ombres et fuira plus au Nord, dans le Royaume Serbe.
1941;Novak Kosova fuit le pays, emporté par son père, loin de la guerre qui se profile à l'horizon. Ils se réfugient tout d'abord en Angleterre, puis en Amérique. Ils demanderont à faire changer leur nom, et se feront dès lors appelé Blackbird (cf:histoire de mon nom).
1981; Une émeute albanaise tourne au drame, la répression sanglante est immédiate.
1985; A cause d'une guerre latente, Arslan Kosova et sa femme se dirigent sur le Kosovo, quittant les pays africains où les génocides se succèdent. Arslan fait découvrir son pays natale à sa femme, et demande des papiers. Il reprendra le nom de Kosova. Ses parents n'étant pas morts, il ne transportera pas sur lui le Livre des Ombres. En 1989, Slobodan Milošević supprime les droits du Kosovo en terme de constitution. En 1990, les parlementaires chassés votent une constitution kosovar. En 1991, on déclara le Kosovo comme étant une République. Les pays internationales restent cependant indifférents à l'élection d'un président clandestin. Le Kosovo n'existe pas aux yeux des autres pays. C'est la même année que naît Vuk Stanimir Kosova, sur le territoire kosovar.
1997; Arslan Kosova rejoint la Oslobodilačka Vojska Kosova, l'armée de libération, en tant que médecin. La guérilla fait rage.
1998; Capturés dans un village, Arslan et sa femme, guérilléros présumés et sorciers, sont brûlés vifs sur un bûcher. Son fils sera sauvé de justesse par un homme, Radenko Svetozar, qui l'emportera plus au nord.
1999; L'ONU et l'OTAN réagissent. Le Kosovo est libéré progressivement. Radenko revient sur les terres en pensant y retrouver Arslan, mais on y apprend la mauvaise nouvelle. Le pays étant sans politique, Vuk restera avec Radenko.
2005; Le Kosovo est déclaré par l'ONU comme étant un pays à part entière. Vuk regagne l'Amérique par avion, et prendra à son arrivée le prénom de Vuk Stanley Blackbird, et s'installera chez ses grands-parents, à CrowHaven.
Dernière édition par V. Stanley Blackbird le Mer 2 Nov 2011 - 16:59, édité 3 fois
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Sujet: Re: VUK STANLEY ■ the great wolf. Jeu 27 Oct 2011 - 3:00
BE HUMBLE FOR YOU ARE MADE OF EARTH, BE NOBLE FOR YOU ARE MADE OF STARS. - serbian proverb -
QUE TOUT EST NOIR, MAMAN, SANS TOI. COMMENT J'AI PEUR, COMMENT J'AI FROID...
La campagne Serbe, la révolte, la guérilla. L'odeur constante du danger. Arslan connaissait, il avait marché au milieu du Rwanda, il avait pris ses aises dans les affrontements des Utu et des Tutsi, mais jamais il n'aurait cru que son propre pays connaîtrait pire misère que celle que l'on leur donnait aujourd'hui. Il n'avait pourtant pas peur, au plus il avait peur pour sa femme et pour son fils, mais tous deux savaient se débrouillaient, ils connaissaient les règles de survie par coeur et il ne doutait pas que Vuk puisse s'en sortir si jamais la situation se retournait contre eux. Il plongea ses mains dans l'eau chaude et les lava longuement, minutieusement, alors qu'il se retournait vers la table d'opération. Un homme y était allongé, mourant, sans doute déjà mort, mais sa mission à lui était de toujours réparait ce que les autres ne pouvaient pas. Il avança doucement, posa ses yeux sur l'homme qui souffrait et se tortillait, pleurant lourdement. Son ventre était ouvert, un éclat d'obus bien logé dans le fond de ses entrailles qui ne l'auraient pas tué en temps normal, si seulement ça n'avait pas touché sa rate. Il se pinça les lèvres et attrapa un petit scalpel, incisant à peine pour voir déjà sortir le sang épais et noir, presque coagulé, ressortir. Rien à faire. C'était bien ça. Il ferma les yeux, serrant les dents en se disant que c'était ridicule de mourir à dix-sept ans, parce que c'était ça, le jeune homme qui était là, allongé sous ses mains, n'avait que dix-sept ans. Arslan fronça doucement les sourcils et posa ses mains à plat sur le ventre du malade, fixant cet épais coulis noir. Ses lèvres se mirent à bouger, silencieuses, un simple petit murmure venant à l'oreille du mourant qui gémissait de trop pour déceler la valeur de ses mots. Le sang devint doucement de l'eau et s'écoula sur les flancs du mourant, la blessure se purifiant par la même occasion. La rate doucement se rassembla, et s'il fallait beaucoup d'effort pour en arriver là, une opale pendant à son poignée lui aider à canaliser plus de puissance encore. Il cessa quand le sang eut cessé de couler et poussa un couinement douloureux, ses épaules retombant de fatigue. Il soupira, prit une aiguille et commença à le recoudre sans faire davantage. Seul le temps lui dirait si cela avait bien marcher, ou non. L'homme avait cessé de gémir pour fixer ses grands yeux couleur d'encre sur le jeune médecin, d'un air médusé et terrifié à la fois.
„Ju jeni një magjistare? “ Tu es un sorcier? „Unë kam fuqi për të shëruar, kjo është e gjitha.“ J'ai le pouvoir de guérir, voilà tout. „A jeni të kontrolluara nga djalli apo të Perëndisë?“ Es-tu commandé par le diable ou par Dieu? „Nga as. Unë bëj atë që unë mendoj se është më e mira.“ Par aucun des deux. Je fais ce que je pense être le mieux.
L'homme fixa quelques longues secondes Arslan, puis soupira.
„Radenko emrin tim, Svetozar Radenko.“ Je m'apelle Radenko, Radenko Svetozar. „Unë jam Arslan Kosova.“ Je suis Arslan Kosova. „Unë ju kam borxh jetën time ...“ Je vous dois la vie. „Por ajo që ju jepni në Kosovë çdo ditë blen më shumë borxhin tuaj.“ Mais ce que tu donnes au Kosovo tous les jours rachète bien ta dette.
Radenko fixa le sorcier, et hocha doucement la tête, se levant. Son estomac lui fit mal, il se plia en deux, et Arslan eut un petit rire. Il y avait des choses qu'il ne savait, hélas, pas encore faire. Il attrapa le bras du blessé et le souleva doucement. Quand ils sortirent de la tenture, au milieu du campement des guérrileros, une jeune femme blonde revenait à peine, la joue marquée de poussière, avec un enfant, plus jeune, minuscule entre les adultes. Peut-être avait-il quatre ans, en vue de sa taille et de ses grands yeux encore bien innocents. Jusque là, il avait plutôt été épargné par la guerre, sans doute grâce à ses parents. Ce n'était pas le cas de tous les enfants de son âge. Radenko posa ses yeux sur lui, et eut un sourire faiblard. Un jour, lui aussi il aurait des enfants. Après cette satané guerre.
* * *
C'était un matin comme tous les autres. Doucement le soleil se levait, et tout le monde devait alors suivre le troupeau des guérilleros qui se faufilaient sur les plaines du Kosovo. Arslan se tenait là, au milieu de ses hommes et de ses femmes, et il marchait tranquillement comme un homme qui n'a pas peur et qui n'a jamais eut peur. A ses côtés, la bouille d'un petit garçon le fixait de ses grands yeux qui ne comprennent pas, ou tout du moins qui ont compris qu'on en voulait à sa famille, et que pour ça, il fallait se défendre. Sur les bords des chemins, on voyait souvent des corps inertes, abattus d'une balle dans la tête. Les trainards, les fuyards, les traîtres aussi, se réservaient le pire des sorts. Seuls les fugitifs de l'armée de Slobodan pouvaient être compris, mais là encore, la méfiance était de guise quand on était en territoire ennemi avec une force de frappe bien inférieur à celle qu'il aurait fallu. C'était en somme toute la guerre. Pas un environnement facile pour élever un enfant. La longue troupe marcha jusqu'à la nuit, puis on posa le campement dans un recoin sombre d'un bois. C'était l'heure de la soupe juste après, et comme on ne mangeait pas beaucoup, il y avait beaucoup d'impatient. Le corps rachitique de Vuk Kosova en témoignait plus que largement, et comme il se tenait devant la tente, attendant en tenant une petite écuelle dans les mains, Noot jeta un regard à son mari, l'air inquiet.
“Arslan...” “Noot, je n'ai pas envie d'avoir cette discussion ce soir, s'il te plaît.” reprit aussitôt l'homme, aussi fatigué que las de cette guerre. Comment pouvait-on tuer et abattre des centaines de personne, en s'en lavant les mains? Il l'ignorait, mais au plus profond de lui, ça le révoltait. “Arslan! Ce n'est pas un endroit pour élever un enfant!” La jeune femme fit un pas pour se rapprocher de son mari, un peu plus calme alors. “Écoutes, je ne te demande pas grand chose, mais... mais envoies-le chez ton père, ou chez le mien, mais.. Mais il a déjà trop vu pour un enfant. Ce n'est pas un endroit pour un enfant Arslan, tu le sais...” “Il y a d'autres enfants, tout le monde souffre ici Noot, tu ne peux pas lui...”
Une gifle monumentale retentit dans tout le campement. La jeune femme se tenait là, la main encore en l'air, les doigts collés et le regard furibond. Son visage s'était transformé, métamorphosé par la colère qui était monté d'un coup sec. Elle n'était pas sûr qu'il comprenne, et c'était ce qui était le plus énervant avec lui sur le moment, qu'il ne comprenne pas qu'on puisse vouloir le meilleur pour son enfant – pour leur enfant.
“C'est ton fils, Arslan! Ton fils! Pas un autre enfant!”
Le sorcier fixa sa femme, mais n'osa pas bouger. Elle tourna les talons et disparue dans une tente, avec cet air farouche de femme qui ne se laissera pas faire, pas comme ça, pas pour ça. Qu'il fasse la guerre était une chose. Que leur fils soit impliqué là dedans en était une autre. On voyait trop de cadavre sur le bord des routes pour ne pas imaginer un instant que le jeune Vuk Kosova lui aussi avait vu et avait regardé les charognes étendues, le ventre ouvert, montrant à la chaleur moite de leur pays les boyaux rugissants, pourris, infectés par les larves grouillantes. Tout le monde avait vu, Vuk y compris. Arslan tourna la tête et posa ses yeux clairs sur son fils qui attendait calmement, assis sur une caisse, mangeant sa soupe immonde du soir. Il fronça légèrement les sourcils, repensant aux paroles de Noot. Elle ne comprenait pas. Comment pouvaient-ils sauvés leur fils et laissaient les autres mourir? Ils ne voudraient plus d'eux, et ils seraient bien vites tués, quand bien même n'importe qui aurait fait la même chose. Il soupira, et finalement fit quelques pas vers le petit garçon. Vuk releva les yeux, les posa sur son père, et lui tendit son bol. Arslan eut un petit rire.
“Tu peux le garder, je mangerais plus tard Vuk.” Un silence. “A quoi pense-tu mon fils?”
Vuk fixa son père, et resta un instant silencieux. À quoi pensait-il? Pensait-il seulement? Il baissa les yeux, troublé. Pendant de longues minutes il avait pensé à manger, puis après ça, il avait mangé, et il s'était dit que le sommeil serait le meilleur remède à la fatigue de la marche de la journée. À quoi d'autres pouvait-il penser après tout? Il releva ses yeux clairs sur son père, et eut un sourire désolé, comme s'il n'y avait aucune réponse qui ne lui venait.
“Tu nous as entendu Vuk? Avec ta mère?” L'enfant secoue la tête positivement, doucement. “Alors?” “Alors je n'ai pas peur.”
Le petit garçon eut un sourire en haussant doucement les épaules. Arslan eut un petit rire fatigué et posa sa main sur sa tête avant de soupirer doucement. La peur ne servait de toute façon à rien.
* * *
“Ce n'est pas comme que l'on calcule Vuk...” “Mais Maman...” couina le gamin, indécis devant sa division. “S'il te plaît Vuk, réfléchis un peu...”
Noot avait toujours un sourire doux, même quand elle était fâchée ou un peu en colère contre eux. Vuk ne lui en tenait jamais rigueur, il restait sage, et écrivait des heures durant comme ça, avec les autres enfants du petit campement. Ils n'étaient pas beaucoup, beaucoup étaient morts. La répression se faisait de plus en plus sanglante, mais Arslan était persuadé qu'un jour, bientôt, on reconnaîtrait le Kosovo, et que cette guerre s'étoufferait d'elle-même, pour finalement disparaître.
“Padrone ... Unë nuk e kuptoj ...” Madame... Je ne comprends pas...
Un enfant appelait la jolie Noot, alors elle détourna son attention, quelques secondes à peine. Vuk releva ses yeux, et son regard clair se posa sur un homme qui courrait au milieu du campement. Là il y eut un grand “BOOM”, et de la terre explosa au loin. Noot releva aussitôt le nez, droite comme un piqué, son regard brillant de cette inquiétude que seule la guerre et la mort pouvait faire naître. Elle se retourne face aux enfants, et héla alors que les balles filaient dans l'air. Tout le monde s’aplatit sur le sol, comme il était de rigueur. Radenko passa la tête par la tenture, sifflant :
“Marr fëmijët, ne duhet të largohen!” Je prends les enfants, on doit fuir! “Get up fëmijët, ndiqni Radenko! Come on, le të shkojnë!” Levez-vous les enfants, suivez Radenko! Allez, on y va!
Vuk se leva le premier, habitué. Il attrapa sa petite sacoche et se mit à courir, passant devant Radenko. Courir, encore, encore. Vite. Il sentit doucement le sang qui s'accélère dans ses veines, et son coeur suit le mouvement, ou peut-être est-ce lui qui le donne? Sans doute. Il ne se rappelle plus des leçons. Il glisse sur le sol, et la lourde main de Radenko le soulève. Les balles filent de partout, percent la peau et les écorces. Courir, encore. Jusqu'à s'essouffler et au delà. Il court, encore... encore... Une balle! C'est une balle! C'est le bruit des balles. Il se retourne, s'arrête. Ses yeux se posent sur sa mère. Son père hurle en voyant qu'elle a l'épaule en sang. Il se dirige vers elle, court, rapide, et tombe à genoux, le genoux explosé d'une balle. Il tourne lentement les yeux, et là... là...
“Maman! Maman! MAMAN ! MAAAMAAN !”
TU VOULAIS DU MÉDIOCRE, ET MOI J'EN AVAIS PAS.
“Vous vous appelez ...” “Kosova.” “Blackbird, non?” “Kosova. Kosova ça veut dire le champ de merle. Quand mon grand-père, Novak Kosova, est arrivé sur le territoire américain, il a demandé à ce qu'on naturalise son nom... enfin, son père a voulu. Seulement, Blackbird Field, c'était trop long sur l'acte civil. Alors on a été nommé Blackbird. Le Merle.” “Vous en souffrez?” “Non.” “Pourquoi on a naturalisé tous vos prénoms? Ça ne vous dérange pas de vous appelez Stanley plutôt que Stanimir?” “Vous savez, que je porte un prénom américain ou serbe ou albanais, ça ne change rien à ce que je suis. Le nom... ce n'est qu'un nom. Rien de plus. Une entité illusoire. Je m'appelle Vuk. Et ça, ils ne me l'ont pas changé.” “Pourquoi?” “Parce que je l'ai demandé.” “Vous tenez à ce prénom?” “Oui.” “Pourquoi vous faire appelez Stanley alors?” “Parce que ça passe inaperçu...” “Mais votre accent vous trompe.” “Un ennemi qui sait votre prénom et votre nom a déjà une arme contre vous.”
Silence.
“C'est ce que Radenko disait toujours.”
* * *
“C'est un rêve récurent?” “Je le fais deux fois par semaine environ, alors j'imagine que oui.” “Vous avez été très marqué par la mort de votre mère? Quand l'avez-vous appris?” “Quand je me suis arrêté, et que j'ai commencé à hurler, Radenko m'a attrapé et il a couru. On a grimpé dans la petite jeep et on a fuit dans la forêt. Après ça, dans la nuit, on a sentit les bûchers que les serbes montaient à chaque fois qu'ils venaient dans nos villages, et alors Radenko m'a expliqué que c'était la punition que l'on infligé aux gens comme nous.” “Comme vous?” “Les sorciers, j'entends. Mes parents et Radenko étaient sorciers.” “Vous voulez dire que...?” “Oui, mes parents ont fini sur un bûcher. Attachés à poteau de fer, les serbes ont mis le feu au bûcher alors qu'ils y étaient attachés, dos contre dos. On a juste retrouvé deux cadavres calcinés, la pluie ayant éteint le bûcher avant même que le feu n'ait conssumé les os.” “Comment avez-vous réagi?” “Pour moi, ce n'était pas mes parents. Pas plus que les cadavres que l'on croisait dans la forêt, tout ça n'était pas humain, tout ça n'appartenait pas à mon monde, était totalement intangible et incompréhensible. Après tout, ce n'était qu'un corps, non? Mon père et ma mère n'étaient pas deux choses noires. Ils étaient mieux que ça.”
Silence.
“C'était l'expérience la plus marquante de toute votre vie?” “Non.”
Silence.
“Un jour, avec Radenko, on marchait dans la forêt et on a entendu au loin, vraiment très loin, les pleurs d'un enfant qui visiblement souffrait le martyr. Je l'ai regardé, et je lui ai demandé ce que c'était, si on devait y aller, et surtout coment on pouvait ne pas aller l'aider... Il m'a regardé, et il m'a dit : Vuk, tu es en territoire ennemi. C'est la guerre. La seule raison pour laquelle tu irais voir ce gamin, c'est pour mourir, car s'il pleurs, ce n'est pas parce qu'il a peur ou qu'il a froid et faim, mais parce qui'il est en train de se faire torturer, et nous ne sommes pas américains, nous ne sommes pas au cinéma, tout ça est réel, et si tu vas, toi et moi, on finira à sa place.”
Silence.
“Nous n'y sommes pas allés.” “C'était plus traumatisant que la mort de vos deux parents?” “Pas plus, pas moins. Toutes les morts que j'ai, tout ce que j'ai vécu, n'était pas... traumatisant. Mais marquant. Intéressant. Un apprentissage de la vie, de la vraie vie, j'entends. J'ai vu des filettes de huit ans se faire violer, des garçons de mon âge borgne, sans mains, sans pieds non plus, des éclats d'obus logeaient dans le front, l'effet du napalm sur la peau, qui se décolle lentement jusqu'à montrer les os rougis par le sang de ses victimes innocentes... Oui monsieur. Peut-être que c'était plus traumatisant que la mort de mes parents... Mais je m'excuse, pour moi, il n'y a aucune différence. Une mort est une mort.”
* * *
“Que pensez-vous de la magie?” “C'est une bonne chose. Une évolution naturelle, disait Radenko... Et on sait tous qu'une évolution d'une espèce vient d'un besoin nécessaire, cumulée à plusieurs autres facteurs soit, mais il y a toujours cette idée de besoin, d'adaptation.” “Vous pensez donc que le... sorcier est une évolution?” “Elle est lointaine, c'est sûr, mais je pense sincèrement qu'à un moment de l'existence humaine, le sorcier s'est détaché de l'être humain. Il a comme... jaillit, de l'être humain.” “Par besoin?” “Pour l'adaptation. Je pense que la magie est née au sein du peuple hébreux, maltraité par les pharaons. Pour pouvoir se libérer de ses chaînes, l'humain a du usé d'une évolution interne pour agir sur l'externe. En somme, reprendre le contrôle. C'est depuis ce jour que le sorcier est l'esclave de l'humain.”
Silence.
“Vous vous considérez l'esclave de l'humain?” “Esclave... se dit d'une personne qui se tient dans un état d'assujettissement, de dépendance, qui subit l'empire d'une chose. Je pense que ça définie assez bien ma condition actuelle, non?” “Vous êtes assujettis?” “Je dois me cacher, ne rien dire, garder ma condition d'évolution au silence. Si ça ce n'est pas être dépendant et assujetis, craignant qu'on ne me mette au bucher ou qu'on ne fasse des expériences sur moi, vous avez un sacré problème de compréhension docteur.” “Certes.”
Silence.
“Une évolution... Qu'est l'humain alors?” “Une autre espèce, sans doute.” “Vous vous basez sur la théorie de Darwin?” “C'est ça.” “L'espèce humaine va disparaître selon vous?” “Un jour, sans doute. Il faudra bien.” “Le verbe falloir?” “Si elle ne disparaît pas, l'humanité règressera peu à peu jusqu'à sa néantisation, et alors nous redeviendrons de stupides animaux... ou nous périrons tous.”
* * *
“Vous avez des cicatrices partout. Vous tentez de vous suicider?” “Non.” “Que faîtes-vous alors?” “Je joue... Beaucoup.”
Dernière édition par V. Stanley Blackbird le Ven 4 Nov 2011 - 0:43, édité 5 fois
Sujet: Re: VUK STANLEY ■ the great wolf. Dim 30 Oct 2011 - 23:16
V. Stan Blackbird a écrit:
'-' Rhalala. Vous comprenez rien. Le "talent", c'est justement de passer outre. \o/
Exactement ! c'est ce que j'allais dire xD j'aime bien prendre des célébrités que je n'aime pas forcément... le tout c'est qu'ils collent aux persos.
Invité
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Sujet: Re: VUK STANLEY ■ the great wolf. Dim 30 Oct 2011 - 23:42
Clyde > Maaa Aleeexounette! Oh tiens. Toi j'te viole pour la peine. <3 *la viole* Jimy > Alors là... je t'avoues que tu m'intrigues. XD Wilou... Wilou... raaagh. Mémoire di mierda!
C'est tellement plus drôle quand on prend un truc horrible pour en faire un truc bien tss...
Sujet: Re: VUK STANLEY ■ the great wolf. Dim 30 Oct 2011 - 23:53
J'ai envie de t'aider mais en même temps... J'aime embêter le monde (a)! Je fûs un jour sur un de tes forums, mais peut être que tu t'en souviens plus! (pourtant j'étais déjà sous Wilou à l'époque^^)
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Sujet: Re: VUK STANLEY ■ the great wolf. Lun 31 Oct 2011 - 0:27
OH! Lexie. Toi.. Je t'aime. On couche ensemble? -ZBAF- CLASH TU SORS ! Ca fait plaisir de te revoir tiens ! Même si pour le coup on a jamais fini un rp ensemble. XD On se rattrapera ici tiens !
Sujet: Re: VUK STANLEY ■ the great wolf. Lun 31 Oct 2011 - 17:01
*vient de caler* CLASH *-* J'étais là aussiiiiiii ! P'tain Wilou quand tu vois que je tilte pas, préviens moi au moins que je passe pas pour un poisson rouge après xD
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Sujet: Re: VUK STANLEY ■ the great wolf. Ven 4 Nov 2011 - 0:45
Eh hop. Finie. <3
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Sujet: Re: VUK STANLEY ■ the great wolf. Ven 4 Nov 2011 - 10:42
Je te viole et je te mange !!! *o* Validéééée !!! (Tu sais que tu me dois un RP du coup XD) <3