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 Meredith - 'Cause it's a bittersweet symphony, this life

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Meredith Keating
Meredith Keating

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MessageSujet: Meredith - 'Cause it's a bittersweet symphony, this life   Meredith - 'Cause it's a bittersweet symphony, this life Icon_minitimeJeu 3 Nov 2011 - 23:10

Meredith Tabatha Keating

ADULTE PROFESSEUR ÉLÈVE CHASSEUR POUVOIRS MÉCONNUS


ID Card

NOMPRÉNOM
NAISSANCESITUATION
RÉSIDENCENATIONALITÉ(S)
SANGPARTICULARITÉS


Family Record Book

  • PÈRE : Bernhard Keating, 45 ans, humain, facteur. Bernhard a toujours été, selon Meredith, le cliché de film de l'homme normal, ayant une vie normal. Une femme qu'il aimait, mais avec laquelle il avait des problèmes, un travail tranquille, qui lui permettait de connaître beaucoup de gens, quelques soucis avec la bouteille, mais sans jamais lever la main sur qui que ce soit, enfin bref, l'homme moyen. C'est sans doute celui qui manque le plus à Meredith depuis qu'elle a coupé les ponts avec sa famille, à l'entrée à l'université, après s'être violemment disputée avec son frère à la maison, alors qu'il revenait pour la convaincre de rejoindre la même que lui. Devant ses parents prenant parti pour lui, elle s'était levée et avait attrapé ses affaires sans autre forme de cérémonie. Non pas qu'il y eut un lien spécial entre eux. Mais il était son père, c'était déjà énorme.
  • MÈRE : Angela Keating, née Dickinson, 40 ans, sorcière dissimulant ses pouvoirs. Sa mère a toujours été une mère ... correcte, sans plus. Attentionnée juste ce qu'il faut pour ne pas créer de carences affectives, elle n'avait rien d'une maman gâteuse, ce qui l'a forcée à se débrouiller très souvent par elle-même, sans jamais manquer de rien, cela dit. C'était une balance étrange entre présence maternelle et rudesse de l'apprentissage par ses propres moyens. Tout ce qu'elle sait de sa famille maternelle, c'est qu'une dispute violente a éclaté entre eux, et que depuis, ils ne donnent plus de nouvelles, elle ne veut plus entendre parler d'eux, jamais. Mais cela ne dérange pas Meredith. Comment savoir qu'une famille vous manque quand vous avez toujours vécu sans ? C'est de ce côté donc qu'elle tient ses pouvoirs, encore en sommeil. Sans doute parce qu'elle n'a jamais connu cette famille, une lignée importante de sorciers, ou qu'elle refuse de voir la réalité en face. Il est vrai qu'elle pourrait identifier quelques "miracles" de son existence autrement comme cela ...
  • FRÈRES & SOEURS : Ryan Keating, 27 ans. Son grand frère et elle, c'est une histoire très compliquée, et pas vraiment joyeuse. Petite, elle aimait que son grand frère la protège, même parfois contre elle-même, se permettant de lui fixer des limites simples et claires, même si contraignantes. Malheureusement, en grandissant, loin de s'arranger lorsqu'il aurait compris qu'elle était suffisamment grande pour se débrouiller seule, faire ses choix, assumer ses erreurs, etc., il a durci le ton. Surtout quand on venait à parler de garçons. Il a commencé à lever la main sur elle quand un garnement, au collège lui a volé un baiser. Il disait qu'elle n'aurait pas dû se laisser faire, qu'elle l'avait aguiché. Et cela alla de mal en pis. Elle ne disait rien à ses parents, trop occupés de toutes les manières à maintenir leur couple à flot pour s'occuper des problèmes de leur fille surtout que "elle avait son frère pour ça". Alors elle encaissait les coups sans broncher jusqu'au bal de fin d'année de son frère, où il l'avait fait sortir et tabassée parce qu'elle avait eu l'audace d'embrasser son cavalier sur la piste. La jalousie et la violence de Ryan n'ont aucune limite, et le voir partir fut un soulagement. Elle choisit ensuite une université aux antipodes de la sienne, et n'a plus aucune nouvelle. Et ne s'en porte pas plus mal, d'ailleurs. Elle lui doit une peur maladive du moindre accès de violence, même minime.
  • FAMILIER : None.


School Report

  • CROIS-TU EN LA SORCELLERIE ? Pas le moins du monde, ce qui, considérant sa famille, ses ancêtres, et ses propres pouvoirs, encore en sommeil, est une aberration. Mais la mère de Meredith a toujours soigneusement caché qui elle était réellement, donc elle n'a aucune traître idée de l'existence de ce monde. Bien trop terre à terre pour cela, sans doute, et surtout bien trop confrontée à la dure réalité de la vie et à la brutalité de ce monde pour imaginer qu'il y a autre chose derrière. Some are believers, they say ... Not her.
  • AS-TU DÉJÀ ÉTÉ TÉMOIN, VICTIME OU BÉNÉFICIAIRE D'UNE MANIFESTATION DE MAGIE ? Témoin et auteur en réalité, sans en savoir grand chose. Quand son frère s'acharnait sur elle, parfois, il lui arrivait de ne plus sentir la douleur. Ou qu'il s'arrête mystérieusement. Mais elle avait toujours mis cela soit sur l'abondance de coups, et son système nerveux qui se mettait en "veille" pour la protéger, soit sur un brusque remords de son frère, qui l'aimait, après tout, pas vrai ?
  • CHANCE HARBOR ET TOI : Meredith vient juste de débarquer en ville, alors pour l'instant, elle n'est que "cette nouvelle tête" ou "cette jeune inconnue blonde" voire pour certains "cette jolie fille qui doit avoir un corps d'enfer". Sans doute jusqu'à ce qu'à la rentrée elle devienne "la nouvelle prof d'anglais" et que les rumeurs les plus folles commencent à circuler. Elle espère juste que personne ne surfe trop sur certains sites ... peu recommandables.
  • ACTIVITÉS EXTRA-SCOLAIRE : Être professeur est déjà énorme, elle va peut-être réfléchir à s'impliquer dans la vie de l'école (voir si le journal a besoin d'un superviseur). Ah, et elle a noté une maison de retraite dans laquelle elle ira sans doute faire du bénévolat. Comme une envie de faire une chose bien, saine et équilibrée dans sa vie, comme pour se laver de tout ce qui a pu être subi ou fait.


Dear Diary

La pluie battait le pare-brise en continu, de sorte que même les essuie-glace poussés au maximum ne suffisaient pas à endiguer le flot continu qui semblait vouloir submerger la voiture. Voiture qui avançait pourtant, bravement, sur cette route isolée de campagne. La nuit était tombée depuis quelques temps, et on avait dépassé la dernière station où ils s'étaient arrêtés pour faire le plein et acheter de quoi manger depuis quelques temps maintenant. L'automobiliste jeta un coup d'oeil sur la personne occupant la place du mort, personne qui était en train de regarder le paysage défiler derrière la fenêtre. Ou ce qu'elle pouvait apercevoir du paysage. Elle n'avait pas été très bavarde depuis qu'il l'avait ramassée, trempée, sur le bord de la route. Apparemment le bus qu'elle avait pris n'allait pas jusqu'à sa destination, la Nouvelle Salem, qui, par chance pour elle, s'était sur son chemin. Hector, du haut de ses soixante ans, donc ne pouvant guère représenter une menace pour la jeune femme, avait du pourtant batailler pour qu'elle accepte de monter dans sa voiture. Ses parents avaient sans doute dû bien l'éduquer, pour qu'elle applique encore à son âge le vieux dicton de ne pas monter dans la voiture d'un inconnu. En même temps, il devait bien avouer que s'il avait eu quelques années de moins, il se serait bien laissé aller à lui conter fleurette, à cette jeune femme. Meredith, avait-elle sobrement dit quand il lui avait demandé son nom. Blonde, dans la vingtaine, elle n'avait pas forcément des traits époustouflants, mais sa personne dégageait une sorte d'aura de douceur, se diffusant de façon incessante. Même si elle ressemblait par moments plus à un chiot égaré, surtout quand il l'avait ramassée, d'ailleurs, il y avait quelque chose de chaleureux qui émanait d'elle. Et il fallait bien avouer qu'il y avait corps moins attirant qu'il lui ait été donné de voir. Mais c'était peut-être simplement sa vieille libido qui se réveillait. En tous les cas, même si elle se montrait polie quand il lui posait des questions, il voyait assez bien qu'elle ne désirait pas s'étendre plus sur la conversation. Il répondait alors à son doux sourire par un jumeau, et se replongeait dans la conduite, la laissant à ses pensées. Et si l'homme avait pu pénétrer les songes de sa jeune auto-stoppeuse, peut-être aurait-il été surpris.





Ryan, sors de ma chambre.
Depuis quand me dis-tu ce que j'ai à faire ?

Meredith avait quelques années de moins. Sept, pour être plus précise. Et elle se tenait au milieu d'une pièce qu'on pouvait facilement identifier comme étant sa chambre, au vu des photographies accrochées aux murs la montrant elle et ses copines en train de rire. Copines et copains, d'ailleurs, comme le nota son frère en faisant le tour de la pièce. Les bras croisés dans ce qu'elle espérait être une attitude sûre d'elle. Mais elle savait très bien que cela ne serait pas aussi facile. Pourtant, elle s'était joué cette conversation des milliers de fois, depuis qu'il était parti de la maison pour l'université. Cela ne faisait qu'un an, mais quelle année pour elle ! Une libération, ce frère bien trop possessif, bien trop encombrant qui avait finalement disparu du paysage. Pour les garçons du lycée aussi, comme en attestaient les nombreuses photos qui avaient été prises. Il finit par en décrocher une, et elle manqua de sursauter alors qu'il la lançait avec rage, et la piétinait.

C'est CA que tu fais quand je ne suis pas là ? N'as-tu donc rien compris ?
Lâche-moi ! protesta-t-elle alors qu'il l'empoignait par l'épaule pour qu'elle lui fasse face. Elle ne voulait pas que ça recommence, c'était un cauchemar, tout simplement et tout bonnement. Cependant, cette fois, elle le regarda dans les yeux alors qu'il abattait sa main sur sa joue, d'une force telle qu'il l'envoya valser sur son lit. Elle eut un mouvement de recul, s'accroupissant alors qu'il avançait vers elle. Mais ce n'est pas possible d'être une traînée à ce point ! Il la gifla, encore une fois. Elle ne tenta même pas de se protéger cette fois-là. Le visage écrasé contre l'oreiller, elle pleurait en silence. Les larmes avaient pris le pas sur sa détermination à ne pas se laisser faire, à ce que ça ne recommence pas, et pourtant, quand il était entré dans la pièce, elle avait su ce qui allait se produire. C'était certain, c'était inévitable, et cela faisait mal. Pas que physiquement, cela faisait deux fois qu'il abaissait sa main sur elle et qu'elle ne sentait plus rien, son système nerveux la protégeant. Mais elle se sentait voler en éclat. Cette année, elle s'était métamorphosée, changeant du tout au tout, redevenant lumineuse et souriante, positive. Elle dégageait une aura de bien-être qui avait attiré du monde qui ne la connaissait pas, ou peu. Et là, allongée sur ce lit, à subir la colère de son frère, elle se sentait pantin désarticulé, grimaçant, laissé au bon vouloir de son propriétaire qui le malmenait comme il voulait.

Les coups avaient fini par cesser, et il l'avait laissée, non sans lui avoir dit une fois encore à quel point elle le dégoûtait. Ses larmes se tarirent finalement, quand suffisamment de sillons avaient marqué ses joues. Dieu qu'elle le détestait. Dieu qu'elle aurait aimé être assez forte pour répliquer, même simplement pour résister, ou tenter de se protéger. Mais il lui faisait peur, quoi qu'elle dise et quoi qu'elle fasse. Elle connaissait ses accès de violence, sa façon de taper dans les murs, de la frapper, de l'insulter, de la traîner au sol, physiquement, dans la boue, psychologiquement, et elle était simplement trop faible. Faible … Ses doigts bougèrent doucement, et elle les regarda. Elle n'en pouvait plus. Elle n'avait pas choisi, et même si personne ne choisissait sa famille, la sienne lui pesait tout particulièrement. Surtout lui. Mais cela allait changer. Sa candidature à Westworth University, Oklahoma avait été retenue. Et même si cet établissement était relativement peu connu, peu côté, cela lui allait parfaitement. Tout ce qu'elle voulait, c'était être loin de Lui, pour recommencer sa vie, comme elle l'avait fait quand il avait quitté le lycée. Et ça, il ne pourrait pas lui enlever. Elle finit donc par se lever, posant un pied après l'autre, tremblante, sur e sol, entrouvrit la porte de sa chambre, et passa furtivement dans la salle de bains dans laquelle elle s'enferma. Là, elle entreprit de cacher toute marque, tout indice de ce qui avait pu se passer. Et, finalement, quand le résultat fut satisfaisant, le « à table » bien connu de son père résonna dans la maison, et elle put descendre, juste à l'heure pour le dîner.

Ryan était déjà assis et en grande conversation avec leur mère. Il leva les yeux vers elle quand elle entra, et elle détourna le regard, allant directement s'asseoir. S'il voulait voir s'il avait gagné, c'était le cas. Mais c'était également la dernière fois, car dès demain, elle serait loin, très loin. Leur père dit les grâces, plus par habitude que par réelle croyance, puis les plats commencèrent à changer de mains. Elle se servit sans dire un mot, alors que sa mère, finalement, rompit le silence: Tu sais, Ryan nous disait qu'à Midland, ils acceptaient les inscriptions tardives ... Meredith faillit en lâcher le plat de haricots que son frère venait de lui tendre, et parvint tout de même à le poser. Ses yeux passèrent sur le visage de son frère qui arborait un air plutôt satisfait, avec un léger sourire en coin. C'était une plaisanterie. Ou un mauvais rêve, au choix. Se raclant la gorge, elle tenta: Oui. Mais je suis inscrite à Westworth. Cela peut s'arranger, enchaîna son père. Réfléchis, ce serait plus simple, tu pourrais vivre en colocation avec ton frère. Et puis pour t'intégrer. Je pourrai te présenter à mes amiEs, ce sont des filles très bien qui te plairont sans nulle doute, asséna-t-il avec un sourire de loup affamé. Meredith sentit soudain la tête lui tourner. Une vision plutôt claire d'elle, en train d'étudier, avec son frère rentrant ivre d'une soirée, lui retournant une gifle parce qu'untel avait dit que ça soeur était plutôt pas mal, et continuant toute la soirée, de son regard se posant sur elle dans les couloirs, de … Voilà. C'est décidé donc. Tu iras à Midland. Non … murmura-t-elle doucement. Je te demande pardon ? J'ai dit non ... tenta-t-elle, d'une voix guère plus assurée. Mais enfin, Mer', pourquoi ? Il avait les yeux de l'innocence, et elle aurait donné tout ce qu'elle avait pour qu'il ne sourie plus, jamais, mais elle ne le pouvait pas. Elle savait comment cela allait se finir. Meredith, ce n'est pas une question. Nous payons tes études, tu iras avec ton frère. Son coeur se serra soudain. Et, avant qu'elle ait pu comprendre elle-même ce qu'elle faisait, elle enleva sa serviette. Se leva, sans aucun égard pour les menaces de sa mère ou les demandes de son père, ni pour son frère, qui s'était levé. Elle monta dans sa chambre. Tout fut emballé en vingt minutes. Et bientôt, elle fut dehors. Libre.





Bienvenue à la Nouvelle Salem, Meredith !

La demoiselle tressaillit, comme si elle venait de se réveiller d'un léger songe qui l'avait momentanément emportée ailleurs, ce qui était à peu près le cas, sauf que l'ailleurs se situait dans son passé. Les phares de la voiture éclairèrent effectivement une pancarte qui reprenait les mots de l'homme charmant qui avait accepté de la prendre en voiture. Pour l'instant, la Nouvelle Salem avait l'air d'à peu près n'importe quelle ville de campagne. Tranquille, en apparence tout du moins. Et c'était exactement ce qu'elle cherchait. Dans la poche de son imperméable complètement détrempé, qui n'était pas parvenu à sécher, Meredith caressa du bout des doigts les clefs qui étaient arrivées dans la boîte aux lettres de sa chambre étudiante. Un passe-partout pour un nouveau monde, une nouvelle vie, un nouveau départ dont elle avait cruellement besoin. Ses doigts rencontrèrent le porte-clef assez immonde en forme de chat à moitié empaillé qui l'avait fait sourire avec indulgence en pensant à la voix bienveillante et un peu âgée de sa logeuse. Cela avait quelque chose de rassurant, un peu comme cet homme avec lequel elle était montée en voiture. Elle se sentait bien, finalement, sur ce siège, les plats à emporter qu'elle avait achetés lui réchauffant les jambes. Il était d'une compagnie agréable, et finalement, quand il s'arrêta à l'adresse qu'elle lui avait donné, elle regretta d'avoir à descendre. Retrouvant soudain son air de chiot perdu, elle regarda le trottoir, et le bâtiment dans lequel se trouvait l'appartement qu'elle avait loué. Je ne sais pas ce que vous craignez … mais je pense que vous serez bien ici. A votre place ... il l'avait fait sursauter, mais elle se retourna et lui offrit un sourire un peu incertain: Je vous remercie Hector. Il faut absolument que je vous remercie en vous invitant à prendre le thé. C'est bien aimable ma petite demoiselle. Je ne serai pas sans revenir sur la Nouvelle Salem. En attendant, prenez soin de vous. Et attention aux sorciers ! Elle éclata d'un rire léger, tremblotant, cristallin, le remercia encore et sortir. La voiture démarra, et bientôt elle se retrouva seule, sur le trottoir. Cela ne dura pas longtemps, car la pluie avait redouble d'intensité. Attrapant son unique valise, son sac de nourriture et remontant le col de son imperméable, elle gravit les marches quatre à quatre.

L'immeuble sentait le propre, malgré son âge certain apparent, et elle monta les deux étages la séparant de son nouveau chez elle sans trop de mal. Finalement, en introduisant la clef dans la serrure, elle se surprit à retenir sa respiration. C'était comme plonger sans savoir ce qu'il y avait sous les pieds. C'était … symbolique, le début de quelque chose de nouveau. Oh, il était loin où le temps où c'était sa famille qu'elle fuyait. Maintenant … maintenant elle voulait une vie, une vraie, normale. D'où la Nouvelle Salem. D'où ce nouveau lycée, ce nouveau travail. Et d'où ce nouvel appartement. Qui lui plut dès l'instant où, ayant mis un pied dedans, elle alluma la lumière. C'était … chaleureux, acceuillant. Remeublé visiblement par quelqu'un de plus jeune que la propriétaire, sans doute sa fille, ou sa petite fille, d'ailleurs. La porte donnait directement sur le salon/séjour, avec canapé, table basse, télévision, plus loin table et chaises, la cuisine était ouverte sur la gauche, et au fond, deux portes, dont une ouverte … Du carrelage. L'appel de l'eau … Meredith sourit, détendue pour la première fois depuis longtemps. Sans prendre le temps d'aller jusque dans cette pièce, elle laissa tomber son manteau détrempé sur le sol, puis chacun de ses vêtements. Elle rangerait plus tard, elle avait tout le temps. Et bientôt, elle fut dans la cabine, et l'eau ruisselait sur son corps. Offrant son visage et son corps las au jet, elle sourit. Elle y était arrivée. Elle était partie. Laissant le passé derrière elle … même s'il n'était jamais loin.





Mark, écoute-moi !
Lâche-moi. Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans « c'est fini »?

Les couloirs de l'université de Westworth étaient bondés, si bien que l'altercation entre deux jeunes gens pouvait passer inaperçue, fort heureusement. Même des années après, Meredith n'aimait toujours pas se donner en spectacle. Mais elle ne comptait pas non plus laisser filer Mark, étudiant en sport, et accessoirement son petit ami depuis bientôt trois ans qui venait brusquement de lui dire qu'il ne voulait plus la voir, claquant la porte de son casier sur cette assertion, aussi violemment que s'il l'avait frappée. Assommée, la jeune femme avait mis quelques secondes avant de réagir et de s'élancer à sa poursuite pour tenter de le rattraper. Et il louvoyait avec aisance entre les gens, si bien qu'ils avaient débouché sur le perron du bâtiment principal de l'université quand elle finit par pouvoir lui attraper le coude. Elle tenta bien de le faire pivoter, mais il fallait être réaliste, elle n'avait pas la musculature nécessaire pour lui imposer le moindre mouvement. Elle le contourna donc pour se planter devant lui. Il évitait son regard, et elle avait peur, très peur. Mark et elle, c'était sans doute la meilleure chose qui lui était arrivée depuis longtemps. Il avait brisé son passé de Casanova pour se ranger à ses côtés, et elle avait pu à son contact sortir de son retranchement poli et timide, celui qu'elle affichait depuis qu'elle était entrée à Westworth, s'ouvrant et se liant au final très facilement. Ils étaient, aux yeux de tous, le couple avec un grand C, celui qui parlerait sans doute fiançailles et mariage dans peu de temps. Alors … Elle avait peur. Elle était terrifiée. Et elle espérait de tout coeur que la raison de ce mouvement d'humeur ne soit pas ce qu'elle pensait. Et pourtant … Ça fait combien de temps ? Nouvelle gifle qui lui fit baisser les yeux. Mais elle aurait du s'y attendre, évidemment, même si elle se pensait suffisamment à l'abri pour qu'il n'apprenne jamais son « secret ». Depuis que je suis entrée à Westworth... Il étouffa un juron, qui lui fit se sentir encore plus mal. Elle recula d'un pas, de peur qu'il ne s'énerve, et murmura: Comment tu l'as su … ? Comment je … ? s'insurgea-t-il. Les mecs voulaient se payer du bon temps après le match hier, j'ai dit que moi j'allais te voir, qu'ils me faisaient pitié à mater des filles virtuelles. Et sur le chemin j'ai reçu un MMS disant « nous aussi on va se payer du bon temps avec ta bombasse … tout sauf virtuelle. Je te laisse deviner quelle était la pièce jointe ?

Il était hors de lui, et comment ne pas le comprendre ? Imaginant la scène, elle eut mal pour lui, surtout lorsque Dylan les frôla en passant. Libérant une mèche de cheveux que retenait son oreille, elle se cacha dans l'ombre de ses longs cheveux blonds et baissa les yeux. La pièce jointe était une vidéo. Une vidéo maison, qu'elle tournait avec sa webcam, avant de la vendre à un site érotique. La thème changeait toutes les semaines, mais le principe restait le même. Mark ... Mais comment … comment tu peux ? Il fallait que je trouve de l'argent pour payer mes études. Oui, comme beaucoup d'étudiants ! Tu pouvais pas prendre un petit boulot comme tout le monde ?! J'en connais aucun qui paye autant ... murmura-t-elle. Elle n'y était pas allée de gaieté de coeur, bien évidemment. Mais quand elle était arrivée, elle avait compris qu'elle n'aurait droit à aucune bourse, et qu'elle avait son loyer, ses études, sa nourriture à payer … et le reste. Alors elle avait commencé par répondre à une annonce pour le téléphone rose. Crystal était née. Et puis on lui avait proposé cela. Pas de risque, l'anonymat garanti, et sur des sites peu connus et peu fréquentés par des étudiants, donc peu ou pas de risque que qui que ce soit tombe dessus. Jusqu'à ce jour … Mark s'il-te-plaît ... Quoi ? Non. Ça me … Putain, merde. Tu réagirais comment si je tournais des vidéos à poil sur Internet, et que des milliers de perverses me mataient derrière leur écran ... Je ne suis jamais ... Mais je m'en fous ! Je peux pas, t'entends ? Toi et moi, c'est fini. Et la seule personne que tu peux blâmer pour ça, c'est toi !

Et il fut parti bientôt, sans qu'elle ait la force d'esquisser un geste. Elle se remit en marche par automatisme pour aller en cours. La journée se passa dans le brouillard. Elle ignora totalement les questions de ses amis sur les raisons de sa rupture avec Mark. Quelque chose lui dirait que ça se saurait bientôt, sauf s'il parvenait à faire taire les garçons, ce qui l'étonnerait énormément, sauf s'ils voyaient et comprenaient que cela pourrait lui faire du tort à lui; et d'ici à ce que cela remonte à l'administration … Elle était foutue. Sur le chemin de sa résidence étudiante, elle se retenait de pleurer. Elle savait bien que tout était de sa faute, mais l'indépendance avait un prix, et pour elle la note avait été plutôt salée. Elle pensait être prête à l'assumer, mais elle savait bien que c'était faux, que jamais elle ne le pourrait. Il fallait qu'elle arrête ça, qu'elle demande le retrait des vidéos … elle doutait qu'elle y parvienne. Ces personnes n'avaient rien d'humanistes, et jamais au grand jamais ils ne l'écouteraient. Ou alors il fallait qu'elle disparaisse … Mais elle n'était qu'à quelques semaines d'obtenir son diplôme. Elle pouvait sans doute tenir jusqu'à ses examens … Après, elle serait enseignante, et pourrait exercer n'importe où, même dans des contrées reculées où personne n'aurait internet. Si cela existait encore. Introduisant la clef dans la serrure, elle soupira, se disant qu'elle pourrait sans doute le faire. La porte s'ouvrit sans qu'elle n'ait à tourner la clef, ce qui la surprit. Elle n'oubliait jamais de fermer la porte. Peut-être que dans la précipitation, et le stress de ne pas avoir vu Mark débarquer chez elle la veille … C'était tout à fait possible. Elle laissa tomber son sac à ses pieds, ainsi que sa veste, avant de les poser sur son lit, sur lequel elle chut. Elle s'accorderait bien une sieste avant toute autre action ce soir, elle en avait bien besoin. Et si ça pouvait l'empêcher de réfléchir ou de ressentir quoi que ce soit … Ses paupières se fermaient donc quand un flash l'éblouit. Perdue, surprise, elle se redressa et, mettant la main en visière, les yeux larmoyants, elle essayait de distinguer l'origine de la lumière.

Encore plus belle en vrai … évidemment. Un frisson d'horreur la parcourut. Elle n'aimait pas le ton de cette voix, dégorgeant de suffisance, de vice, graveleuse rien que dans ses intonations. Elle parvint finalement à récupérer l'usage total de ses yeux et put voir un homme, jeune homme d'environ une trentaine d'années s'avancer vers lui. Il s'était visiblement dissimulé dans l'ombre de la porte de son armoire, ce qui faisait qu'elle ne l'avait pas vu. Qui … qui êtes-vous ? Comment êtes vous … entré ici ? Qui je suis ? il semblait à moitié étonné, à moitié offusqué qu'elle n'ait aucune idée de son identité. Il avança d'un pas, elle recula sur le lit: Vulcain576, ton plus grand fan ... Oh. Mon. Dieu. Elle ne lisait jamais les commentaires sur ses vidéos, même si ses employeurs l'engageaient à le faire pour contenter au mieux sa clientèle régulière, mais il lui semblait, rien qu'en les survolant, avoir effectivement retenu ce pseudonyme. Il avait un physique particulièrement ingrat, le nez visiblement cassé d'elle ne savait pas où, l'acné de l'adolescence ayant laissé des vestiges sur son visage. Le stéréotype de l'homme encore coincé dans l'adolescence, geek car n'ayant jamais été que cela … Elle n'avait pas peur. Elle était terrorisée. Je croyais qu'on ne ... ... pouvait pas savoir qui tu étais ? Une règle ridicule. J'ai pu contourner leur pare-feu pour obtenir son adresse et ton vrai nom … Meredith. Hypnotisée, figée, elle ne parvenait pas à esquisser le moindre mouvement. Il avançait, et elle ne pouvait que le regarder avancer. Une belle femme comme toi … on devrait pouvoir l'aimer pour de vrai, pas la regarder au travers d'un écran. Je … ce n'est qu'un job. J'ai un petit ami. Elle tentait ce qu'elle pouvait, tentant d'avoir l'air assuré. Alors il doit être partageur … ça tombe bien, j'ai très envie de toi, là, maintenant, tout de suite ... Il posa un genou sur le lit, puis un autre. Elle était dos au mur et ne pouvait pas bouger, elle en était incapable. Aucun muscle ne semblait répondre. Allez-vous en ... Arrête de jouer la farouche … Je t'ai vue, tous les jours, derrière cette caméra … Tu m'appelais. Tu n'attendais que moi, avoue … Qu'un homme vienne et te fasse jouir, plutôt que tu sois obligée de te toucher, seule ... Elle s'étrangla alors que ses mains se posaient sur elle, la tirant à lui, la plaquant à lit avec force. Bientôt, il fut sur elle, ses mains parcourant avidement sa peau. Ses yeux, fous, l'épinglaient au lit, alors qu'il fourrageait sous ses vêtements, arrachant sa jupe, dégrafant son soutien-gorge. Elle tenta de hurler, mais les mots ne voulaient pas passer le pas de ses lèvres. Sa main se leva pour le frapper, mais il l'attrapa, la fourrant dans son pantalon, la plaquant sur son intimité, dure, dont le contact la révulsa. Une vague de dégoût lui souleva le corps, et finalement, un hurlement strident passa ses lèvres. L'homme fut aussitôt projeté en arrière, et plaqua ses mains sur ses oreilles, alors que Meredith avait de nouveau perdu l'usage de la parole. Vacillant, il s'écroula au sol, avant de se tordre de douleur. Il lui lança un regard affolé, et déguerpit sans demander son reste. Quand il eut claqué la porte, la jeune femme se leva d'un bond. Ses vêtements, ses affaires furent emballées dans les cinq minutes qui suivirent. Et elle quitta le campus sans prévenir personne, en silence, dans la nuit, dissimulant son visage et ses larmes derrière un écran de cheveux blonds.





La jeune femme se morigéna, et se força à sortir de la douche le sourire aux lèvres. S'observant dans le miroir, elle ne put que noter que c'était pâle, voire très pâle même, mais il y avait du progrès. Plusieurs semaines avaient passé depuis cet « incident », depuis qu'elle avait fui Westworth. Elle avait pas mal voyagé, ayant pu mettre quelques sous de côté avec ce travail au final très lucratif. Et elle avait décidé de se trouver un point de chute. La Nouvelle Salem, elle n'en avait jamais entendu parler avant, et le hasard avait décidé pour elle, alors qu'elle s'amusait à faire tourner un vieux pendentif que sa mère lui avait offert au-dessus d'une carte des Etats-Unis. Elle avait bien sûr dû falsifier son diplôme de fin d'études, mais elle avait ainsi obtenu une place de professeur d'anglais dans leur lycée, et commençait dans quelques jours. Une nouvelle vie s'offrait à elle, et elle voulait vraiment en profiter, et essayer de se reconstruire. Enroulant une serviette autour de son corps, elle en prit une autre pour ses cheveux, notant que la propriétaire avait été gentille de laisser du linge pour son installation. Et finalement, elle sortit de la salle de bain ... pour tomber nez à nez avec quelqu'un. Un jeune homme, blond, le style ténébreux, quelque peu inquiétant, qui tenait entre deux doigts son soutien-gorge. Son sang ne fit qu'un tour, à son visage se superposant celui de son agresseur; elle recula vers la salle de bains, complètement paniquée : Que faites-vous là ? Vous ... J'ai arrêté. Dégagez. Ne m'approchez pas ! Sa voix était dangereusement montée dans les aigus. L'homme lâcha son vêtement et se redressa d'un bloc, avançant ses mains. Paniquant, elle retourna dans la salle de bains, ne laissant que sa tête dépasser alors qu'il faisait une suite de gestes qu'elle ne comprit absolument pas, et la stressa encore plus. Mais parlez bordel ! Je ne comprends rien. Il poussa un soupir, qui la surprit et l'irrita légèrement, et finalement, il prit la parole. Moi... Ici... Il avait un accent à couper au couteau, étranger, donc. Elle se détendit légèrement, très légèrement. Le site n'était normalement diffusé qu'aux Etats-Unis, il ne s'agissait donc pas de cela. D'ailleurs, il tenta de le lui faire comprendre. Pas... blesser! Elle hocha finalement la tête, pour lui montrer qu'elle comprenait ce qu'il disait, et se décolla de la porte. D'accord ...

Elle s'efforça de parler lentement en articulant, mais pas comme à un demeuré quand même. Que voulez vous dire par « vous ici »? Je vis ici. Il secoua vigoureusement la tête, et finit par agiter devant ses yeux quelque chose qu'elle identifia comme … un trousseau de clefs. Mais pas n'importe lequel. Pensant qu'il lui avait pris le sien, elle finit par sortir de la salle de bains, passant à côté de lui pour regarder sur le canapé, où elle avait posé les siennes. Elles étaient là. Les mêmes, exactement. Avec le même porte-clef immonde. Elle les prit, et les lui montra. La même incompréhension se peignit sur leurs visages : Erreur... Signé papier! Moi aussi ... La vieille dame lui avait envoyé le bail, et elle avait tout fait par correspondance, sans qu'il y ait le moindre souci. Peut-être aurait-elle dû se méfier, puisqu'apparemment elle avait loué deux fois le même appartement … C'était n'importe quoi. Et ça devait être encore plus déstabilisant pour lui. Ce fut à ce moment-là qu'elle se rendit compte qu'elle était toujours dans la même tenue … Désignant au sol ses vêtements du bout des doigts, elle lui dit: Je vais m'habiller ... on tire ça au clair après ? Il eut un mouvement de main dans sa direction qui la fit violemment sursauter, mais il ne lui montrait visiblement que ses vêtements. Il fallait qu'elle arrête 'davoir peur des hommes, comme ça … Mais en même temps, qui pouvait l'en blâmer ? Elle ramassa tous ses vêtements, passa au large, et finalement s'enferma de nouveau dans la salle de bains. Se séchant rapidement, elle les passa, se demandant quelle tuile lui tombait encore sur le tête. C'était un cuachemar, un putain de cauchemar, elle était encore dans la voiture d'Hector et elle s'était assoupie contre la fenêtre … ? Un énorme fracas l'interrompit dans ses considérations, et elle se hâta de finir de mettre ses vêtements pour débarquer dans le salon. Ses yeux tombèrent sur la porte d'entrée, son battant fracassé, et le jeune homme de tout à l'heure qui se tenait la main. Qu'est-ce que … ? Elle se retint de reculer une fois encore. Non, non, non. Devant ses yeux, et dans son esprit, un mélange du pervers qui avait fait irruption dans sa chambre étudiante, et de son frère, dont la principale passion était de frapper. Tout. Les murs, les objets, mais surtout elle. Tremblant comme une feuille, elle le regarda bouger, sursautant quand il parla dans une langue incompréhensible , jusqu'à ce qu'il disparaisse, visiblement pour aller dans une des chambres. Elle se força à respirer et alla jusqu'au canapé, attrapant son téléphone, bien décidée à appeler sa propriétaire malgré l'heure; elle l'entendit revenir, ce qui lui évita de tressaillir de nouveau, et vit qu'il avait un sac sur le dos. Il avait de l'argent à la main, et lui désigna la porte de celle qui avait visiblement fait connaissance d'un peu trop près avec le bois. Elle se força à se maîtriser, à ne pas superposer ses souvenirs et la réalité. Oh ... On verra avec la propriétaire. Vous êtes blessé ? Il ne lui répondit pas, secouant la tête, peut-être ne l'avait-il pas comprise, et se dirigea vers la porte. Il faisait quoi ? Il partait ? Surprise, elle se leva et le rattrapa :

Hey ... hey ! Elle posa brièvement sa main sur son épaule, juste pour l'interpeler, avant de l'enlever. Il partait, comme ça, dans la nuit, alors qu'il vivait ici ? Ça n'avait pas de sens, il en pouvait pas faire ça: Où vas-tu dormir ? Tu ne peux pas partir comme ça. Y a deux chambres, on peut toujours s'arranger en attendant de voir... Cela faisait beaucoup de choses d'un coup, mais sa langue la précédait. Et c'était vrai, elle n'allait pas le laisser errer dehors, il finirait quoi, sous un pont ? Il ne comprenait visiblement pas bien l'anglais, alors … ç'aurait été criminel. D'ailleurs, elle se demandait s'il avait bien compris ce qu'elle lui racontait: Quelles langues parles-tu ? Il lui avait fait face, et posa finalement sa main sur sa poitrine: Grec Elle acquiesça alors qu'il enchaînait : Moi... Dormir... Pas là! Pas ici ? Où ? Il hausa une épaule, signifiant clairement qu'il n'en avait aucune idée. Elle manqua de reculer lorsqu'il posa une main sur son épaule: Toi... peur moi! Un léger rire sans joie lui échappa. Oui, c'était vrai, elle avait peur de lui. Mais pour être honnête, elle avait peur de tout le monde. Mais elle n'allait pas le laisser aller dehors, comme ça, à ne pas savoir où loger. C'est pas toi ... j'ai peur .. de tout le monde en fait. Prenant sur elle, elle posa sa main sur la sienne, même si elle tremblait légèrement. Sois pas stupide. Reste. Il tressaillit à son contact lui aussi, et commença à passer d'un pied sur l'autre: Toi peur, moi pars! Pas important! Non. On nageait en plein délire, et elle n'avait pas à réfléchir donc elle s'accrochait à la seule chose dont elle était sûre: elle vivante, il ne dormirait pas dehors, il en était hors de question, et surtout si c'était de sa faute. Réfléchissant à toute vitesse, la solution lui apparut, évidente: Si ça te dérange, je pars. Je trouverai un truc, je vais pas te laisser essayer de te débrouiller. Voilà, il y avait sans doute des motels, alors elle se débrouillerait, et elle verrait avec sa logeuse le lendemain se qui se passait au juste, et ce qu'ils pouvaient faire.

Pas comprendre... Toi ici! Moi pas ici! Toi maison! Pardon. Ce n'était pas évident de se faire comprendre, et ça devait être pire pour lui. Elle essayait d'utiliser des mots simples : Non. Toi tu as payé. C'est ta maison. Moi aussi. Mais moi je peux trouver. Ailleurs. Elle espérait uqu'il ne se sente pas insulté, elle avait l'impression de parler comme elle l'aurait fait avec un gamin de quatre ans, mais il n'y avait pas vraiment le choix. Mais il avait l'air de comprendre ainsi. Pourquoi? Toi américaine, toi être chez toi! Hein ? ça n'a rien à voir ! Elle avait lâché sa main, qu'elle tenait toujours en fait, et s'était sans doute remis à parler un peu trop vite pour le coup. C'était quoi, cet argument ? N'importe quoi. Il avait vraiment dû tomber sur des cons pour dire des choses pareilles. ça ne fonctionne pas comme ça. On a payé tous les deux. On habite ici tous les deux. Mais si tu ne veux pas, je m'en vais/ Toi pas partir. Toi pas vouloir moi effrayant! Toi, moi, ici, dur! Cela faisait un peu discussion de sourds, mais Meredith avait toujours été la patience et la douceur incarnée. Oui, il lui faisait peur, la violence lui faisait peur, elle espérait juste qu'ils trouveraient une solution rapidement, mais là, pour cette nuit, cela devrait se faire. Non. Enfin peut être. Mais tu n'as pas d'autre choix. Et moi non plus. On ... Comment trouver des mots simples ? Elle commençait à se rendre compte du point auquel elle était fatiguée. Essaye ? Tu ne vas pas dormir dehors ! Ou alors je m'en vais! Elle avait essayé d'être menaçante, mais c'était comme demander à un tout petit chiot de l'être. Mais apparemment cela avait fait son chemin jusqu'à lui, car il finit par sourire: Toi, gentille! Moi pas méchant! Moi Promettre! Je ... te crois. Il fallait bien.

Elle tenta de sourire, se demandant quelle galère la vie lui avait encore prévue? Elle finit par lever la main et lui montrer le téléphone. Il est tard. On appellera la propriétaire demain ? Il hocha la tête pour montrer son approbation, et elle finit par soupirer de soulagerment. Il reposa son sac, et elle le contourna pour aller reposer son portable: Bon ... bien ... Puis, arrivée au canapé, elle se rendit compte qu'elle avait oublié quelque chose d'important. Elle se retourna vers lui et posa une main sur sa poitrine: Meredith. Il lui répondit rapidement quelque chose qu'elle ne comprit pas, avant de reprendre plus clairement: Néo!Néo ... d'accord. enchantée Néo.


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Meredith - 'Cause it's a bittersweet symphony, this life 27161196icPRÉNOM/PSEUDO & ÂGE : Anaïs / 20 ans
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Dernière édition par Meredith Keating le Dim 13 Nov 2011 - 15:30, édité 17 fois
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MessageSujet: Re: Meredith - 'Cause it's a bittersweet symphony, this life   Meredith - 'Cause it's a bittersweet symphony, this life Icon_minitimeJeu 3 Nov 2011 - 23:11

Alors alors j'ai mis Teresa mais j'ai vu que c'était mis aussi pour un PV, on m'a dit que c'était le PV de Maureen maisj'suistropuneboulettej'aipastrouvémaureen donc ceci est une demande officielle, je trouve un autre avatar si ça pose un problème, en m'excusant tout plein tout plein par avance Embarassed
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MessageSujet: Re: Meredith - 'Cause it's a bittersweet symphony, this life   Meredith - 'Cause it's a bittersweet symphony, this life Icon_minitimeDim 13 Nov 2011 - 15:31

A tout fini !!!!!!

(Saufsineorêlaparcequej'aipasréécrittoutnotreRP/sbaf/)
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Néo Miktalykòs
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MessageSujet: Re: Meredith - 'Cause it's a bittersweet symphony, this life   Meredith - 'Cause it's a bittersweet symphony, this life Icon_minitimeDim 13 Nov 2011 - 17:00

Nan j'ai pas envie de rêlaer d'abord! <333!
Parc que ta fiche elle est trop bien!
*retient Néo qui meure d'envie d'aller casser la tête de méchant le frère!
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Livio Pesaro
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MessageSujet: Re: Meredith - 'Cause it's a bittersweet symphony, this life   Meredith - 'Cause it's a bittersweet symphony, this life Icon_minitimeDim 13 Nov 2011 - 17:21

J'adore I love you
ça fait très film américain, mais j'aime trop ! <3
Tout y est pour que ce soit plaisant ! (sauf l'écriture vert pastel Mad)

Je valide de suite !
(re) Bienvenue parmi nous ! I love you
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MessageSujet: Re: Meredith - 'Cause it's a bittersweet symphony, this life   Meredith - 'Cause it's a bittersweet symphony, this life Icon_minitime

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